Pour la majorité des Français, Artus, c’est le gentil humoriste, papa plein de bienveillance d’”Un p’tit truc en plus” “. Une image qui a été entachée suite à une demande très précise de sa production qui n’a pas été sans conséquences lors de sa tournée…

“La production a exigé que…” : Cette demande d’Artus a écorné son image d’artiste très sympathique

Depuis le succès phénoménal d’Un p’tit truc en plus au cinéma, Artus est sur son petit nuage. Invité l’année dernière par Audrey Crespo-Mara dans “Sept à Huit” sur TF1 à revenir sur cette success-story, l’humoriste lancé par Laurent Ruquier et On n’demande qu’à en rire n’avait toujours pas posé pied à terre. “Je suis en lévitation. Je suis devenu accro à mon portable parce que l’application me dit si on fait des entrées, si les gens ont toujours envie d’y aller, révélait l’artiste. Il y a ce côté un peu stressant de se dire : Je ne veux pas que les gens se lassent, je veux qu’ils continuent à aller le voir.”

Et c’était le cas à l’époque. Alors que beaucoup de boîtes de production lui avaient tourné le dos lorsqu’il cherchait des subventions, Artus découvrait en cette fin août 2024 que son “P’tit truc en plus” avait dépassé la barre des dix millions de spectateurs dans l’Hexagone.

© BestImage, Jack Tribeca / Bestimage

Il faut dire que le handicap est un sujet qu’Artus tient à cœur depuis de très nombreuses années. Déjà enfant, lorsqu’on lui demandait ce qu’il voulait faire quand il serait plus grand, l’humoriste, qui a perdu pas mal de poids en pratiquant un régime particulier, ne répondait pas vétérinaire ou pompier, mais : “Promener des handicapés dans des parcs.” “Ce n’est pas un vrai métier, je crois, précisait-il à la veuve de Thierry Ardisson. Je ne sais pas pourquoi. J’ai toujours été attiré par ces gens qui ont un petit truc en plus, ce côté simple dans le bon sens du terme, c’est-à-dire qu’il n’y a pas les barrières sociales, les codes qu’on s’est mis nous (…) Ils n’ont pas ce sourire hypocrite qui est un sourire de valide. Eux, ils ne savent pas faire ça, et tant mieux. Ça fait un bien fou, ce rapport humain simple.”

Passé de réalisateur à qui on tournait le dos à star du box-office français lors du printemps 2024, Artus découvrait son changement aux yeux des autres il y a tout juste un an. “En août, quand je suis revenu à Paris pour assister aux Jeux olympiques, j’ai constaté que j’avais changé de statut, soulignait l’ancien participant de Danse avec les stars dans les colonnes du Parisien, Aujourd’hui en France en décembre dernier. “Avant, j’étais un humoriste à qui on demandait facilement des photos, avec une tape dans le dos. Là, le carton au cinéma a mis une distance. Maintenant, j’entends les gens chuchoter T’as vu, c’est Artus, mais ils viennent moins me voir. Je suis plus connu, mais moins sollicité, et on me vouvoie !“ Idem auprès des professionnels du cinéma qui le regardaient différemment. “L’un des rares à avoir été sympa avec moi très tôt est Patrice Leconte, ajoutait le compagnon de Sarah. Il a vu le film avant sa sortie et m’a envoyé un gentil message pour me féliciter. Ça m’a fait du bien qu’un metteur en scène qui a autant de succès croie en mon travail.”

© BestImage, Denis Guignebourg / Bestimage

Artus a-t-il pris la grosse tête avec la fulgurance du succès d’Un p’tit truc en plus ? “Il faudrait demander à mes proches, mais je ne crois pas“, répondait-il à Audrey Crespo-Mara dans Sept à Huit. Le melon, Artus l’a pourtant pris à une certaine période de sa vie. “Je l’ai pris pendant trois mois, il y a quelques années, mais mes copains m’ont vite calmé, racontait l’humoriste au “Parisien, Aujourd’hui en France“. Ils ne m’appellent pas Artus, mais ‘Vic’, car mon vrai prénom est Victor. Je crois que si j’avais dû vraiment attraper la grosse tête, ce serait arrivé plus tôt. Je fais de la scène depuis quinze ans, et ma carrière n’a pas démarré d’un coup. Il y a eu le seul-en-scène, mon passage à l’émission télé On n’demande qu’à en rire, mon rôle dans la série Le Bureau des légendes, le cinéma… »

© BestImage, Laetitia Notarianni/Bestimage

Artus : l’humoriste se met la presse à dos suite à une exigence
Retour du melon en cet été 2025 ? C’est ce que l’on pourrait croire à la lecture de la presse régionale, qui se réjouissait d’assister au dernier seul-en-scène d’Artus. Janvier dernier, Le Dauphiné annonçait un sold-out pour le passage d’Artus à Vienne. “C’est le seul spectacle d’humour au Théâtre antique cet été et c’est aussi la première soirée à afficher complet, déclarait le quotidien régional. Sans doute porté par le succès du film Un p’tit truc en plus, Artus présentera son one-man-show le 13 juillet à guichets fermés.”

Une annonce toute en fanfare qui trouvera un bien triste écho mi-juillet, avec la publication bien moins enjouée du Dauphiné daté du 13 juillet 2025. Un communiqué très bref dans lequel on pouvait lire : “Vous ne verrez pas de compte rendu du spectacle d’Artus, qui s’est produit ce dimanche 13 juillet au Théâtre antique de Vienne. La rédaction s’en excuse auprès de ses lecteurs qui auraient aimé avoir un aperçu de son passage. La production de l’artiste a exigé de faire valider obligatoirement toutes les photos avant diffusion. Des conditions qui entravent le libre exercice de notre profession. La rédaction du Dauphiné Libéré a donc décidé de ne pas couvrir ce spectacle.”

Artus se serait bien passé de ce genre d’écho pour ses 38 ans qu’il célèbre ce dimanche 17 août 2025…