LE PARADIS DE MAÏNA OU LA PORTE DE L’ENFER? UN SALON DE COIFFURE PAS COMME LES AUTRES..
À 28 ans, Maina avait décidé de tourner la page. Elle avait entassé toute sa vie dans un vieux sac couvert de poussière. Puis elle avait quitté Zomet sans un regard en arrière. Elle n’a pas pensé une seconde à son ancien salon où sa patronne la traitait comme une moins que rien.
Elle n’a pas pensé à ce petit ami qui avait disparu dans la nature après 4 ans de relation et encore moins à ses fausses amies qui ne se souvenaient d’elle que lorsqu’elle voulait des mèches gratuites. Zomet, ce n’est pas pour moi et je n’y remettrai jamais les pieds c’était-elle promis ? cœur gonflé d’espoir et la tête pleine de projets.
C’est comme ça que Maina est arrivé dans une petite communauté appelée Ekemaw, un coin paisible et très abordable. Mais ce qu’on ne lui avait pas dit, c’est que cette paix avait un prix, un prix lourd et que la rivière cachait un secret bien plus ancien que le village lui-même.

De semaines après son arrivée, Maina s’est mise à chercher du travail pour mettre de côté et enfin ouvrir son propre salon. Elle a tout fait, vendeuse dans une boutique d’alimentation et marchande d’Akassa sur le bord de la route. Un mois plus tard, elle avait enfin assez pour se lancer. Mais les loyers des boutiques étaient hors de prix. Avec à peine 5000 francs, elle ne pouvait même pas couvrir la moitié d’un bail.
Un jour, son ami Tioma lui a parlé d’un vieux bâtiment à l’abandon, juste au bord de l’eau. Ça fait 10 ans que personne n’a mis les pieds là-bas, lui avait-elle confié. Maina a poussé un cri de joie. Enfin, Dieu a entendu mes prières”, s’est-elle exclamée sans hésiter. Dès le lendemain, elle s’est rendue sur place.
En entrant, son cœur s’est rempli d’espoir. C’était vieux, rouillé, avec des toiles d’araignées à tous les coins. Mais elle s’en fichait. Elle a retroussé ses manches et s’est mise à nettoyer et réparer les fissures. Après plusieurs heures, tout brillait. Le jour suivant, elle est allée au marché acheter le strict nécessaire et en deux semaines, le salon était prêt.
Elle l’a baptisé, le paradis de Maina. Mais pendant qu’elle s’installait, les habitants la regardaient avec des yeux remplis de peur. Ce bâtiment, il l’évitait depuis toujours. Mais Maina s’en fichait. Pour elle, c’était une bénédiction d’être si proche de la rivière, si calme, si belle. Les semaines ont passé, puis les mois, pas un seul client, pas même une mouche.
Chaque jour, Maina s’asseyait devant son salon, souriait, saluait chaque passant. Elle espérait qu’un jour quelqu’un franchirait enfin le seuil. Mais rien. Qu’est-ce qui se passe ? Je suis maudite ou quoi ? Pourquoi personne ne vient dans mon salon ? A-t-elle fini par demander à Toma.
Je crois que c’est à cause de l’endroit, ma sœur”, a-t-elle répondu un peu gênée. L’endroit ? Mais il est parfait. La vue sur la rivière est magnifique. Tout est paisible ici. C’est bien pour ça que j’ai sauté sur l’occasion quand tu m’en as parlé. Je crois que j’ai fait une erreur en te parlant de cet endroit, a murmuré Tioma. Maina, si tu veux mon avis, tu ferais mieux de partir d’ici.
Mais Maina n’en démordait pas. Elle croyait dure comme faire à cette rivière. Elle refusait de voir les regards lourds de reproche et n’écoutait aucun conseil. Pour elle, tout allait finir par s’arranger. Elle n’avait plus d’argent pour bien manger. Certains jours, elle suait un vieux cube de Maggie pour tromper sa faim.
Et dans les pires moments, elle trempait une poignée de gar dans l’eau froide. Les villageois disaient qu’aucun commerce ne tenait jamais près de la rivière, qu’elle portait malheur, une rivière maudite selon eux. Mais Maina ne croyait pas aux malédictions. Elle croyait aux secondes chances.
Elle croyait en elle, du moins jusqu’à cette fameuse nuit de pluie. Il était presque minuit. La pluie venait de s’arrêter. L’air était encore lourd d’humidité quand elle a entendu frapper à sa porte. Un petit bruit léger comme des doigts glissants doucement sur le bois. Son cœur s’est emballé.
Personne ne venait jamais ici à une heure pareille, pas même les pêcheurs ivres. Elle a tendu l’oreille. Encore un coup, elle a hésité. Son instinct lui disait d’ignorer. Mais les coups ont continué. Alors, elle a soufflé une prière silencieuse puis s’est approchée lentement de la porte. Elle a entrouvert et là, une femme se tenait devant elle trempée jusqu’aux os.

L’eau coulait de ses cheveux comme si elle venait tout juste de sortir de la rivière. Elle semblait humaine, mais quelque chose dans sa présence n’était pas normal. Sans un mot, la femme est entrée et s’est assise calmement sur une des chaises en plastique du salon. Maina, figée, la regardait terrifiée. “Bonsoir, que voulez-vous ?” a-t-elle réussi à demander la voix tremblante. La femme a esquissé un mince sourire.
Je m’appelle D et je suis venue te rendre riche. J’ai entendu tes soucis, tes prières silencieuses. Elles troublent mon âme. Je ne comprends pas. Vous venez d’où ? Et c’est comment que vous comptez me rendre riche ? Vous voulez m’acheter mes perruques ? Abalbucier Maina encore sous le choc.
Le moment venu, tu sauras qui je suis, a simplement répondu la femme, le regard fixe. Tout ce que je veux, c’est que tu vendes mes perruques. Tu pourras garder l’argent des ventes, mais assure-toi de les vendre. Et sur ces mots, Di s’est levé et a quitté le salon. Maina, sous le choc a couru derrière elle, mais la femme marchait déjà droit vers la rivière, juste en face.
L’eau l’a accueilli comme une vieille amie et en quelques secondes, elle a disparu sous la surface. La seule chose que Maina a vu flotter un instant, ce sont les longues mèches de cheveux de la mystérieuse femme. Le lendemain matin, Maina s’est réveillé avec un drôle de pressentiment.
En sortant devant son salon, un sac en nylon noir l’attendait. Elle est restée figée un moment puis l’a ramené à l’intérieur. Ses doigts tremblaient en l’ouvrant. à l’intérieur des perruques, toutes sortes de perruques. Il y avait des modèles souples, même du bon stret était. Elle en est restée bouchebe. Est-ce que celle les perruques dont elle parlait ? A-t-elle soufflé.
Mais une autre pensée l’a aussitôt traversé. Et je vais dire quoi à Tioma ? Comment je vais t’expliquer que j’ai eu tout ça ? Dieu dans quoi est-ce que je me suis embarqué ? Alors qu’elle était encore perdue dans ses pensées, quelqu’un a frappé à la porte. Mais ce n’était pas des cette fois c’était une jeune femme avec un téléphone à la main.
Bonjour, c’est bien ici qu’on fait les cheveux ? J’ai vu ton salon sur Instagram. Maa a cligné des yeux à bazourdi. Instagram, mais je n’ai même pas de compte. Elle n’a même pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait. Deux autres femmes sont arrivées, puis trois, puis cinq. À 9 heures du matin, une file d’attente s’était formée devant son minuscule salon. Toutes des inconnues.
Certaines disaient venir du village voisin. D’autres expliquaient avoir quitté leur travail plus tôt, poussé par une drôle d’intuition. Le plus étrange, c’est que la plupart ne savait même pas comment elles avaient entendu parler de Maina. C’était comme si quelque chose les avait guidé.
Maina était déboussolée, nerveuse, mais la fin dans son ventre et le poids de ses dettes ont décidé à sa place. Elle s’est mise à tresser sans attendre. Avant la tombée de la nuit, elle avait coiffé cinq femmes sur la quinzaine venue ce jour-là. Et parmi elles, plusieurs ont acheté ses perruques. À 115000 francs l’unité, elle en a vendu assez pour gagner plus de 900000 francs en une seule journée.
Quand les dernières clientes sont parties, Maina s’est assise par terre, la bouche grande ouverte. Elle ne savait même pas si elle devait pleurer de joie ou s’inquiéter. Est-ce que je suis en train de rêver ou c’est un piège ? Qu’est-ce que j’ai déclenché exactement ? Elle a même pensé prendre l’argent et fuir.
Mais cette nuit-là, Day lui est apparu en rêve. Elle l’a mise en garde. Ne quitte jamais ce bâtiment. Rénnove-le à ton goût et ouvre-le chaque jour quand tu te réveilles. Chaque matin, Maina trouvait un sac noir rempli de nouvelles perruques devant son salon. Elle poussait d’un long soupir, le ramenait à l’intérieur puis reprenait son travail.
Et sans vraiment comprendre comment, le paradis de Maina est devenu un nom que tout le monde connaissait dans le village et même au-delà. On murmurait que son salon n’était pas comme les autres, que là-bas, on ne se contentait pas de se faire belle. On retrouvait la joie. Une jeune fille timide qui ne levait jamais les yeux est ressortie en dansant et en se filmant rayonnante.
Une autre, après s’être regardée dans le miroir s’est crié. Je me sens belle et puissante. Le petit salon poussiéreux était devenu le lieu le plus prisé de la région, peut-être même de tout l’état. Et pourtant, Maina ne comprenait toujours pas ce qui se passait, mais elle aimait ça.
Elle a rénové tout le bâtiment, acheté du matériel moderne et embauché du personnel. Les mêmes femmes du village qu’il avait ignoré autrefois venaient désormais en nombre, certaines avec leurs enfants ou leurs amis. Maina a fini par créer un compte Instagram pour son salon et très vite les commandes de perruque ont commencé à affluer.
Un jour, intrigué par cette transformation fulgurante lui a demandé comment elle avait fait. Maina a menti. C’est mon oncle du Canada qui m’a envoyé de l’argent pour démarrer. Mais peu après, des histoires étranges ont commencé à circuler. Tout a commencé avec Aini, une mère célibataire sans emploi qui postulait depuis plus d’un an à des aides sans aucun succès. Elle apporté l’une des perruques achetées chez Maina à un mariage.
Le lendemain, une entreprise étrangère lui envoyait un financement de 5000 dollars pour relancer un vieux projet de restauration abandonné. Puis ce fut le tour d’une autre femme, IA, qui essayait d’avoir un enfant depuis 5 ans. Deux jours après avoir acheté sa perruque, elle est tombée enceinte. Et ensuite, il y eu Bulma, une étudiante discrète, toujours assise au fond de la classe. Elle a posté une courte vidéo avec sa nouvelle perruque noire achetée chez Maina.
Le lendemain matin, elle avait un million de vues et une marque la contactait pour un partenariat. Personne ne comprenait comment leur vie changeait si brusquement. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’à partir du moment où elle portait l’une de ses perruques, quelque chose se transformait. Maina n’en revenait pas.
Chaque jour, elle recevait des témoignages de clientes, des récits de miracles liés à ses perruques. Elle se disait que c’était sûrement la chance, que peut-être Dieu ne l’avait pas oublié après tout ce temps. Mais certaines nuits, dans l’appartement qu’elle a aménagé à l’arrière du salon, allongé sur son lit, les yeux ouverts, une question revenait encore et encore.
Pourquoi ces perruques ont-elles cet effet-là ? Et qui est vraiment dei ? Ce que Maina ignorait, c’est que quelqu’un l’observait depuis quelques temps. Chaque matin, Mama Alaké, une femme d’une soixantaine d’années au visage rond et au bras solides, installé sa table de beignet juste à quelques pas du salon.
Toujours accompagné de sa Bible, elle gardait l’œil vif. Son mari, de son vivant l’appelait la prophétesse du village. Elle riait quand on disait ça, mais dans le fond, rien ne lui échappait. C’est elle qui a remarqué les premiers signes. D’abord, toutes ces femmes qui arrivaient en masse comme des fourmis attirées par du sucre.
Puis les perruques trop belles, trop parfaites et presque irrées. Et puis une nuit, Mama Alaké a fait un rêve. Elle a vu Maina en train de tresser des cheveux, mais dans les fauteuils, ce n’était pas des femmes, c’était des ombres. Leurs yeux étaient grands ouverts et dans le miroir du salon, ce n’était pas leur visage qu’on voyait, c’était de l’eau.
Le lendemain matin, mamaqué est allée voir Maina. Elle s’est approchée calmement, la regardé droit dans les yeux et a dit doucement : “Ma fille, je ne sais pas quel esprit t’a donné ce don, mais écoute-moi bien. Quand c’est Dieu qui donne, c’est lent. Mais quand c’est l’eau, elle te noie dans ta bénédiction. Elle te donne d’abord et puis elle t’arrache les pieds.
C’est ce que Mama Alak a dit tout doucement. Maina a souris poliment. Maman, c’est juste que les affaires marchent enfin. Mais à l’intérieur, son ventre se nouait parce qu’elle ne pouvait pas expliquer pourquoi ses mains tremblaient chaque fois qu’elle touchait une nouvelle perruque de Di. Un soir, vers 21h, la pluie a commencé à tomber violemment, martelant le toit de tôle comme des points en colère.
Le tonner grondait au-dessus de la communauté et les éclairs ébraient le ciel blanc et aveuglant. Maina était seule dans son salon, les mains serrées autour d’une tasse de thé fumante. Elle tentait de se calmer. Les cauchemars étaient revenus. De l’eau dans les miroirs, des voix murmurants à ses oreilles, des mèches de cheveux qui bougeaient toute seule.
Elle essayait d’ignorer mais au fond d’elle, elle sentait que quelque chose clochait sérieusement. Et soudain, on frappa à la porte. Son cœur abondit. Personne ne devrait être dehors par ce temps murmura-t-elle la gorge nouée. Elle ouvrit la porte avec des mains tremblantes et là devant elle di trempé jusqu’aux os comme la première fois. Est-ce que tu aimes ce que tu es devenu ? Demanda-t-elle d’une voix calme.
Maina la fixa un instant puis sourit faiblement. Oui, oui, j’aime ça. D entra sans rien dire et posa une grande boîte dorée sur la table. Ces perruques sont spéciales dit-elle. Elles sont faites pour ceux qui veulent des changements soudains dans leur vie. Maina s’agenouilla près de la boîte et l’ouvrit doucement.
À l’intérieur, les perruques brillaient légèrement comme si chaque mèche contenait une lumière prisonnière. Les mains de Maina tremblaient. Je ne sais pas si je dois continuer tout ça”, murmura-t-elle. D pencha la tête agacé. “Alors, rejette le don”, dit-elle. “Mais si tu le fais, la rivière prendra plus que ça.” Puis, sans un mot de plus, elle disparut. Maina resta là, paralysée par la peur. Elle le savait maintenant.
Elle avait conclu un pacte avec quelque chose de bien plus sombre qu’elle ne l’avait imaginé. Mais elle ne pouvait pas revenir en arrière. pas maintenant, pas avec la richesse et la notoriété qu’elle avait enfin eu. C’était tout ce qui comptait. Le lendemain, elle posta les nouvelles perruques sur Instagram à des prises exorbitants.
En légende, elle écrivit clairement : “Pour celles qui veulent briller.” Les commandes affluèrent immédiatement. Mais 3 jours plus tard, Nancy Blue, une célèbre influenceuse et cliente récente de Maina, fut retrouvée morte dans son appartement. La perruque brillante qu’elle avait acheté chez Maina était encore sur sa tête.
Le rapport disait qu’il n’y avait aucune trace de blessure, aucune effraction, rien. Mais ce qui glaça tout le monde, c’est que ces poumons étaient remplis d’eau comme si elle s’était noyée. Le plus troublant, il n’y avait pas de baignoir, pas d’eau renversé, rien du tout. Pendant ce temps, le téléphone de Maina ne cessait de sonner. Certains l’appelaient en pleurant. D’autres réclamaient exactement la même perruque que Nancy avait porté.
Assise dans son salon, les mains tremblantes, la respiration courte, Maina ne savait plus quoi penser. Ce soir-là, sous une pluie battente, elle attrapa la boîte dorée, courut dehors dans la nuit noire et de toutes ses forces la lança dans la rivière. Reprends ton bien et laisse-moi tranquille.
Elle a crié de peur cette nuit-là, de toutes ses forces. Mais le lendemain matin, quand elle a ouvert son salon, la boîte dorée était là, posée bien tranquillement au milieu de sa table, comme si rien ne s’était passé. À ce moment-là, Maina a compris qu’il n’y avait plus de retour possible.
De l’extérieur, elle avait tout ce qu’elle avait toujours désiré, la richesse, la notoriété, un but dans la vie. Son salon affichait complet pour des mois. Des gens traversaient même les régions rien que pour s’asseoir sur son fauteuil. Des marques lui proposaient des contrats. Les journaux voulaient l’interviewer et sur les réseaux, les influenceuses la surnommait la reine des cheveux.
Mais à l’intérieur, Maina était en train de s’effondrer. Ses mains tremblaient à chaque fois qu’elle touchait une nouvelle perruque et ses rêves, c’était le pire. Chaque nuit, elle voyait des femmes sans visage en train de coiffer leurs longs cheveux mouillés avec des peignes faits en os. Elle chantait dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Mais au réveil, les mots raisonnaient encore dans sa tête.
Parfois, elle rêvait que la rivière engloutissait son salon lentement et que tout était tiré vers le fond. Dans tout ça, elle ne savait même plus quoi ressentir. Parfois, elle se disait qu’elle avait enfin réussi. D’autres fois, elle regrettait amèrement d’avoir ouvert cette porte ce soir-là. Puis un matin calme, D est revenue.
Mais cette fois, elle tenait une boîte en argent bien plus petite. À l’intérieur, une seule perruque. Sur cette perruque, un petit mot plié. Cette perruque est pour toi seul. Toi seul peut la porter. Maina a fixé la perruque pendant de longues minutes, puis lentement, elle l’a posé sur sa tête. Dès que les mèches ont touché son cuir chevelu, tout son corps s’est figé. Ses yeux se sont renversés en arrière.
Son esprit s’est fendu comme une fenêtre dans une tempête. Et là, elle a eu une vision. Elle a vu des crier en train de se faire tirer vers la rivière par les habitants du village. Puis elle a vu la communauté d’Ekemawata qui vivait dans une paix totale il y a très longtemps, une harmonie presque surnaturelle.
Mais cette paix n’était pas gratuite. Elle avait été achetée au prix fort. Dans cette région, un pacte ancien avait été conclu. Personne n’en parlait en public, mais tout le monde le respectait en silence. Chaque année, la rivière exigeait 12 vierges, 12 filles à offrir en échange de la prospérité, de la tranquillité et d’une richesse hors du commun.
À cette époque, on disait que la pauvreté n’existait pas à Ekema. Soit on était moyen, soit on était très riche. Il n’y avait pas de pauvre. Et donc chaque année, des mères préparit leurs filles pour le rituel, même quand leur cœur était brisé. Ce n’était jamais un choix facile, mais la peur les faisait obéir.
Certaines tentaient de cacher leurs filles, d’autres les envoyaient dans des villages éloignés, espérant que la rivière les oublierait. Mais les filles des Kemas ne pouvaient pas être cachées. Où qu’elles soit, la rivière finissait toujours par les retrouver. Le jour de la cérémonie, les jeunes filles se faisaient raser la tête.
Elles s’habillaient de pan blanc, portaient sur la tête des plateaux remplis de leurs cheveux coupés et marchaient en silence jusqu’au bord de l’eau. Vers minuit, une femme effrayante sortait de la rivière, une créature au regard démoniaque et traînait les filles avec elle. Elle criait, elle suppliait, mais leur sort était déjà décidé. On ne les revoyait plus jamais. Personne ne savait si elles étaient mortes ou vivantes. Le silence et l’oubli les engloutissait.
Leur mère les regardait partir en pleurant en silence. Certaines priaient pour que les dieux ne leur donnent jamais de filles tellement la douleur était insupportable. Pendant que les femmes pleuraient leurs enfants, les hommes, eux, se réjouissaient. Car ce sacrifice leur promettait plus de richesse, plus de contrats étrangers, plus d’abondance pour la communauté.
La communauté a continué d’obéir à cette tradition cruelle année après année jusqu’au jour où une église est venue s’installer dans leur village. Tout a commencé avec quelques mères courageuses. Elles ont refusé avec force de livrer leurs filles.
Grâce aux campagnes d’évangélisation, ces mères grâces ont eu la foi et se sont battues pour délivrer le village de ce culte obscur. Le jour du sacrifice, ces femmes ont emmené leurs filles à l’église, un lieu dans lequel elles avaient foi pour les protéger. Et grâce à de nombreuses prières, elles ont réussi à prendre le dessus.
Peu à peu, les filles n’étaient plus conduites au bord de la rivière, mais à l’école pour apprendre, pour rêver, pour devenir utile à la communauté. Avec le temps, les hommes aussi ont rejoint la révolte contre ce rituel sanglant. Et ainsi, le pacte entre la rivière et le village d’Équema fut brisé. Plus personne n’osait s’approcher de l’eau. On disait que ce qui y allaient n’en revenait jamais. Deux ans après la rupture du pacte, une fillette de 8 ans, la petite Inéa, a disparu.
Le village entier s’est mobilisé. On a fouillé partout, mais elle n’a jamais été retrouvée. Tout ce qu’on a retrouvé, ce sont ces minuscules sandales, l’une enfoncée dans la boue, l’autre flottant doucement au bord de la rivière.
Certains ont dit qu’elle s’était noyée, d’autres pensaient à un enlèvement, mais personne n’a su que la rivière avait commencé à préparer sa vengeance. Soudain, Maina revint à elle, toujours dans son salon de coiffure. La perruque sur sa tête avait disparu et toute la vision qu’elle venait d’avoir lui revint en mémoire. Dans quoi est-ce que je me suis embarqué ? Pourquoi suis-je venue m’installer ici sans poser de questions ? Et quel est mon rôle dans toute cette histoire ? Mais il n’y avait personne pour lui répondre. Alors, elle a fait semblant de rien.
Elle a continué son travail comme si elle n’avait jamais rien vu. Les affaires allaient bien pendant un temps, aucun incident. Ces perruques ne faisaient plus de victime. Le paradis de Maina restait le salon le plus fréquenté d’EMA et même au-delà. Mais quelques semaines plus tard, quelque chose de bizarre a commencé.
Ces anciennes clientes fidèles ne revenaient plus. Au début, ce n’était qu’une ou deux. Puis ça a augmenté. Maina ne s’en est pas trop inquiétée. Elle s’est dit qu’elles avaient peut-être déménagé ou qu’elles étaient trop occupé mais chaque fois qu’elle essayait de les appeler, leur numéro était injoignable.
Pourtant le salon restait fréquenté mais ce n’étaient que des nouvelles clientes qui ne voulaient qu’une chose : acheter une perruque. Et après leur achat, elle ne revenait jamais. Un après-midi, alors qu’il faisait chaud et lourd, une femme a fait irruption dans le salon. Piedén nu, lespagne mal noué autour de la taille en larme.
Elle a attrapé Maina par le bras et a crié “Ma fille a porté ta perruque et elle a disparu.” La femme s’est effondrée à genoux en larme. “Je l’ai supplié de ne pas sortir cette nuit-là”, sanglottait-elle. Elle m’a dit qu’elle a ressenti quelque chose d’étrange après avoir porté la perruque. Puis elle a ajouté qu’elle sentait un appel depuis la rivière. Maina est restée figée, la bouche grande ouverte, incapable de réagir, mais elle a fini par rassembler un peu de courage et a répondu : “Mais en quoi ma perruque serait responsable de sa disparition ? Vous voulez détruire mon travail et ma réputation ?” “Je vous en prie, partez d’ici”, a-t-elle crié, plus nerveuse que
réellement en colère. Mais au fond d’elle, elle savait que quelque chose n’allait pas. Ce soir-là, dans sa chambre, elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Elle réfléchissait sans arrêt. “Est-ce que je dois tout arrêter et fuir ?” se demandait-elle. “Mais si je le fais, Di me détruira. Je vais redevenir celle qui m’endiait pour manger.
” Elle s’est perdue dans ses pensées et sans s’en rendre compte, elle s’est endormie et dans son sommeil, elle a rêvé. Elle voyait ses anciennes clientes, portant de magnifiques perruques marchait au ralenti en direction de la rivière. Elles avaient l’air calme, paisible, presque heureuse. Maina s’est réveillée en sursaut, la respiration coupée, l’impression d’avoir avalé de l’eau.
Mais son lit, lui, était parfaitement sec. Le lendemain matin, après avoir fini de tresser les cheveux d’une cliente, elle sortit pour jeter des déchets, mais à peine avait-elle franchi le seuil qu’elle entendit une voix. Maina Maina, c’est moi, madame Ojie. Elle s’arrêta net, elle tourna la tête et là devant ses yeux, madame Oji, une de ses plus fidèles clientes, était dans la rivière.
Madame Ojie, mais que faites-vous là à cette heure-ci ? Madame Oji sourit doucement. Je suis en mission. Je viens accueillir les autres. Elles arrivent bientôt. Je voulais juste te saluer en passant. Une mission. Quelle mission ? De quoi tu parles ? Demanda Maina confuse. Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase.
Devant elle, 10 de ses anciennes clientes du village avançaient vers la rivière comme contrôlé par une force invisible. Elles étaient bien habillées, coiffé de longues perruques brillantes. Maina cria leur nom, leur demanda de s’arrêter. Aucune ne répondit.
Elles continuèrent d’avancer silencieusement jusqu’à atteindre l’eau. Et là, elle suivir madame Oji qui venait de révéler une queue de poisson à la place des jambes. Maina, terrifiée, lâchait, courut à l’intérieur, attrapa ses clés et prit la fuite sans se retourner. Cette nuit-là, elle n’est pas rentrée chez elle.
Elle s’est réfugiée dans un hôtel hors du village, mais ce n’était que le début de sa descente. Avec le temps, des événements étranges commencèrent à secouer la communauté des Kéma. Des parents pleuraient la disparition de leurs filles. Des hommes racontaient que leurs femmes étaient sorties et n’étaient jamais revenue. Personne ne comprenait. Mais la peur grandissait.
Le village entier est entré dans une ère de terreur. À partir de 18 heures, plus aucune femme n’osait sortir. Mais dans l’ombre, Mama Alaké observait. Elle avait averti Maina. Elle avait compris ce qui se passait et elle attendait le bon moment pour agir. Cela faisait maintenant un mois que Maina n’avait pas rouvert son salon. Depuis sa dernière vision, elle avait juré de ne jamais y remettre les pieds.
Mais ce jour-là, elle devait récupérer quelques affaire. Elle y retourna. Vers 18h, alors qu’elle s’apprêtait à fermer la boutique, le ciel s’assombrit brusquement et elle sentit une présence. Mais ce qu’elle vit fit sécher la salive dans sa bouche. Ce n’était pas des c’était la reine des eau elles-mêmes.
Mi femme mi sirène, sa peau brillait comme du verre mouillé et ses yeux avaient la profondeur d’un océan. Sans dire un mot, la créature la saisit par la main et l’entraîna vers la rivière. Quand Mainar ouvrit les yeux, elle était sous l’eau et elle n’avait plus l’air normal. Elle était devenue à moitié humaine, à moitié sirène. Autour d’elle, des femmes à la tête rasée étaient assises en cercle. Certaines lui étaient familières et D était là aussi.
Avant qu’elle ne comprenne ce qu’il se passait, la reine mère des eaux apparut devant elle. Bien joué ma fille, tu as bien servi. Tu m’as été fidèle et pour cela, tu seras récompensé. La reine mère lui tendit un grand sac en nylon et ajouta : “Voici des perruques spéciales faites avec les cheveux de mes sujets.
” “Tu vas retourner là-bas et distribuer ces perruques à toutes les femmes des Kéma”, déclara la reine mère, sa voix glaciale raisonnant dans les profondeurs de l’eau. “Une fois cette tâche accomplie, toutes les femmes de cette communauté seront à moi. Elles deviendront mes servantes pour toujours. Quant aux hommes, ils souffriront jusqu’à ce qu’ils rampent pour me supplier. J’ai béni ce peuple d’une richesse que même les humains ne peuvent imaginer et ils m’ont tourné le dos.
Je ne connaîtrai pas le repos tant que je n’aurais pas repris le contrôle de cette terre. Maintenant, va et obéis. Maina, les mains tremblantes, prit le sac en nylon rempli des perruques maudites et remonta à la surface. Sa queue de poisson a disparu. Le lendemain, alors qu’elle s’apprêtait à les distribuer, Mama à laqué lui barra le chemin.
Mon enfant, pourquoi as-tu décidé de devenir l’instrument du diable ? Que vas-tu vraiment gagner à sacrifier toutes les femmes de cette communauté ? Maina la regarda choquée. Mais comment savez-vous ce que je comptais faire ? Je vois au-delà du visible, répondit maman à laqué. Depuis que ton salon a commencé à attirer les foules, je t’observe. Donne-moi ces perruques. Aujourd’hui, nous allons en finir. Suis-moi.
Elles se rendirent chez Mama à laquée. Elle sortit les perruques, tenta de les brûler, mais rien ne se produisit. À chaque fois qu’elle allumait une allumette, la flamme s’éteignait aussitôt. Elle comprit. Elle alla chercher de l’huile d’onction, en versa sur les perruques et commença à prier avec force.
Elle pria pendant plus de dix minutes jusqu’à ce que soudain les perruques prennent feu d’elles-même. “Ce n’est que le début ! “La bataille n’est pas encore terminée”, déclara-elle. “Et toi, Maina, n’ose jamais retourner dans ce salon. Et une fois tout ceci terminé, tu devras quitter cette communauté pour de bon.” Cette nuit-là, Maina et Mama Alaké dormirent à l’église.
Pendant ce temps, sous la rivière, la reine mère hurlait de rage. Les perruques qu’elle avait confié à Maina étaient les plus puissantes qu’elle possédait et maintenant elles avaient été détruites. Elle décida donc de se charger elle-même de la vengeance. Le lendemain matin, la rumeur se répandit dans tout équem. Des êtres étranges avaient été vu près de la rivière, tout près de l’ancien salon de Maina.
La moitié du village accourut, mais en arrivant, ils s’enfuirent aussitôt terrifiés. Mamaaké, elle savait c’était le moment d’agir. Avec Maina et quelques puissants hommes de Dieu, elle se dirigea directement vers la rivière et là, la reine mère surgit des profondeurs. Cette fois, elle était plus effrayante que jamais, avec une longue queue sombre, des yeux noirs et un visage déformé. Le combat commença.
Mama Alaké et les pasteurs prièrent avec ferveur pendant que la reine mère et ses esclaves aquatiques ripostit avec violence. Le combat dura plus de 10 minutes. Puis mama à laqué entra elle-même dans l’eau. Elle fit face à la reine mère et commença à lire des versets de la Bible à haute voix. Plus elle lisait, plus le corps de la créature se tordait comme s’il brûlait de l’intérieur.
Et tout à coup, la reine mère se transforma en un petit poisson. Mama à laqué la ramassa, sortit de l’eau, versa de l’huile d’onction sur le poisson, l’alluma, puis enterra les cendres derrière l’église. À ce moment précis, les femmes capturées par la rivière redevrent normales. Même qui en réalité n’était autre que la petite Inéya, réapparut sous sa vraie forme.
Et pendant que tout le monde pleurait de joie, le salon de Maina prit feu tout seul. Tout revenait enfin à la normale dans la communauté des Kema. Les familles se retrouvaient, les esprits se calmaient. Quant à Maina, elle quitta et Kema est partie s’installer à la gosse pour recommencer sa vie. Merci d’avoir regardé. Si vous avez aimé ce récit, laissez un pouce bleu pour soutenir la chaîne.
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Le football européen est secoué par une rumeur qui, si elle se concrétisait, pulvériserait tous les records de l’histoire des…
🔥 INÉDIT ! “ÉPUISÉ ET HORS DE LUI” : L’attitude de Lamine Yamal pousse Hansi Flick vers la sortie ? La crise secoue le Barça !
Moins d’un an après avoir prolongé son contrat jusqu’en 2027, auréolé de trois titres majeurs conquis lors de sa première…
💎 FLASH INFO CHOC : Florent Pagny, L’icône de la Simplicité, Organise une Fête d’Anniversaire Secrète et “Pharaonique” au Maroc ! Le Vrai Visage de la Star Révélé ?
🚨 Révélations Exclusives : Un Gala Clandestin à Marrakech qui Fait Scandale L’image publique de Florent Pagny est celle…
💥 LA GIFLE PUBLIQUE ! L’arrogance de Lamine Yamal reçoit une sanction cinglante qui secoue le Barça !
Le monde du football a toujours voué un culte aux génies précoces, mais il est également impitoyable face à l’arrogance….
🚨 SCÈNES DE DÉSESPOIR ! Après le choc PSG-Bayern, un joueur star craque et fond en larmes NULLE PART. Le secret des vestiaires exposé !
La confrontation entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich, dans le cadre de la phase de poules de la…
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