Haute Trahison Numérique : Comment Macron livre le joyau technologique d’EDF aux Américains et bloque l’IA française pendant deux ans

Haute Trahison Numérique : Comment Macron livre le joyau technologique d’EDF aux Américains et bloque l’IA française pendant deux ans

Un nouveau scandale secoue les fondations de la souveraineté française, ravivant le spectre des grandes braderies d’actifs stratégiques à des puissances étrangères. Au cœur de cette affaire explosive, une pépite technologique issue du giron d’EDF, Exaillon, est en passe de tomber dans l’escarcelle du géant américain Marathon Digital (Mara). Ce n’est pas un simple transfert commercial, mais un acte que de nombreux observateurs, dont Florian Philippot, qualifient de « haute trahison », aux ramifications politiques et stratégiques qui pourraient « faire grand mal » au régime en place. La vente, prévue pour être finalisée avant la fin de décembre 2025, menace de mettre à genoux l’ambition française en matière d’intelligence artificielle et de cloud souverain, en plus d’exposer nos données les plus sensibles à la juridiction extraterritoriale des États-Unis.

Exaillon : Le Joyau de la Couronne Technologique Française

Exaillon, créée en 2020, n’est pas une jeune pousse numérique ordinaire. Elle représente une singularité stratégique dans le paysage français, spécialisée dans des domaines cruciaux pour l’avenir : le calcul haute performance, la blockchain et le traitement sécurisé des données. L’entreprise emploie déjà 70 ingénieurs et bénéficie du statut réglementé de PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques).

Ce qui rend Exaillon absolument vital, c’est son ADN unique, qui réalise une hybridation rare et puissante entre le numérique et l’énergétique. Ses data centers, au nombre de quatre en France et un au Canada (ce dernier opérant avec un ordinateur quantique), sont alimentés par le surplus d’électricité d’EDF, majoritairement issue du nucléaire et de l’hydroélectrique. Cette configuration lui permet de concilier performance technologique de pointe et une empreinte carbone réduite, un atout que peu d’acteurs mondiaux peuvent égaler. Comme l’a souligné la presse, ses activités touchent aux « nerfs vitaux du pays » et elle intervient dans des secteurs ultra sensibles : la santé, la recherche publique, la cybersécurité et les services administratifs. À ce titre, elle ne peut être considérée comme un « actif ordinaire » que l’on pourrait céder sans conséquence majeure. En se débarrassant d’Exaillon, la France se défait d’un outil qui devait garantir son indépendance et sa souveraineté technologique, la mettant à l’abri de la dépendance chinoise, allemande ou américaine.

L’Ombre du Cloud Act : Confier les Clés de la France à une Puissance Étrangère

La transaction, annoncée officiellement le 11 août 2025, prévoit la cession de 64 % du capital d’Exaillon à Marathon Digital, pour un montant initial de 168 millions de dollars. Des options permettent à l’Américain d’acquérir 11 % supplémentaires d’ici 2027, portant sa participation à 75 % pour un coût total estimé à 295 millions de dollars.

Le véritable drame, bien plus que le prix de la transaction, réside dans le changement de juridiction. Une fois la vente conclue, Exaillon basculerait sous droit américain. Par conséquent, l’entreprise tomberait sous le coup du Cloud Act, une loi américaine votée en 2018. Cette législation confère aux autorités des États-Unis le pouvoir d’exiger l’accès à des données hébergées par toute entreprise soumise à leur droit, même si les serveurs sont physiquement localisés à l’étranger, et notamment en France.

C’est un point fondamental qui réduit à néant l’argument, souvent avancé à la légère, selon lequel l’hébergement physique en France protégerait nos données. Pour les services publics et les entreprises françaises, faire transiter leurs informations stratégiques par un Exaillon sous contrôle américain équivaut à « confier nos clés à une puissance étrangère ». Des données ultra-sensibles, notamment dans le domaine énergétique ou de la recherche, se retrouveraient dans un flou juridique qui laisse peu de place à la souveraineté nationale face à la réalité implacable du droit extraterritorial américain. Ce scénario rappelle étrangement la vente d’Alstom, une autre braderie d’actifs stratégiques français à des intérêts américains, dont les conséquences se font encore sentir.

Manœuvres de Lobbying à l’Élysée et la Complaisance de Bercy

L’empressement et l’agressivité de Marathon Digital pour finaliser cette acquisition soulignent l’importance stratégique qu’elle revêt pour les États-Unis. La société américaine a mis les « petits plats dans les grands » pour boucler le dossier. On apprend notamment par des sources spécialisées que plusieurs rencontres se sont tenues à l’Élysée et que Mara a ouvert un siège social à Paris pour mener un lobbying intensif.

Le groupe américain s’est entouré de réseaux français influents, notamment l’influent Gérard Mestrallet et le cabinet Forward. Il a également fait appel aux services d’Amarante International, une société de sécurité privée dirigée par un ancien de la DGSE (services de renseignement extérieur français), Alexandre Hollander. Une telle concentration de moyens et de réseaux pour une simple acquisition en apparence soulève des questions sur la nature des négociations menées en haut lieu.

Face à cette offensive, le ministère de l’Économie, Bercy, a adopté une posture jugée « très molle et très filandreuse ». Si Bercy a bien demandé à EDF de « réévaluer le dossier » et évoque une possible procédure de contrôle des investissements étrangers, son argumentaire est désarmant. Le Ministère a en effet déclaré qu’Exaillon « n’opère pas des activités qui ne sont pas stratégiques ou souveraines comme EDF ou une entreprise de la défense ». Il ajoute, de manière contradictoire, que les technologies concernées « peuvent être extrêmement importantes à l’avenir et pour lesquelles on pourrait avoir un intérêt à garder une part de souveraineté ».

Cette notion de « part de souveraineté » est vivement critiquée. L’essence même de la souveraineté, concept défendu historiquement par Jean Bodin, est qu’elle est complète ou qu’elle n’existe pas. Tenter d’y mettre des degrés, c’est diluer le principe fondamental de l’indépendance nationale et ignorer l’importance vitale du calcul haute performance et du traitement sécurisé des données dans les conflits économiques et technologiques à venir.

La Clause Secrète : L’Amputation Stratégique de l’IA Française

Le plus grave, et l’élément qui transforme cette affaire en véritable scandale d’État, est la révélation de clauses secrètes contenues dans l’accord entre EDF et Mara. Ces clauses mettent en lumière l’objectif réel de l’acquéreur américain : non seulement s’emparer d’un joyau technologique, mais neutraliser la concurrence d’EDF sur le marché stratégique du numérique.

Le premier signe de cet abandon fut l’interruption du projet interne Flexmin d’EDF. Lancé en 2024, Flexmin visait à monétiser les énormes surplus d’électricité nucléaire d’EDF, une richesse française majeure, via le minage de Bitcoin et l’intelligence artificielle flexible. Ce projet, réclamé par beaucoup, a été abandonné à cause des négociations avec Mara. Comme l’ont écrit Les Échos de manière cinglante : « Minage du Bitcoin, EDF offre sur un plateau à un américain ce qu’elle a refusé aux français. »

Mais le coup de massue final réside dans la clause d’exclusivité révélée le 31 octobre 2025. Si le rachat se concrétise, le contrat du 11 août 2025 stipule qu’EDF n’aura plus le droit d’exercer la moindre activité de calcul informatique intensif pendant deux ans (24 mois). Cette interdiction va bien au-delà du simple minage de Bitcoin. Elle bloquerait tout projet d’intelligence artificielle ou de Cloud souverain porté par EDF pendant cette période. Le groupe public serait contraint de geler toute activité liée à l’IA, au cloud ou au calcul haute performance, l’empêchant même de fournir de la puissance de calcul à des entreprises françaises de pointe, comme le fleuron de l’IA nationale, Mistral.

Comme le qualifie la publication spécialisée The Big Whale, il s’agit d’une « amputation stratégique » au moment même où la course mondiale pour sécuriser la capacité de calcul fait rage. Cet accord, négocié sous le regard bienveillant de l’Élysée, donne à Marathon Digital le contrôle d’une partie des infrastructures critiques de calcul françaises. Il ne s’agit plus de souveraineté, mais de vassalisation.

Un Appel Urgent : Le Trésor Doit Bloquer la Vente

Face à l’urgence et à la gravité de ces révélations, la résistance s’organise. EDF est une entreprise 100 % publique. La loi confère au Trésor français le pouvoir de bloquer purement et simplement cette vente au nom de l’indépendance nationale et de la souveraineté technologique.

Le temps presse. L’échéance de décembre 2025 approche. Laisser ce deal se concrétiser, c’est accepter de sacrifier une technologie vitale, d’exposer des données ultra-stratégiques et, pire encore, d’interdire à notre propre champion énergétique de participer à la révolution de l’intelligence artificielle pendant deux années cruciales. Il faut une victoire pour stopper ce qui est perçu comme un nouvel abandon historique de la part du gouvernement. Il est temps de faire monter le débat pour exiger le blocage immédiat de la vente d’Exaillon.