La Folie Politique : Comment la France se perd dans ses débats sur l’immigration et la xénophobie

Dans une ambiance tendue au sein de l’Assemblée nationale, un député prend la parole, s’attaque vigoureusement à une proposition de loi qui mélange tout : sécurité, immigration, délinquance, et relations internationales. Ce texte, que le groupe Eren a déposé, semble être l’incarnation parfaite des obsessions de l’extrême droite. L’heure est grave. Une véritable tempête législative s’annonce…

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Un texte incohérent et idéologique : le piège des raccourcis politiques

Le député ouvre la session avec une critique acerbe de la proposition d’amendement qui, selon lui, repose sur des faits erronés et des généralisations injustifiées. “Ce texte mélange tout”, déclare-t-il, mettant en lumière l’absurdité d’une législation qui s’attaque à des problèmes complexes comme l’immigration et la délinquance à travers une lente dérive xénophobe. Le groupe Eren, en s’appuyant sur quelques faits divers, réécrit de manière manipulée la réalité des faits, établissant des liens douteux et sans fondement entre immigration irrégulière et criminalité.

Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est l’attaque virulente menée contre un acteur clé dans cette dynamique : l’Algérie. “Vous nourrissez la haine”, accuse le député, soulignant que l’extrême droite profite de la situation diplomatique actuelle avec l’Algérie, une situation que, selon lui, le gouvernement Macron a lui-même exacerbée par des erreurs diplomatiques flagrantes.

La question qui dérange : les chiffres sont-ils manipulés ?

Les faits sont pourtant là. Selon les dernières études, 93 % des OQTF (obligations de quitter le territoire français) entre 2019 et 2022 ont été adressées à des personnes sans antécédents judiciaires. Pourtant, ce point est systématiquement ignoré par ceux qui tentent de faire l’amalgame entre immigration et criminalité.

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Là où les choses deviennent encore plus troubles, c’est lorsque des chiffres sont cités sans contexte. Par exemple, l’Algérie, accusée d’être le “premier pourvoyeur de migrants”, n’est en réalité que la deuxième nationalité la plus représentée parmi ceux qui obtiennent un titre de séjour. Mais dans un souci de sensationnalisme, certains vont même jusqu’à inclure les descendants d’immigrés français comme partie de ce chiffre douteux, manipulant ainsi les données à leur avantage.

Une guerre idéologique : où nous mène cette haine ?

Le débat, selon ce député, n’est pas seulement une question de chiffres ou de lois. Il est avant tout une question de valeurs, de respect des accords internationaux et de diplomatie. “Nous avons une responsabilité historique envers l’Algérie,” poursuit-il, “mais au lieu d’engager un dialogue constructif, vous nourrissez la haine et la division.” Et il va plus loin, s’attaquant directement à la démagogie et à l’hypocrisie des partis qui prétendent défendre la “liberté” tout en sabordant les relations internationales.

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L’attaque contre les accords bilatéraux entre la France et l’Algérie, si elle venait à être concrétisée par un retrait unilatéral, serait une violation du droit international, selon le député. De plus, selon certains experts, une telle décision pourrait même ramener la France à une situation bien plus problématique, à savoir la libre circulation d’après les accords de 1962, ce que l’extrême droite semble ignorer par pure opportunité politique.

Vers un avenir de confrontation ou de coopération ?

La question qui se pose à ce moment du débat est cruciale : “Où cette confrontation nous mène-t-elle ?” Si l’Algérie décidait de suspendre ses accords économiques ou de coopération antiterroriste avec la France, que ferait le gouvernement ? Les tensions politiques ne peuvent continuer à s’aggraver sans risques de conséquences dramatiques pour les deux nations.

Un appel à la paix et à la réconciliation

En fin de compte, le député insiste sur le fait qu’il est encore temps d’orienter cette histoire commune entre la France et l’Algérie vers la réconciliation, la paix et le dialogue. “Je suis fier de mes deux nationalités”, dit-il, en évoquant son héritage algérien et français, “et c’est cette double identité qui me permet de dire que nous devons choisir la voie de la diplomatie, pas de la haine.”

Un texte dangereux et inefficace

Finalement, il conclut que ce texte est non seulement inutile, mais aussi dangereux. “Il ne fera qu’aggraver la situation, il alimentera la division au lieu de chercher des solutions.” C’est un appel clair à la raison, à la modération et à un retour à la politique diplomatique au service de la paix et de la coopération internationale.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

La question reste ouverte : ces débats politiques, où la peur et la division semblent dominer, peuvent-ils vraiment mener à une solution durable ? Ou sommes-nous condamnés à répéter les erreurs du passé ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire.