Drame dans l’ombre de la gloire – Kendji Girac, blessé par balle dans une scène intime : dispute, chantage ou appel au secours ? Sa version choque, les proches se murent dans le silence… Qui dit vrai ? Les révélations à venir pourraient tout changer.

Chez Kendji Girac, l’amour a viré au chantage

Blessé par balle au thorax lundi dernier, le chanteur a concédé avoir lui-même dirigé l’arme contre lui lors d’une dispute avec celle qu’il aime. Un drame intime qui met en lumière le mode de vie de celui que le succès n’a jamais éloigné de sa communauté.

Une détonation qui claque dans l’aube naissante d’une glaciale matinée de printemps. Un homme assis, blessé par balle, sur le seuil de l’une des caravanes stationnées sur une aire dédiée aux gens du voyage de Biscarrosse, dans le sud-ouest de la France.

Une détonation qui claque dans l’aube naissante d’une glaciale matinée de printemps. Un homme assis, blessé par balle, sur le seuil de l’une des caravanes stationnées sur une aire dédiée aux gens du voyage de Biscarrosse, dans le sud-ouest de la France.

Lorsqu’ils arrivent sur les lieux pour cet appel d’urgence, les secours sont loin de se douter du profil de celui qu’ils vont prendre en charge. Le thorax barré d’une large plaie, la victime est consciente, mais sous le choc. Autour d’elle, malgré le sang et l’angoisse, chacun garde le silence.

Quelques heures plus tard, ce fait divers, en apparence banal, prend une tout autre tournure lorsque est dévoilée l’identité de celui que l’on annonce alors entre la vie et la mort: il s’agit de Kendji Girac, ce jeune chanteur gitan à la voix d’or et aux cinq millions d’albums vendus que tous, en France et ailleurs, connaissent pour ses tubes comme «Color Gitano» ou «Andalouse». Sans oublier sa victoire lors de la saison 3 de l’émission «The Voice» en 2014.

Repéré grâce à une vidéo de lui reprenant le tube de Maître Gims «Bella», postée sur YouTube durant l’été 2013, Kendji Maillé, de son vrai nom, a seulement 17 ans lorsqu’il auditionne pour «The Voice» avec cette même chanson. Même à l’aveugle, l’évidence est là: le sang gitan coule dans ses veines. Une tessiture, un rythme, un phrasé… Option gueule d’ange et œil de velours.

Celui qui a grandi au rythme des airs de Paco de Lucía, Luis Mariano et les Gipsy Kings surfe sur la vague gipsy pop, où les paroles en français et en espagnol se mêlent aux rythmes modernes. Rien ne lui résiste. Dix ans de carrière et cinq albums plus tard, le succès est incontestable, entre collaborations avec des artistes aussi divers que Slimane, Vianney ou encore Ariana Grande. Sans oublier les tournées des Enfoirés, dont il est devenu l’un des piliers, et les soirées de charité au bras d’Eva Longoria.

Gitan passionnément

Au choc du drame qui touche ce chanteur populaire s’ajoute vite la surprise de constater que la célébrité n’a pas changé grand-chose au mode de vie de l’un des artistes français les plus bankables. C’est toujours au sein de sa communauté que le jeune homme de 27 ans passe le plus clair de son temps, aux côtés de ses amis, de ses parents, de ses frères et sœurs.

C’est sur ces bords de route, au cœur des alignements de caravanes, que l’artiste profite d’instants de liberté, jamais très loin de sa guitare flamenca, sur laquelle il fait courir ses doigts agiles depuis l’enfance. Un jour ici, un autre là. «Sans les miens, je ne suis rien», chantait-il en 2018 dans son titre «Mon univers». En 2020, au journal «Le Parisien», qu’il avait invité à partager son quotidien, il expliquait à propos de cette existence nomade dans une caravane: «C’est un refuge dans lequel je me sens bien, et j’adore y entendre le bruit de la pluie qui me berce. Eh oui, je vis toujours comme un Gitan!»

Cette vie loin du show-business, c’est celle qu’il offre à sa petite fille de 3 ans, Eva Alba, née de ses amours avec sa compagne, Soraya Miranda. Ultradiscrète, cette dernière n’est jamais apparue en public aux côtés du chanteur. On sait juste que celle qui partage sa vie depuis six ans a grandi en Suisse dans une famille d’origine portugaise et n’est pas issue de la communauté gitane.

Et quand l’artiste, très pudique, accepte de parler d’elle, c’est pour répéter encore et encore qu’elle est «le grand amour de sa vie». Un amour passionné mais, ces temps-ci, contrarié, si l’on en croit les rumeurs de séparation relayées par la presse people. Des tensions qui auraient poussé le chanteur, en état d’ébriété lors des faits de cette nuit tragique, à tenter un geste fou en se tirant une balle dans la poitrine. Lui parle de «simulation de suicide» pour «impressionner» celle qui menace de le quitter, quand le procureur chargé de l’affaire et les faits penchent plutôt vers une vraie tentative d’attenter à ses jours.

Une blessure intime. Et une faiblesse difficile à avouer dans une communauté où le sujet du suicide est tabou. Un monde où l’on ne se tire pas volontairement une balle dans le cœur. Encore moins pour celle qui le fait battre.