« La Plus Grande Stupidité » : Alain Bauer Pulvérise la Politique de Macron, Tandis que Fabrice Arfi Révèle les Complots de l’Affaire Libyenne

 

L’Arrogance du Pouvoir à la Racine de la Crise Française : Quand Macron et Sarkozy se Retrouvent au Banc des Accusés

 

La parole s’est faite rare dans le débat public français, une parole franche, sans détour, capable de trancher dans le vif de la crise politique et sociale. Récemment, l’intervention coup de poing d’Alain Bauer, criminologue et figure respectée, a servi de véritable électrochoc, pulvérisant la politique d’Emmanuel Macron, qu’il juge empreinte d’une « arrogance » et d’une « suffisance » dangereuses pour la cohésion nationale. Simultanément, le journaliste d’investigation Fabrice Arfi a livré des révélations glaciales sur l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, exposant les mécanismes de la corruption au sommet de l’État et les manœuvres pour étouffer la vérité. Ces deux témoignages, réunis, dressent un portrait sombre et alarmant d’une France minée par l’inconséquence de ses élites, le mépris du débat et l’épuisement de ses citoyens.

 

L’« Erreur Historique » de la Réforme des Retraites

 

Pour Alain Bauer, le constat est sans appel : la réforme des retraites menée par Emmanuel Macron est « la plus grande stupidité qu’un président arrogant et suffisant a fait ». L’expert fustige le rejet d’une solution alternative, celle de la retraite à points proposée par la CFDT et le patronat, un système qui aurait été plus « juste, plus équilibré » et cogéré avec succès par les partenaires sociaux (4:40).

En imposant sa propre réforme, le chef de l’État aurait non seulement commis une « erreur historique » mais aurait aussi « fracturé le pays et méprisé les travailleurs ». Bauer dénonce un président qui agit par auto-suffisance, rejetant l’idée non pas parce qu’elle était mauvaise, mais « parce qu’il n’en avait pas eu l’idée ». Cinq ans après le premier rejet, cette posture rigide a eu pour conséquence de mettre le pays à feu et à sang et de créer, comme l’aurait admis le Premier ministre, « le gouvernement le plus faible de la 5e République ». Cette faiblesse, selon l’analyste, est une conséquence directe de l’inconséquence et de la versatilité de la politique menée depuis l’Élysée (5:16).

 

De l’Écologie Punitve au « Camp du Bien » Dissous

Guerre en Ukraine : “Macron a décidé d’être l’interlocuteur obligé de  Poutine” (Alain Bauer)

La critique de Bauer s’étend au-delà des retraites pour englober la manière dont l’exécutif aborde les grandes transitions sociétales. Il cible notamment ce qu’il nomme l’« écologie punitive », résumée par l’idée dramatique de « sauver l’humanité en sacrifiant les humains » (1:55). L’approche radicale, comme l’interdiction brutale de certains véhicules par l’Union européenne, est jugée « incapable » et « incompréhensible », ayant pour seul effet de tuer l’industrie automobile européenne tout en offrant un marché aux concurrents chinois (2:34).

Pour Bauer, la solution réside dans la « transition », un chemin qui requiert courage, modération et progressivité, loin des politiques extrêmes et des injonctions moralisatrices. Cette attitude moralisatrice, incarnée par la « noblesse d’État », est un autre poison dénoncé. Cette élite pense « à la place du peuple », adoptant l’attitude arrogante de dire aux électeurs : « nous avons raison, vous avez tort » (10:26). Il constate d’ailleurs que le « camp du bien » n’existe plus, car la gauche bien-pensante, en refusant le débat et la discussion, est devenue la fossoyeuse d’elle-même, créant en réaction une « droite réactionnaire populaire » (9:21).

 

L’Ombre de la Corruption : Quand l’Ancien Pouvoir Nuit à la Justice

 

Alors que l’arrogance et l’inconséquence plombent la présidence actuelle, les révélations de Fabrice Arfi rappellent que ces maux sont profondément enracinés dans l’histoire récente. En tant que co-auteur d’un ouvrage sur l’affaire Sarkozy-Kadhafi, Arfi lève le voile sur l’étendue des manœuvres politiques déployées pour étouffer l’enquête sur le financement libyen de la campagne de 2007 (14:48).

Le journaliste dévoile comment les équipes de Nicolas Sarkozy auraient tout mis en œuvre pour « empêcher la révélation de l’affaire », allant jusqu’à « contraindre les juges, comploter contre eux » et exercer une pression stupéfiante sur les services secrets français pour empêcher un témoin de parler (15:11). L’affaire est celle de « plusieurs G de corruption » ayant transité des dignitaires libyens vers la France, permettant notamment à des proches comme Claude Guéant d’acquérir un appartement dans les beaux quartiers payé en espèces (16:31).

Arfi souligne une réalité amère : la frontière entre « financement politique et enrichissement personnel » est souvent ténue, car l’accès au pouvoir par des voies détournées constitue en soi un profit personnel (16:42). L’objectif de Mouammar Kadhafi en versant ces millions d’euros ? Retrouver une « notabilité » internationale et obtenir en retour l’annulation de condamnations judiciaires liées au terrorisme, la « victoire inouïe » étant symbolisée par l’accueil somptueux qui lui fut réservé en 2007 à Paris (17:16, 17:51).

 

Le Mensonge d’État : La Guerre de Libye, un Acte de « Blanchiment »

 

Le point le plus troublant des révélations d’Arfi concerne l’intervention militaire en Libye de 2011. L’enquête pose la thèse que cette guerre, menée par la France et ses alliés, aurait été fondée sur des « informations complètement fausses », une analogie saisissante avec la guerre en Irak et les fausses allégations d’armes de destruction massive (18:16).

Contrairement au récit officiel, il n’y aurait « pas eu de massacre de population civile », ni de bombardement aérien de la population par l’aviation de Kadhafi (19:25). Des acteurs de premier plan de l’époque, dont Bernard-Henri Lévy, ont reconnu l’absence de massacres, contredisant le prétexte humanitaire avancé à la tribune de l’ONU (19:01).

Si la guerre fut menée, l’intérêt principal de Nicolas Sarkozy, selon Arfi, était « politique » – un chef de guerre voit toujours sa popularité bondir avant une élection – mais aussi une « dimension personnelle de blanchiment » (19:54, 20:32). En déclenchant le chaos en Libye, il devenait possible de faire disparaître les preuves de compromissions laissées par son administration, dont les traces étaient découvertes dans les administrations libyennes au début des Printemps Arabes.

 

Le Déclin et le Retour de la Barbarie

 

L’article d’Alain Bauer se conclut sur une note d’urgence : la France est désormais « très affaiblie » sur la scène internationale, un affaiblissement causé par l’arrogance et l’inconséquence de ses dirigeants (8:28).

Sur le plan intérieur, l’expert balaye le concept de « sentiment d’insécurité » pour parler d’une « réalité physique » : un « climat de violence » (12:59). En 2025, la France a atteint le pire rythme d’homicides et de tentatives d’homicides depuis cinquante ans. Cette violence quotidienne est la manifestation d’un « retour à une forme de barbarie » qui nourrit la peur profonde de la population, la peur de l’agression, du viol, ou même de sortir de chez soi (13:16).

Face à ces menaces et ces révélations qui déchirent le voile de la vie publique, les deux intervenants appellent implicitement à un retour à la vérité et au dialogue. La criminologie, rappelle Bauer, exige un « diagnostic partagé » pour discuter du « pronostic » et de la « thérapeutique » (6:22). L’urgence est de dire la vérité aux citoyens, sur l’immigration, la démographie, les retraites, et la corruption. Car si l’humain croit avoir réglé le problème posé par la réalité, la réalité, comme le montrent ces affaires, finit toujours par lui poser problème. Il est temps, peut-être, de choisir entre sauver les humains ou la planète, comme le suggère l’ouvrage de Bauer, mais surtout de restaurer la volonté publique et populaire pour résister à l’arrogance des élites.