Trahison à Washington : Trump Humilie l’UE et Assure le Triomphe Énergétique de Viktor Orbán, La Géopolitique en Plein Revers

Article: Trahison à Washington : Trump Humilie l’UE et Assure le Triomphe Énergétique de Viktor Orbán, La Géopolitique en Plein Revers

La scène politique internationale a été secouée par une rencontre au sommet qui restera gravée comme un moment de bascule géopolitique : l’entrevue entre l’ancien président américain Donald Trump et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán à Washington. Loin d’une simple visite de courtoisie, cette rencontre s’est muée en un véritable triomphe pour le dirigeant hongrois et en un camouflet retentissant pour l’Union Européenne et sa caste bruxelloise. Orbán est reparti des États-Unis les bras chargés de soutiens – énergétique, politique et financier – un coup de pouce stratégique administré par « l’Oncle Donald » à son vieil ami, le tout sous le regard médusé d’une Europe qui peine à masquer son impuissance et son hypocrisie.

L’Axe Trump-Orbán : Un Coup de Théâtre Énergétique et Financier

La Hongrie de Viktor Orbán, ainsi que sa voisine la Slovaquie, dépendent fortement des approvisionnements énergétiques russes, une réalité incontournable due à leur situation de pays sans accès maritime. Les seuls oléoducs et gazoducs capables de les alimenter en quantités suffisantes sont actuellement ceux qui les relient à la Russie, à l’image de l’oléoduc Droujba et du gazoduc Turkish Stream. L’alternative, consistant à importer du pétrole via la Croatie, est économiquement inenvisageable en raison des coûts de passage prohibitifs et du calibrage spécifique des raffineries hongroises (MOL) pour le pétrole brut russe. En clair, une coupure signifierait la ruine pour les citoyens et la faillite du pays.

C’est dans ce contexte de dépendance vitale et de pressions constantes de Bruxelles que l’aide de Trump prend toute sa dimension. Washington a accordé à la Hongrie et à la Slovaquie une exemption des sanctions américaines contre le pétrole russe. De plus, les États-Unis ont levé d’anciennes sanctions prises sous l’administration Biden ciblant les centrales nucléaires hongroises gérées par le géant russe Rosatom, tout en ouvrant la voie à une coopération bilatérale dans l’énergie nucléaire civile et à la diversification des approvisionnements en uranium.

Cette démonstration de force n’est pas fortuite. Fidèle à ses principes de renvoi d’ascenseur, Donald Trump n’a pas oublié que Victor Orbán fut l’un des premiers dirigeants à lui accorder un soutien public dès sa première campagne en 2016. Une décennie plus tard, alors que le monde a considérablement changé, le geste politique se traduit en une bouée de sauvetage économique et diplomatique. Ces accords s’accompagnent d’un soutien financier discuté à Washington, destiné à contrebalancer les effets des sanctions et des amendes imposées par l’Union Européenne à la Hongrie, notamment en raison de sa politique migratoire et du gel d’une partie de ses fonds européens. La réaction ne s’est pas fait attendre sur les marchés : le Forint, la monnaie hongroise, s’est considérablement raffermi depuis l’annonce.

La Douche Froide et l’Hypocrisie de la Caste Bruxelloise

L’alignement Trump-Orbán a l’effet d’une déflagration pour les « euromondialistes ». Ce soutien direct à un dirigeant qu’ils cherchent à isoler sonne comme une désapprobation cinglante de la politique de sanctions européennes.

L’épisode met en lumière une incohérence flagrante au sommet de l’Union. Des dirigeants européens, à l’image d’Emmanuel Macron, s’étaient émus des critiques formulées par Donald Trump à l’encontre des Européens qui continuaient d’acheter de l’énergie russe, y voyant un désaveu opportun contre la Hongrie et la Slovaquie. Pourtant, le président français semblait « oublier » ou feignait d’ignorer que, dans le même temps, la France persiste à importer du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) russe dans des quantités bien plus importantes que les importations énergétiques russes cumulées de la Hongrie et de la Slovaquie. Le « coup de pied dans le tibia » donné aux dirigeants hongrois et slovaques par Macron est ainsi renvoyé à l’expéditeur sous la forme d’une leçon de pragmatisme géopolitique, démontrant la faiblesse des critiques basées sur des principes sélectifs.

L’Union Européenne s’est engagée, via Ursula von der Leyen, à acheter pour 750 milliards de dollars de GNL américain, éclipsant la modeste contrepartie hongroise de 600 millions de dollars d’achats de GNL américain. Le rapport de force est clair : la stratégie américaine, constante, consiste à rebondir économiquement en dépouillant ses obligés européens, et les dirigeants hongrois et slovaques, eux, refusent d’emprunter la voie de la ruine économique adoptée par leurs voisins, comme l’ont récemment démontré les résultats des urnes en Tchéquie. Victor Orbán peut savourer sa victoire et envisager sa réélection jusqu’en 2030 avec une confiance renouvelée.

L’Émergence d’une Droite Radicale : Le Mystère Nick Fuentes

Pendant que la géopolitique européenne est bousculée, une nouvelle star émerge dans les milieux conservateurs outre-Atlantique : l’influenceur Nick Fuentes. À seulement 27 ans, le jeune homme est devenu une véritable vedette de la droite « hors les murs » américaine, cumulant un million d’abonnés sur la plateforme X.

Fondateur de l’émission en ligne America First et organisateur de la America First Political Action Conference (AFPAC), rivale du célèbre rassemblement conservateur CPAC, Fuentes s’est fait connaître en ciblant la mondialisation, l’immigration, le « wokisme » et le lobby pharmaceutique. Ses vidéos percutantes, démarrées dans le sous-sol de la maison de ses parents, ont rapidement trouvé leur public, attirant même l’attention du FBI suite aux événements du Capitol en janvier 2021 (enquête classée sans suite).

Toutefois, ce qui rend le phénomène Fuentes si clivant, même au sein de la droite américaine, ce sont ses positions d’une radicalité extrême. Ostracisé par le Parti Républicain, Fuentes affiche une vision de la politique centrée sur la race blanche et un antisémitisme ou anti-judaïsme totalement assumé. Il évoque un « complot juif » et la « juiverie organisée » comme une menace pour les États-Unis et est allé jusqu’à faire l’apologie d’Adolf Hitler.

Récemment, sa ligne politique l’a conduit à fustiger la ligne pro-israélienne jugée trop dogmatique des Républicains, affirmant que le mouvement MAGA a été « détourné par le mouvement Israël d’abord » et a « complètement perdu le contact avec les Américains laissés pour compte ». Si sa relation avec Donald Trump est compliquée, ayant refusé de le soutenir en 2024, il a bénéficié d’une visibilité spectaculaire grâce à un entretien de près de deux heures avec le journaliste vedette Tucker Carlson.

Cette entrevue, qui marque le franchissement d’un « cordon sanitaire » médiatique, a soulevé l’indignation de la presse progressiste qui y voit une « normalisation insoutenable » d’un extrémiste. Le débat est lancé : cet élargissement de la visibilité vise-t-il à étendre la Fenêtre d’Overton (introduire des thèmes marginaux dans le débat public) ou s’agit-il d’une manœuvre de sabotage visant à fracturer la base trumpienne par des positions jugées toxiques? Quoi qu’il en soit, ce phénomène ne peut plus être ignoré par la Maison Blanche.

Liban : La Paix Impossible Face à l’Escalade Israélienne

Sur la scène proche-orientale, le Liban se retrouve victime collatérale de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Israël a intensifié ses opérations militaires contre le Hizbullah au Sud-Liban, malgré le cessez-le-feu signé il y a un an, en novembre 2024.

L’armée israélienne mène des frappes aériennes quasi quotidiennes, ciblant les installations et les dépôts d’armes de la force Radwan, l’unité d’élite du Hizbullah. En dépit des exhortations de la FINUL à respecter la résolution 1701 de l’ONU, Israël dicte ses propres règles, violant des milliers de fois le cessez-le-feu de 2024 qui prévoyait pourtant une démilitarisation du Sud-Liban jusqu’au fleuve Litani.

Le Hizbullah, affaibli par les frappes ciblées et la perte de sa profondeur stratégique due à la chute de Bachar Al-Assad en Syrie (coupant le corridor terrestre pour l’acheminement des armes iraniennes), adopte une politique de prudence extrême, tentant de se reformer politiquement plutôt que militairement. Aujourd’hui, on estime que plus de 200 000 roquettes et caches du mouvement chiite sont ciblées par Israël.

La lassitude gagne la société libanaise, bien que le sentiment anti-israélien demeure très fort suite aux frappes contre des civils et à l’occupation de territoires, notamment les fermes de Chebaa. Pour qu’un début de négociation de paix soit envisageable, il faudrait qu’Israël se retire totalement des zones limitrophes, respecte la souveraineté libanaise (y compris l’espace aérien et maritime) et rende les fermes de Chebaa. Cependant, le discours très belligérant et radical de Benjamin Netanyahou, s’ajoutant aux contentieux historiques, rend l’équation de la paix incroyablement complexe, reléguant cet espoir au rang de vœu pieux, malgré les pressions internationales.

Actualité en Bref : Entre Crises et Polémiques

En France, l’actualité est marquée par la libération provisoire de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis le 21 octobre dans le cadre de l’affaire du financement libyen. La Cour d’appel de Paris a accepté sa remise en liberté sous contrôle judiciaire (avec interdiction de quitter la France et d’entrer en contact avec Gérald Darmanin), en attendant son procès en appel.

Par ailleurs, la première boutique physique du géant chinois de la fast fashion Shein au BHV Marais à Paris a attiré plus de 50 000 clients en quelques jours, créant des files d’attente ininterrompues. Ce triomphe commercial intervient en pleine polémique sur des pratiques douteuses et un mépris des normes éthiques (ventes d’objets prohibés et accusations de poupées à caractère pédopornographique), soulevant un contraste saisissant entre l’attrait des prix cassés et les critiques virulentes.

Enfin, l’Assemblée Nationale a voté la limitation de la durée des arrêts de travail à 30 jours pour une première prescription (et deux mois en cas de renouvellement). Cette mesure, contestée par les médecins qui y voient une démonstration de défiance et une « fonctionnarisation » de leur profession, est justifiée par la volonté de réduire le déficit de la Sécurité Sociale, mais témoigne d’une méfiance grandissante envers les praticiens de santé.