The Voice Kids : Soprano, le retour d’un coach tiraillé par cinq années d’absence. 5 ans. Pour les téléspectateurs, cela a pu sembler une parenthèse. Pour Soprano, ce fut une éternité. Alors qu’il s’apprête à reprendre son siège rouge dans la saison 11 de The Voice Kids, le rappeur marseillais ne cache ni sa joie ni son soulagement. Mais derrière l’enthousiasme de ses retrouvailles avec le public et les talents en herbe, il y a aussi la trace d’un regret profond : celui de n’avoir pas pu être présent toutes ces années, alors que son cœur, lui, n’avait jamais quitté l’aventure.


 

Un rendez-vous manqué… à contrecœur

« Je tiens à préciser que je ne dis jamais non à une saison de The Voice Kids. » Ces mots, confiés récemment à Diverto, résonnent comme une déclaration d’amour à l’émission. Car pour Soprano, le concours de chant réservé aux enfants n’est pas un simple programme télévisé. C’est un lieu de transmission, de bienveillance et de découverte, où il retrouve l’essence même de ce qui l’a fait vibrer lorsqu’il était, lui aussi, un gamin passionné de musique à Marseille.

 

Mais entre 2020 et 2025, la vie d’artiste ne lui a laissé aucun répit. Les tournées géantes, les albums à défendre, les collaborations multiples : tout cela a rempli son agenda à un point tel qu’il n’était plus possible de bloquer plusieurs mois pour The Voice Kids. Une absence subie, presque douloureuse. « Sans cela, j’aurais été au rendez-vous tous les ans, comme Patrick Fiori », reconnaît-il aujourd’hui, avec un mélange de fierté pour son ami fidèle et de frustration pour lui-même.

 

L’ombre d’un vide


 

Ceux qui le connaissent savent combien Soprano accorde de l’importance au lien avec les jeunes générations. Lui qui a grandi dans les quartiers Nord de Marseille n’a jamais oublié les rêves qui l’animaient adolescent. Encadrer des enfants, les guider dans leurs premiers pas artistiques, c’est pour lui un prolongement naturel de son histoire personnelle. Alors, lorsqu’il a dû décliner saison après saison, il s’est senti amputé d’une part essentielle de sa mission.

 

« Je regardais parfois des extraits, et je ressentais comme un pincement », raconte-t-il à ses proches. Non pas par jalousie envers ceux qui occupaient le fauteuil à sa place, mais par nostalgie de cette énergie pure que dégagent les candidats. En coulisses, il avoue même avoir suivi certaines éditions avec ses propres enfants, commentant les prestations et se surprenant à donner des conseils… depuis son canapé. Comme si l’âme du coach ne l’avait jamais quitté.

 

Une saison qui tombe à point nommé

Si cette année 2025 marque son grand retour, ce n’est pas un hasard. Après une période particulièrement chargée, Soprano a choisi de rééquilibrer ses priorités. Revenir à The Voice Kids, c’est renouer avec un rôle qui le comble différemment de la scène ou du studio. « Cette année, tout collait. Quand on m’a proposé de venir, j’ai immédiatement répondu oui », dit-il sans détour. Une évidence, presque un soulagement.

 

D’autant que le casting de cette saison 11 a tout pour lui plaire : Patrick Fiori, l’ami de toujours, Matt Pokora, complice de longue date, et Santa, nouvelle venue qu’il connaît déjà depuis les débuts de son groupe Hyphen Hyphen. « Le jour où on m’a annoncé les noms des autres coachs, j’étais tellement content ! Je savais que ça allait être bien. »


 

Le poids de l’amitié, la force de l’équipe

À écouter Soprano, on comprend vite que la musique n’est qu’une partie de l’équation. Ce qui le nourrit dans The Voice Kids, c’est aussi la complicité humaine avec ses pairs. « Patrick est l’un de mes meilleurs amis », insiste-t-il. Avec Matt Pokora, c’est une fraternité qui dure depuis 2006, renforcée par leur passion commune pour l’Olympique de Marseille. Quant à Santa, il se remémore les concerts partagés, notamment un de Coldplay, qui a scellé une amitié sincère.

Cette alchimie entre coachs, Soprano la considère comme un moteur essentiel pour la réussite du programme. « Je m’entends super bien avec les trois, c’est ça le secret », affirme-t-il, convaincu qu’un jury soudé transmet une énergie positive aux jeunes candidats. Une atmosphère qui, selon lui, fait toute la différence.

 

Cinq ans de tiraillement intérieur

Si aujourd’hui il savoure son retour, Soprano ne cache pas que ces cinq années l’ont marqué. Il y a eu la fierté des concerts à guichets fermés, l’adrénaline des tournées internationales, mais aussi ce vide persistant à chaque rentrée télévisée. Il se voyait ailleurs, mais pensait toujours à ces fauteuils rouges. Le contraste entre le succès public et le manque intime n’a fait que renforcer son envie de revenir.

 

« C’est une drôle de sensation, avoue-t-il. Tu remplis des stades, tu enregistres des disques, et pourtant, il te manque quelque chose. Comme un rendez-vous manqué avec ton propre cœur. » Des mots qui traduisent à quel point The Voice Kids n’est pas pour lui une simple parenthèse, mais un engagement affectif fort.

 

L’attente des enfants… et des fans

L’absence de Soprano n’a pas échappé au public. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui réclamaient son retour, soulignant sa bienveillance, sa capacité d’écoute et son sens de la pédagogie. Pour les enfants aussi, son image compte : figure populaire, accessible, il incarne un modèle où la réussite rime avec humilité.

 

Lorsqu’il a officialisé son retour, les réactions ne se sont pas fait attendre. Messages enthousiastes, vidéos de fans, souvenirs de ses précédentes saisons : tout cela a conforté le chanteur dans l’idée qu’il avait fait le bon choix. « J’ai senti que les gens attendaient vraiment que je revienne », confie-t-il. Une reconnaissance qui efface un peu l’amertume des années d’absence.

Vers une nouvelle victoire ?

 

Alors que Patrick Fiori vise une cinquième victoire, Soprano aborde cette saison avec une ambition mesurée mais réelle. Il veut retrouver la magie des battles, la tension des primes, mais surtout la fierté de voir ses protégés s’épanouir. « Gagner, c’est formidable. Mais voir un enfant grandir, prendre confiance, c’est encore plus beau », répète-t-il souvent.

 


 

Et si, au fond, cette longue absence lui donnait aujourd’hui un supplément d’énergie ? « Peut-être que ces cinq années m’ont rendu encore plus impatient et motivé », sourit-il. Une motivation qui pourrait bien faire de lui l’un des coachs les plus redoutables de cette onzième saison.

 

Un retour sous le signe de l’émotion

Entre amitié, complicité et esprit de compétition, cette nouvelle édition de The Voice Kids s’annonce comme l’une des plus prometteuses. Mais pour Soprano, elle revêt une dimension supplémentaire : celle d’une réconciliation avec lui-même. Après des années de tiraillement, il retrouve enfin ce rendez-vous qu’il avait toujours gardé au fond du cœur.

 

À la veille du lancement, ses mots résument à eux seuls l’enjeu : « Cette émission, c’est un peu ma respiration. Sans elle, il me manquait quelque chose. Aujourd’hui, je suis de retour, et je compte en profiter pleinement. »