Ibrahim Traoré au Peuple de France : « Nos chaînes et les vôtres ont les mêmes maîtres ! » – L’Appel Historique pour l’Union des Peuples face à l’Empire Mondial

Article: Ibrahim Traoré au Peuple de France : « Nos chaînes et les vôtres ont les mêmes maîtres ! » – L’Appel Historique pour l’Union des Peuples face à l’Empire Mondial

Un Discours Fraternel Loin de l’Accusation

C’est un moment rare, chargé d’une intensité historique et émotionnelle, qui a marqué les esprits. Loin des invectives diplomatiques habituelles et des rhétoriques de confrontation, le capitaine Ibrahim Traoré, dirigeant du Burkina Faso, a choisi de s’adresser non pas au gouvernement français, mais directement au peuple de France. Son message, prononcé avec la gravité d’un homme libre, n’est pas venu pour accuser ou humilier, mais pour tendre la main, un geste de fraternité inattendu. Dès les premières secondes, le ton est donné : « Peuple de France, ce soir, je ne viens pas en ennemi. Je viens vous parler en homme libre, en frère conscient que vos chaînes et les nôtres ont les mêmes maîtres. »

Cette affirmation, percutante et audacieuse, constitue le cœur d’une allocution qui déconstruit les fondements de la division et du ressentiment entretenus depuis des décennies. Traoré soutient que les élites ont délibérément détourné les regards des Français vers l’étranger, vers « l’Africain, le migrant, le pauvre » en les désignant comme responsables de leurs propres douleurs. Il invite à une prise de conscience brutale : derrière cette façade, le peuple français est lui aussi victime, prisonnier non pas de murs ou de fers, mais de la dette, des mensonges et de l’illusion. Il y a une douleur sociale, morale et spirituelle partagée que l’on ne peut plus ignorer.

L’Ennemi Commun Démasqué : Le Nouveau Visage de l’Oppression

Si le discours s’adresse à la France, il s’agit en réalité d’une diatribe universelle contre le système de domination actuel. Ibrahim Traoré ne cible pas un pays ou une couleur de peau, mais une poignée d’hommes et d’entités : « les puissances financières, les multinationales, les lobbyes ». Ces « maîtres du monde », décrits comme des « hommes en costume assis dans des conseils d’administration, des visages polis mais des cœurs froids », ont remplacé l’ancienne tyrannie des rois.

L’ancien colonialisme, selon le dirigeant burkinabé, n’a pas disparu, il a simplement changé de nom. Il s’appelle aujourd’hui mondialisation, compétitivité, libéralisme. Derrière ces termes modernes se cache, selon Traoré, le même « monstre : l’exploitation de l’homme par l’homme ». Leurs armes ne sont plus les canons, mais des instruments de contrôle beaucoup plus subtils et insidieux : les dettes, les médias et la peur. Ce sont ces outils qui permettent à l’élite de prospérer tant que « le peuple se divise ».

Afrique Volée, France Trompée : Un Destin Parallèle

L’un des passages les plus frappants de cette intervention est le parallèle établi entre les souffrances du peuple africain et celles du peuple français. Traoré dénonce l’idée reçue selon laquelle l’Afrique serait pauvre : « Non, l’Afrique est riche mais volée. » Il poursuit en lançant un miroir au public français : « Et vous, peuple de France, vous êtes pauvre, mais trompé. »

Le même système qui pille les ressources africaines étrangle simultanément les campagnes, les banlieues et les écoles françaises. Quand un enfant du Burkina Faso meurt de faim et qu’un ouvrier français « se pend dans son atelier », c’est le même système qui les tue. L’effritement des services publics, des hôpitaux qui ferment et la perte d’espoir de la jeunesse en France font écho, selon Traoré, aux terres africaines vendues, aux richesses pillées et aux dirigeants corrompus du continent.

« Nous portons les mêmes cicatrices, » insiste-t-il, un lien de douleur forcé : « On vous a volé vos rêves, on nous a volé nos terres. On vous a pris vos droits, on nous a pris nos vies. » Le constat est sans appel : les seuls gagnants de ce chaos permanent sont « toujours les mêmes familles, les mêmes banques, les mêmes multinationales ».

La Vraie Ligne de Front : Une Lutte de Dignité Humaine

Chính quyền quân sự Burkina Faso chặn đứng âm mưu đảo chính | Báo Nhân Dân  điện tử

Traoré écarte toute notion de conflit racial ou national. Le véritable combat n’est pas « entre blanc et noir ni entre africains et européens », mais « entre ceux qui dominent et ceux qui résistent ». C’est une lutte de classe et de pouvoir d’une ampleur mondiale, où la dignité humaine est la monnaie d’échange.

En s’adressant aux travailleurs, enseignants, agriculteurs, étudiants et retraités français, il leur rappelle qu’ils sont les héritiers d’une histoire de courage et de résistance, le peuple qui a créé « Liberté, Égalité, Fraternité ». Pourquoi, demande-t-il, laisser ces mots être utilisés contre d’autres peuples au lieu d’être partagés avec eux ? La vraie fraternité ne se décrète pas dans les discours politiques ; elle se bâtit dans le cœur de ceux qui refusent de se soumettre.

L’Alliance Nouvelle : L’Invincibilité de l’Unité

Le salut, selon Ibrahim Traoré, ne viendra que d’une seule source : l’union des peuples. Il appelle à une alliance nouvelle, celle où « le peuple de France et le peuple d’Afrique marcheront ensemble ». Le jour où l’ouvrier français refusera d’être l’instrument du système qui écrase le paysan africain, et inversement, « plus aucun empire ne pourra nous dominer ».

Ce rêve d’unité est motivé par la peur qu’il inspire aux puissants. Un peuple divisé se soumet, mais « un peuple uni devient invincible ». L’objectif n’est pas la haine ni la revanche, mais la justice et la dignité. Il ne demande pas aux Français de venir « sauver l’Afrique », mais de se souvenir de leur propre humanité et de se considérer comme un « frère qui lutte contre les mêmes chaînes ». L’Afrique n’a pas besoin de pitié, elle a besoin de partenaires dignes.

La Révolution des Consciences : Fin du Temps des Empires

L’appel de Traoré se termine par un message d’espoir et de lucidité. Le pouvoir du peuple, martèle-t-il, n’est pas uniquement dans l’urne, mais dans le « courage, sa lucidité et son unité ». Le changement ne viendra pas des palais, mais des « cœurs réveillés » des jeunes, des ouvriers, des paysans et de tous ceux qui refusent de vivre à genoux.

Ce qui se passe en Afrique, insiste-t-il, n’est pas une simple révolte, mais une renaissance. Et cette renaissance n’est pas dirigée contre le peuple français, mais pour tous les peuples. En se relevant, l’Afrique libère non seulement l’Africain, mais aussi le Français du mensonge et le monde entier du système impérialiste.

L’heure n’est plus à la peur, mais à la solidarité et à la conscience. « Nous, nous avons le nombre, le courage, la vérité. Et la vérité finira toujours par triompher, » conclut Traoré, avant d’achever son discours par un appel vibrant : « Debout peuple du monde, le temps des empires est fini. Le temps de la dignité commence. Liberté pour tous, dignité pour chacun, fraternité pour l’humanité. » C’est un défi lancé à l’ordre mondial, une invitation urgente à une prise de conscience qui pourrait redéfinir les relations entre l’Afrique et l’Europe pour les siècles à venir.