Révélations explosives : Nagui, animateur star aux revenus mirobolants, patron caché de ses rivaux, écolo proclamé mais bourreau carbone – le double visage fascinant et dérangeant du chouchou du service public

Nagui : un empire, des contradictions et un art consommé du paradoxe

Il est partout. Sur France 2, France Inter, dans l’ombre des plus gros programmes télévisés du pays… et même dans le portefeuille de ses rivaux les plus acharnés. Nagui, visage incontournable du paysage audiovisuel français, concentre toutes les attentions – et pas toujours les plus tendres. Accusé de revenus exorbitants, critiqué pour son train de vie, l’animateur star cache pourtant un engagement inattendu pour la nature et les animaux. Mais derrière l’image du “gentleman écolo” se dessine une réalité infiniment plus complexe… et parfois franchement déroutante.

L’argent qui dérange

Tout est parti d’une sortie médiatique de Matthieu Delormeau, chroniqueur de Touche pas à mon poste. Devant les caméras, il lâche un chiffre choc : 280 000 € par mois pour “N’oubliez pas les paroles”. De quoi faire pâlir même les patrons du CAC 40. Problème : comme souvent, le diable se cache dans les détails.

En réalité, ces 280 000 € ne sont pas directement encaissés par Nagui mais par Banijay, la société de production qui chapeaute l’émission. Le salaire réel de l’animateur serait plus proche de 1 million d’euros par an – soit environ 83 000 € par mois – auxquels s’ajoutent 12 000 € pour La Bande originale sur France Inter. Un total mensuel avoisinant les 95 000 €. “Seulement” diront certains…

Le patron secret de ses ennemis jurés

Mais là où l’histoire devient croustillante, c’est lorsqu’on découvre que Nagui détient 5,3 % du capital de Banijay. Une part acquise lors de la vente de sa société Air Productions. Et comme Banijay produit non seulement ses propres émissions, mais aussi celles de Cyril Hanouna (TPMP) et même Morandini Live, Nagui se retrouve… patron indirect de ses plus grands adversaires médiatiques.

Le monde de la télé est décidément un petit cercle fermé, où les ennemis publics partagent parfois le même coffre-fort.

L’écolo… en Louboutin

Nagui ne se contente pas de gagner sa vie : il entend aussi sauver la planète. Ou du moins nous convaincre de le faire. Pas d’achats de vêtements depuis deux ans, promotion active de la gourde inox pour remplacer les bouteilles plastiques, suppression de la viande sur les plateaux de tournage… Le discours est impeccable.

Sauf que la réalité s’invite vite à la fête. Car si Monsieur Fam (de son vrai nom) prône la marche à pied pour les trajets de moins de 3 km, il parcourt exactement cette distance… en Tesla Model X avec chauffeur. Si les bouteilles en plastique disparaissent, les gourdes viennent… de Chine, faute de chrome disponible en France. Quant à ses “économies” sur les fringues, elles laissent rêveur quand on sait que cinquante paires de Louboutin dorment déjà dans son dressing.

Le militant aux exceptions bien pratiques

Là où l’engagement écologique flirte avec l’ironie, c’est dans son rapport à l’avion. Incapable, dit-il, de passer une nuit loin de sa femme, il n’hésite pas à enchaîner les vols Paris-retour express pour la retrouver. Même scénario pour assister à tous les matchs de la Coupe du monde de football.

Ce mélange d’idéalisme affiché et d’écarts assumés interroge. Peut-on être crédible en prêchant la sobriété tout en multipliant les kilomètres aériens ?

Un patron “de gauche” qui décide pour tous

L’un des épisodes les plus commentés reste sa décision unilatérale de supprimer la viande de tous les “caterings” de ses émissions. Un geste que certains qualifient de courageux… et d’autres d’autoritaire. Car là où un végétarien ordinaire se contente de changer son assiette, Nagui change le menu pour toute l’équipe.

De quoi alimenter les soupçons sur ses penchants politiques : simple conviction écologique ou vision militante imposée ?

Un personnage public insaisissable

Nagui incarne un paradoxe permanent. Patron et salarié, ami et rival, écolo convaincu mais grand consommateur de ressources, il oscille entre posture publique irréprochable et pratiques personnelles plus ambiguës. Un mélange qui fascine autant qu’il agace.

Ses défenseurs saluent son humour, son charisme et ses initiatives vertes, même imparfaites. Ses détracteurs y voient une communication habile, masquant des contradictions gênantes.

Le double visage qui captive la France

Dans une époque où l’on exige des personnalités publiques une cohérence absolue, Nagui s’affirme comme l’incarnation d’un paradoxe : capable d’amasser des fortunes tout en se posant en modèle de responsabilité, de diriger ses adversaires sans le crier sur les toits, et de militer pour un mode de vie sobre… depuis les sièges confortables d’une Tesla ou d’un avion.

Peut-être est-ce là, finalement, la clé de son succès : il n’est ni tout blanc, ni tout noir. Il est un mélange de vert revendiqué et de gris assumé, un personnage que l’on aime critiquer… mais que l’on ne cesse jamais de regarder.