La Fureur du Ministre – Lecornu craque et hurle face à la “Sainte Alliance du Fric”,Panot le ridiculise.

Lecornu mất bình tĩnh ngay trong phiên họp đầu tiên của mình tại Quốc hội! - YouTube

L’Assemblée nationale a été le théâtre, récemment, d’une confrontation politique d’une intensité rare, dénuée de toute nuance et déchirant le voile des négociations feutrées. Au cœur de la tempête, l’examen du budget, la menace permanente du 49.3 et, plus fondamentalement, la question de la justice fiscale qui fracture la nation. D’un côté, le ministre Sébastien Lecornu, droit dans ses bottes, incarnant la stabilité gouvernementale et dénonçant la démagogie. De l’autre, Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise (LFI), brandissant l’étendard de la révolte populaire et accusant la majorité d’avoir trahi l’esprit même de la République. Cet échange, qui a vu le ministre céder à une rage contenue et la députée lancer des accusations dévastatrices, ne fut pas un simple débat, mais un véritable choc frontal entre deux visions irréconciliables de la France.

La Fin de la Mascarade : Le Gouvernement des Amis des Riches

Dès l’ouverture des hostilités, Mathilde Panot a donné le ton, cinglant et accusateur. Pour la cheffe de file de LFI, les négociations de façade et les suspensions de séance ne sont que les prémices d’une trahison finale. Le résultat ? Protéger « les intérêts de quelques-uns au détriment de tous ».

L’accusation la plus percutante ne tarde pas à tomber, ciblant le cœur même de la légitimité du pouvoir : « Quand notre constitution dit que la République c’est le gouvernement du peuple par le peuple, pour le peuple, vous en avez fait le gouvernement des amis des riches, pour les riches, par les riches. C’est une honte absolue ». Cette phrase, martelée avec une conviction totale, dépasse la simple critique politique pour devenir une dénonciation morale de la Macronie. Selon Panot, le pouvoir a détourné l’essence républicaine pour en faire un instrument au service d’une oligarchie.

Face à ce qu’elle considère comme un déni démocratique, la seule réponse possible est radicale : la censure. LFI réitère son appel à faire tomber le gouvernement pour « faire respecter la volonté du peuple ». Le programme est simple, affiché sans détour : « Taxe Zucman, taxation des plus riches et des salaires plus élevés pour les autres. Voilà ce qu’il faut faire. Dégagez-les ». L’enjeu budgétaire n’est donc plus technique, il est devenu purement idéologique et nécessite, pour les Insoumis, un changement de régime immédiat.

La Riposte Ministérielle : Du Cynisme et du Chaos

La réponse de Sébastien Lecornu, visiblement exaspéré par ce qu’il qualifie de « cinéma » et de « démagogie », est d’abord une tentative de restaurer ce qu’il nomme « l’ordre républicain ». Pour le ministre, l’opposition joue avec le feu, cherchant « une crise politique majeure qui priverait la France d’un budget », un scénario qui, selon lui, n’améliorerait en rien la vie des Français. Son message est un appel au patriotisme et au sérieux : « Pensez à votre pays, soyez patriotes et arrêtez avec cette démagogie ».

Mais c’est sur le terrain technique de la fiscalité que Lecornu se fait le plus mordant, ciblant directement la proposition phare de LFI : la fameuse taxe Zucman. Il accuse ses opposants de « cynisme » et de « moquerie » en faisant miroiter aux concitoyens « un impôt miracle pour établir la justice fiscale ». Le ministre dénonce une distorsion des chiffres, affirmant que l’assiette réelle de cet impôt est largement surestimée par LFI, évoquant 4 à 5 milliards d’euros au lieu des 15 milliards annoncés : « On ne peut pas se mentir entre nous ici dans cet hémicycle en disant qu’un impôt miracle ramène 15 milliards d’euros alors que l’assiette finale équivaut à 4 ou 5 milliards d’euros ».

Le débat est ainsi recentré sur la stabilité politique. Lecornu insiste sur l’existence d’un « socle commun » de forces politiques qui « veulent la stabilité pour leur pays, qui ne veulent pas la crise ». Il reconnaît la nécessité du compromis, mais pose une ligne rouge infranchissable : « Est-ce que nous sommes prêts à devenir socialistes en adoptant la taxe Zucman ? La réponse est non ». Il accuse Panot de n’avoir que « le chaos comme seul programme » et de fuir les « rendez-vous de travail à Matignon », préférant la théâtralisation publique.

La Sainte Alliance du Fric : Le Coup de Grâce de Panot

La charge de Mathilde Panot reprend de plus belle, avec une virulence redoublée. Elle dénonce le 49.3 masqué dans le refus du gouvernement de permettre un vote sur des réformes cruciales, comme le recul de l’âge de la retraite. Mais l’élément le plus sensationnel de son intervention est la dénonciation de la « Sainte Alliance du fric ».

La députée met en lumière un alignement des étoiles politiques, une coalition de fait entre la Macronie, la droite républicaine (LR) et même l’extrême droite (Rassemblement National), unis dans un seul et même objectif : « refuser la plus minime des descences, c’est-à-dire de faire participer les milliardaires à même hauteur que les Français dans ce pays ».

Panot brandit des exemples précis pour illustrer cette collusion. Elle cite le milliardaire Bernard Arnault, dont le patrimoine colossal et les dividendes de 3 milliards d’euros seraient « protégés » par cette alliance. L’accusation atteint son paroxysme lorsque Panot se tourne vers le Rassemblement National, dénonçant un vote stupéfiant : « C’est-à-dire qu’il y a une alliance entre le Parti socialiste et le Rassemblement national pour exonérer d’impôts sur la fortune immobilière le château de Madame Le Pen ». Quoique ce point soit immédiatement nié avec force, il illustre la stratégie de Panot de déconstruire les alliances pour discréditer tous les opposants à la justice fiscale.

Le silence assourdissant du Premier ministre est alors interprété par Panot comme un aveu. S’adressant à lui, elle lance un avertissement fatal : « vous pouvez partir faire vos cartons, car les votes qui viennent d’avoir lieu, témoignant de la Sainte Alliance du fric entre le Rassemblement national, LR et la Macronie sont la démonstration que seul votre départ, seul votre censure permettront de répondre à l’exigence légitime de justice fiscale ». Elle insiste que cette exigence est « portée et exigée par plus de 86 % des Français qui soutiennent l’insporation de la taxe Zucman ».

Le Moment de Rupture : L’Honneur des Députés Bafoué

L’escalade verbale atteint un point de rupture lorsque Mathilde Panot met directement en cause l’intégrité des parlementaires. Elle accuse les « obligés des milliardaires » qui « ne s’achètent pas que des médias mais aussi des parlementaires », ceux qui veulent « toujours préserver les privilèges des ultra riches quoi qu’il en coûte socialement et démocratiquement ».

Cette accusation de corruption indirecte fait bondir le ministre Lecornu, qui exige des précisions immédiates et publiques : « Vous disqualifiez en grande partie. […] mise en cause personnelle diffamatoire en disant que il y avait des parlementaires qui étaient achetés par des milliardaires ». L’atmosphère est électrique. Lecornu défend l’honneur de la Chambre, insistant : « Je crois qu’ici personne n’achète les députés. Chacun vient avec sa conscience. Chacun vient avec ses convictions ». Il prend le temps de rappeler son parcours, son engagement pour le service public, réfutant l’idée qu’il ait la « haine du service public », une autre accusation forte lancée par Panot. Ce moment est sans doute le plus tendu, révélant la frustration du ministre face à une rhétorique qu’il juge destructrice des institutions et de l’honneur de la fonction.

La Haine de l’Impôt contre le Pacte Républicain

Au-delà des batailles techniques sur le chiffrage de la taxe Zucman, le cœur du débat est moral, philosophique, et social. Pour Mathilde Panot, la bataille pour la justice fiscale est une lutte contre une idéologie destructrice : la « haine de l’impôt ».

Elle explique qu’à travers le rejet de l’impôt sur les plus riches, c’est la « haine des services publics » qui s’exprime, la « haine de notre pacte républicain », de ce « contre social » qui fait « tenir ensemble en société ». L’enjeu final, selon elle, est ni plus ni moins que le changement de la devise nationale, qui passerait de « liberté, égalité, fraternité à marche ou crève ».

La conclusion de Panot est une attaque personnelle, économique, et définitive à l’encontre du ministre : « monsieur le cornu, ce n’est pas l’attaque Zucman qui a fait fermer Vancorex. Ce n’est pas l’attaque Zucman qui a fait fermer Michelin. Ce n’est pas l’attaque Zucman qui fait licencier chez Auchamp ou général électrique. C’est vous, votre politique et vos amis les ultra riches que vous venez encore de défendre ».

Lecornu CRAQUE et hurle face à Panot dès la première séance

Ce débat restera dans les annales comme un moment de vérité brute. Il n’a pas abouti à un compromis, mais à une clarification violente des positions. Il a révélé que la crise budgétaire est avant tout une crise morale sur l’identité et les priorités de la République. La « Sainte Alliance du fric » aura beau être démentie par la majorité et ses alliés, elle résonne déjà dans l’opinion publique comme le symbole d’une politique qui, malgré les appels à la stabilité, ne parvient plus à masquer son choix de camp. L’appel au « dégagisme » de Panot, lui, promet de continuer à enflammer le débat bien au-delà des murs de l’Assemblée. La prochaine étape sera le mouvement social et la confrontation directe dans la rue, seul lieu où, pour LFI, la volonté populaire pourra s’imposer à la stabilité ministérielle et aux privilèges des ultra-riches. Le pays est coupé en deux, et la ligne de faille passe désormais par le porte-monnaie des milliardaires.