François Bayrou joue son avenir. Après avoir présenté un plan de rigueur pour réduire le déficit de la France, avec des mesures impopulaires comme la suppression des jours fériés, le Premier ministre a fait une annonce inattendue le lundi 25 août dernier, lors d’une conférence de presse donnée à Paris. Le maire de Pau a déclaré qu’il engagerait la «responsabilité du gouvernement» devant l’Assemblée nationale, le 8 septembre prochain, en sollicitant un vote de confiance au sujet du budget 2026, en ayant recours à l’article 49-1 de la Constitution. Une décision qui pourrait entraîner la chute de son gouvernement et la perte de ses fonctions. D’autant plus que les forces politiques de l’opposition n’ont pas tardé à faire savoir qu’elles voteraient contre.

Malgré tout, François Bayrou semble convaincu de pouvoir se maintenir à Matignon et a entamé des discussions avec les différents partis politiques. Les représentants de ces derniers ont d’ailleurs débattu ce lundi 1er septembre dans une émission spéciale diffusée à partir de 21 h 00 sur BFM TV. Parmi eux, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste depuis 2018. Interrogé par le journaliste Maxime Switek sur le message qu’il souhaite adresser à Marine Tondelier, qui allait faire son entrée sur le plateau, il a déclaré : «Je lui dis que je l’aime». Avant d’ajouter : «La réalité, c’est que je n’imagine pas (…) ma vie sans les écologistes, sans Marine Tondelier (…)». Une déclaration qui a dû toucher la principale concernée, qui se trouve à la tête des Verts.

Marine Tondelier, une figure qui divise

Si Marine Tondelier semble avoir de son côté Olivier Faure, elle ne fait pas l’unanimité pour autant, notamment auprès de Jean-Luc Mélenchon. Invité sur BFM TV le samedi 23 août dernier, il en a profité pour régler ses comptes avec la Conseillère régionale des Hauts-de-France. L’ancien candidat à la présidentielle s’est montré agacé par la secrétaire nationale du parti des Écologistes qui appelle régulièrement à une union de la gauche. Lors des universités d’été des écologistes à Strasbourg le 22 août, elle avait exhorté ses alliés à dépasser leurs désaccords : «Arrêtons avec les attaques personnelles et les guerres picrocholines, et la commedia dell’arte, et les + gnagnagna, si tu me mets un dissident là, je t’en mets un là (…) On n’a pas le temps», avait-elle déclaré. Un discours qui n’avait pas convaincu Jean-Luc Mélenchon et il n’a pas hésité à le faire savoir sur BFM TV. «Marine Tondelier, c’est l’écologie venimeuse ! Elle a toujours une méchante parole pour les autres. Et puis ensuite elle est là : ’ah bah non faut tous qu’on s’unisse’», a-t-il lancé. Alors que François Bayrou a annoncé un vote de confiance pour le 8 septembre prochain, les divisions de la gauche paraissent donc difficiles à dépasser.