CHOC en Tanzanie : 90% d’Internet Coupé en Plein Scrutin – La Jeunesse Africaine Face au Contrôle Total, Traoré Alerte le Continent

 

CHOC en Tanzanie : 90% d’Internet Coupé en Plein Scrutin – La Jeunesse Africaine Face au Contrôle Total, Traoré Alerte le Continent

 

Le soir du 23 octobre, à 23h37 précises, la capitale tanzanienne, Dar es Salaam, est tombée dans un silence non pas acoustique, mais numérique, frappant le continent africain d’un coup de semonce brutal. Les écrans se sont figés, les connexions se sont taries, et un lourd sentiment d’incertitude a saisi la ville. Officiellement, le gouvernement a rapidement évoqué une « panne technique ». Pour les citoyens, cependant, l’évidence était écrasante : il s’agissait d’un acte de censure massif et choquant, un message silencieux mais éloquent sur la portée du contrôle total en pleine période d’élection présidentielle.

Ce qui s’est joué en Tanzanie n’est pas un incident isolé, mais un coup porté à la liberté d’expression et à la souveraineté numérique de toute l’Afrique. Dans son bureau à Ouagadougou, le leader burkinabé Ibrahim Traoré observait la scène avec une inquiétude palpable, conscient que ce drame résonnait profondément avec son propre combat. Pour lui, la coupure, qui a atteint un niveau sans précédent, allant jusqu’à 90% du trafic internet national dans les zones clés, était un test non seulement pour le peuple tanzanien, mais pour l’Afrique tout entière.

 

La Nuit où Dar es Salaam S’est Éteinte Numériquement

 

L’atmosphère qui régnait à Dar es Salaam était déjà explosive avant le black-out. À mesure que l’élection présidentielle approchait, l’ombre de la censure et de la répression politique se dessinait. Le gouvernement, sous la présidence de Samia Souuhu Hassan, avait déjà intensifié son contrôle sur les médias. Mais le 23 octobre, tout a basculé dans l’obscurité numérique. La coupure, brutale et persistante, a plongé le pays dans une confusion totale, confirmant les craintes de la population.

Dans les rues, la violence ne s’est pas fait attendre. Des soldats lourdement armés quadrillaient la capitale. Les gaz lacrymogènes empoisonnaient l’air, et des affrontements éclataient près des bureaux de vote de quartiers comme Kimara et Kinandoni. Des jeunes manifestants scandant des slogans de liberté étaient brutalement dispersés par des forces de l’ordre déterminées à maintenir un ordre coûte que coûte. Ce déploiement de force, combiné à l’attaque numérique, a manifesté l’emprise d’un gouvernement pris dans l’étau du contrôle et de la répression.

 

Ibrahim Traoré : Un Symbole Panafricain Face à la Censure

 

Pour Ibrahim Traoré, l’homme fort du Burkina Faso, cette situation était d’une familiarité glaçante. Lui qui avait pris le pouvoir après un coup d’État pour renverser un régime corrompu et qui s’était érigé en symbole pour la jeunesse africaine, comprenait que la manipulation des connexions était une arme redoutable pour manipuler la vérité. Traoré, jeune, charismatique et profondément connecté aux aspirations de sa génération, voyait dans les événements de Tanzanie le reflet de ses propres difficultés, mais avec une ampleur nouvelle.

Son inquiétude n’était pas celle d’un simple voisin. Elle était celle d’un leader panafricain. Il percevait que si la jeunesse africaine, plus connectée que jamais, ne pouvait plus s’exprimer, sa voix serait étouffée et son combat pour la dignité serait vain. Assis dans son bureau, Traoré se posait une question fondamentale : « Si nous ne soutenons pas ces jeunes, qui le fera ? » Ce moment, pour lui, marquait un tournant où le temps des « silencieux, des invisibles » touchait à sa fin. La lutte en Tanzanie prenait une dimension continentale, remettant en question l’hégémonie politique et l’illusion de stabilité maintenue par la force sur tout le continent.

 

La Résistance Invisible : Quand le Code Bat le Contrôle

Malgré la coupure d’internet, un phénomène étonnant et inspirant a vu le jour. La résilience de la jeunesse tanzanienne a prouvé que la liberté ne peut pas être étouffée par un simple interrupteur numérique. Les jeunes ont appris à contourner la censure avec une rapidité fulgurante. Les VPN (réseaux privés virtuels) se sont multipliés, les groupes privés de messagerie ont explosé en nombre, et les messages cryptés circulaient en dehors du radar des autorités.

La résistance a pris une double forme : numérique et physique. Les vidéos de la répression se sont répandues comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Des milliers de citoyens filmaient les violences, capturant des scènes de brutalité policière et d’arrestations arbitraires. En parallèle, défiant l’interdiction de rassemblement et le couvre-feu national, les citoyens se sont rassemblés dans des lieux publics. Environ cinquante mille personnes se sont retrouvées dans des manifestations de masse à Dar es Salaam au cours de la semaine suivant les élections, un défi de taille pour les forces de l’ordre face à une mobilisation jamais vue. Chaque geste, chaque mot partagé, chaque rassemblement est devenu un acte de défi face à un pouvoir autoritaire, prouvant que l’esprit de révolte a trouvé son chemin à travers les mailles du filet numérique.

 

Les Preuves Irréfutables : L’Ampleur du Désastre

 

L’agitation en Tanzanie n’est pas qu’une question de témoignages ; elle est étayée par des preuves et des chiffres accablants. Le rapport de Netblocks, une organisation de surveillance d’Internet, a révélé une perte de 90 % du trafic internet national dans les zones de crise, soulignant l’intensification sans précédent des efforts de censure. Sur les réseaux sociaux, les hashtags associés aux manifestations, notamment #TanzaniaCrisis et #InternetShutdown, ont généré plus de 5 millions de mentions en 24 heures, témoignant d’une vitesse de propagation jamais observée dans la région.

Le coût humain et économique est tragique. Sur le plan économique, les rapports estiment les pertes dues aux fermetures d’internet et à la paralysie des entreprises à des centaines de millions de dollars, le secteur du commerce électronique étant particulièrement touché. Mais les preuves les plus frappantes sont humaines : des centaines de jeunes ont été arrêtés et, selon Human Rights Watch, plus de 40 manifestants ont été tués dans les premiers jours suivant l’élection.

Cependant, au milieu de cette obscurité, un tournant inattendu a eu lieu. Le 26 octobre, une vidéo inédite a fait surface montrant un membre clé du gouvernement tanzanien, un ministre de l’Intérieur, reconnaissant publiquement les violences et exprimant ses regrets. Ce moment, bien que fugitif, est devenu un catalyseur pour la révolte, circulant massivement via les réseaux alternatifs et offrant une lueur d’espoir.

 

L’Avertissement de Ouagadougou : Le Combat pour la Dignité

 

La crise tanzanienne a fracturé la société et la diplomatie internationale. Si les partisans du gouvernement ont tenté de justifier les coupures par la « sécurité nationale » face à des « provocations extérieures », le discours d’Ibrahim Traoré et d’autres leaders panafricains dépeint cette situation comme une manifestation d’un autoritarisme croissant. Pour Traoré, l’utilisation de la force contre des civils pacifiques est moralement injustifiable. Ce n’est pas seulement la Tanzanie qui est en jeu, mais l’image et l’avenir de tout le continent.

L’analyse de Traoré est un avertissement : cette violence ne fera qu’engendrer davantage de division. La véritable stabilité, insiste-t-il, ne peut se bâtir que sur la liberté et le respect des droits de l’homme. Le soutien international, particulièrement celui des étudiants et des jeunes leaders au Kenya, au Ghana et en Afrique du Sud, a transformé la répression tanzanienne en un combat continental. Les jeunes Africains utilisent les réseaux de résistance pour s’organiser et envoyer un signal fort aux régimes autoritaires : l’Afrique ne se laissera plus faire.

 

L’Afrique à la Croisée des Chemins : Trois Scénarios d’Avenir

 

La situation à court terme demeure incertaine. Dans les six prochains mois, trois scénarios principaux se dessinent, chacun avec des implications majeures pour le continent, comme l’a analysé Ibrahim Traoré.

    Le Scénario de l’Intensification de la Répression : Le gouvernement tanzanien poursuit sa politique de fermeté, renforçant le contrôle numérique et écrasant les manifestations par la force. Bien que cela puisse apporter une stabilité apparente à court terme, la société civile se retrouverait isolée, la méfiance s’intensifierait, et le pays risquerait des sanctions internationales et un isolement diplomatique accru.
    Le Scénario de l’Ouverture et de la Réforme : Sous la pression interne et externe, le gouvernement tanzanien pourrait céder, amorçant un processus de dialogue avec l’opposition et la société civile. Des réformes politiques pourraient être mises en place pour apaiser les tensions et redonner de l’espoir à la jeunesse. Ce scénario nécessiterait un rôle crucial de la Communauté Internationale et de l’Union Africaine pour soutenir une transition démocratique.
    Le Scénario de l’Exportation de la Révolte : C’est le scénario le plus sombre pour les régimes autoritaires. Si la répression perdure, la révolte tanzanienne pourrait devenir un catalyseur pour des soulèvements similaires dans d’autres pays africains. La jeunesse d’autres nations pourrait s’inspirer de la résistance, provoquant un effet domino de contestation à l’échelle continentale. Dans ce contexte, Ibrahim Traoré, en tant que leader panafricain, se retrouverait à la tête d’un mouvement de solidarité appelant à un changement systémique à travers l’Afrique.

L’appel lancé par Traoré est clair : il s’agit d’unir les forces de la jeunesse, des étudiants, des activistes et des citoyens qui refusent d’être réduits au silence. La jeunesse africaine ne peut plus attendre passivement. Elle doit se lever pour redéfinir un avenir où le contrôle par la peur et la répression n’a plus sa place. À travers les actions en Tanzanie, un message est clair : l’Afrique doit redéfinir son futur, et ce futur commence par les jeunes qui, aujourd’hui, exigent leur droit à la parole et à la liberté. C’est une bataille pour la dignité et pour l’avenir de toute une génération.