La Belgique au bord du gouffre : Chronique d’un chaos annoncé
La Belgique. Un nom qui évoque la discrétion, le cœur de l’Europe, Bruxelles, l’OTAN, et peut-être une certaine nonchalance sympathique. On pense aux artistes, à la gastronomie, à cette capacité unique à vivre sans gouvernement pendant des mois. Une voisine tranquille, un peu moquée, mais jamais inquiétante. Pendant des décennies, le monde a regardé ailleurs, vers l’Amérique, la Chine ou la Russie, convaincu que chez les Belges, “tout va bien”.
Aujourd’hui, ce silence radio est assourdissant. Car non, tout ne va pas bien. Derrière l’image d’Épinal des gaufres et des bières, la Belgique traverse une tempête d’une violence inouïe. Le pays, ce petit royaume autrefois deuxième puissance industrielle mondiale, bascule dans le chaos.
Les signaux sont partout, clignotant au rouge vif. L’ambiance est exécrable. Le pays enregistre un record de faillites. Les rues et les aéroports sont bloqués par des mouvements sociaux. L’agence de notation Fitch, en même temps que pour la France, a dégradé la dette souveraine belge. L’Union Européenne a placé Bruxelles sous procédure de déficit excessif. La machine, autrefois huilée par le compromis, est grippée.
Mais ce n’est pas seulement une crise économique. C’est plus profond, plus existentiel. La Belgique traverse une crise politique, identitaire et sociale qui menace ses fondements mêmes. La fracture entre le Nord et le Sud, entre la Flandre et la Wallonie, n’a jamais été aussi béante. Un mot, autrefois tabou, est désormais prononcé dans les cercles politiques : “sécession”.
Comment ce carrefour de l’Europe, ce symbole de la paix entre les mondes germanique et roman, en est-il arrivé là ? L’histoire est celle d’un paradoxe fascinant et dangereux : un pays riche, mais criblé de dettes ; une nation, mais deux peuples désunis.
Pour comprendre la tempête actuelle, il faut regarder la structure même de ce pays. La Belgique est un “mille-feuille institutionnel”, une colocation complexe où trois régions (la Flandre, la Wallonie, Bruxelles-Capitale) coexistent avec difficulté. La Flandre, néerlandophone, économiquement puissante et dynamique, réclame toujours plus d’autonomie. La Wallonie, francophone, historiquement industrielle mais aujourd’hui moins prospère, plaide pour la solidarité nationale. Au milieu, Bruxelles, majoritairement francophone mais enclavée en territoire flamand, joue les arbitres ou les otages.
Cette division n’est pas nouvelle, mais elle est devenue paralysante. Le pays est tristement célèbre pour son record mondial de 541 jours sans gouvernement fédéral en 2010-2011. Aujourd’hui, la situation n’est guère meilleure. Le Premier ministre, Bart De Wever, est un nationaliste flamand, une figure dont l’objectif politique a longtemps été l’indépendance de sa région.
Cette paralysie politique a un coût. Sans coordination, impossible de mener les réformes de fond nécessaires. Et les chiffres sont devenus fous. Le déficit dérape à 5,2 % du PIB, la dette publique frôle les 106 %. Des chiffres comparables à ceux de la France, mais pour un État bien plus fragile. L’Union Européenne, dont Bruxelles est la capitale, a fini par taper du poing sur la table et exige des comptes.

C’est là que le social rejoint l’économique pour mettre le feu aux poudres. Acculé, le gouvernement fédéral doit trouver de l’argent. Il planche sur des mesures d’austérité sévères : relèvement de l’âge de la retraite, nouvel impôt sur les plus-values. Mais une mesure en particulier a fait exploser la rue : la suppression des allocations chômage… à vie.
Oui, vous avez bien lu. En Belgique, une exception historique permettait, dans certains cas, de percevoir des allocations chômage jusqu’à la retraite. Des dizaines de milliers de personnes sont ainsi au chômage depuis plus de 20 ans. Le gouvernement a décidé de mettre fin à cet “État-providence” d’un autre temps, laissant deux ans aux chômeurs pour retrouver un emploi.
La réaction a été immédiate et violente. Le 14 octobre, une journée d’action nationale a dégénéré en affrontements avec la police. Le pays s’est retrouvé paralysé. Les Belges, en colère, voient l’inflation éroder leur pouvoir d’achat, les coûts de l’énergie flamber, et maintenant, le filet de sécurité social se déchirer.

Le chaos est total. Le gouvernement est pris en étau entre la colère de sa population et les exigences de Bruxelles (l’UE). Les infrastructures vieillissent, les investissements publics sont en berne, et la croissance, bien que toujours positive (1,3 %), ne repose plus que sur la consommation intérieure. Les entreprises, elles, n’en peuvent plus : les coûts du travail (augmentés par l’indexation automatique des salaires sur l’inflation) et de l’énergie les étranglent.
Mais le vrai drame, celui qui fait trembler l’Europe, reste la possible sécession. Si la Flandre, économiquement plus forte, décidait de partir, ce serait un cataclysme. Que deviendrait la Wallonie, privée des transferfs fédéraux ? Un choc budgétaire et social comparable à celui des pays post-Yougoslavie, prédisent certains experts.
Et Bruxelles ? La capitale de l’Europe, enclavée, deviendrait-elle un “district européen” type Washington D.C. ? Ou serait-elle rattachée à une nouvelle entité “Wal-Brux” ? La monarchie elle-même, symbole d’une unité nationale qui n’existe plus, serait abolie ou éclatée ? Un État fondateur de l’Union Européenne qui se désintègre… Le simple fait que ces scénarios soient discutés ouvertement montre la gravité de la situation.
La Belgique est donc ce paradoxe : un pays qui abrite des champions mondiaux comme AB InBev (le plus gros brasseur du monde) ou le chimiste Solvay ; un pays où le patrimoine médian par adulte est supérieur à celui de la France ou de l’Allemagne ; un pays qui compte 163 000 millionnaires. Et en même temps, un État au bord de la faillite, incapable de se réformer, et dont les deux principales communautés ne veulent plus vivre ensemble.
Cet automne, le ciel est gris sur la Belgique. Les agences de notation regardent le pays avec suspicion. La nouvelle loi de finances, si elle est votée, sera très impopulaire et risque de provoquer encore plus de dégâts sociaux.
Le pays a des ressources, bien sûr. Il a survécu aux occupations, aux crises, et sa position géographique reste un atout maître. Ses universités et ses cerveaux continuent de produire de la valeur. Mais pour la première fois depuis longtemps, la question n’est plus de savoir comment la Belgique va survivre, mais si elle va survivre. Le petit royaume tranquille, carrefour de l’Europe, est devenu, sous nos yeux, le laboratoire d’un chaos qui pourrait tous nous emporter.
News
Massimo Cacciari non si Trattiene e SVELA la “Cruda Verità” sul VERO Ruolo di Mattarella!
Massimo Cacciari non si Trattiene e SVELA la “Cruda Verità” sul VERO Ruolo di Mattarella! Un’onda d’urto. Un terremoto che…
L’ EX M5S CASTELLI RIVELA CHI è VERAMENTE LANDINI: LA SINISTRA è ALLA DERIVA! MELONI NON SBAGLIA
L’ EX M5S CASTELLI RIVELA CHI è VERAMENTE LANDINI: LA SINISTRA è ALLA DERIVA! MELONI NON SBAGLIA Un terremoto politico…
VANNACCI SMASCHERA FRATOIANNI E LO ASFALTA IN DIRETTA: SHOCK TRA IL PUBBLICO!
AH, I ‘FASCI’ SONO SOLO GLI ALTRI?” – CRONACA DI UNA DEMOLIZIONE: VANNACCI ASFALTA FRATOIANNI SULLA VIOLENZA E LO FINISCE…
ELLY SCHLEIN INSULTA MELONI ! DEL DEBBIO FURIOSO LA ZITTISCE PRIMA DI…
ELLY SCHLEIN INSULTA MELONI ! DEL DEBBIO FURIOSO LA ZITTISCE PRIMA DI… Avete mai sentito l’aria farsi così densa da…
Terremoto su Report: Ranucci da Cronista ad Attivista? Tutta la Verità sullo Scontro che Sta Spaccando il Giornalismo Italiano
Terremoto su Report: Ranucci da Cronista ad Attivista? Tutta la Verità sullo Scontro che Sta Spaccando il Giornalismo Italiano Un…
Augias UMILIATO da una Giorgia Meloni FURIOSA dopo l’Offesa Subita !
Augias UMILIATO da una Giorgia Meloni FURIOSA dopo l’Offesa Subita ! Siamo testimoni di un’epoca in cui la politica non…
End of content
No more pages to load






