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Dans un monde où la loyauté est un luxe et la trahison une monnaie courante, l’histoire de Chuyan commence par une fin brutale. Mariée depuis six ans à Meng Sili, elle a tout enduré : l’indifférence de son mari, le mépris de sa belle-mère, Lifen, et l’arrogance de sa belle-sœur, Meng Xiaoman. Elle avait passé ces années à travailler comme une esclave pour la famille Meng, soutenant discrètement leur entreprise pour la faire passer au premier rang, tout en portant le fardeau d’une infertilité qu’elle pensait sienne.

La fin de sa première vie fut un cauchemar éveillé. Impliquée dans un terrible accident de voiture aux côtés de son mari, de sa belle-mère et de la maîtresse enceinte de son mari, Lu Yiaoyiao, Chuyan se retrouva gravement blessée pour les avoir protégés. Alors qu’elle gisait dans son sang, elle entendit la décision qui scellerait son sort. La famille Meng, menée par la matriarche, choisit de sauver la maîtresse et l’héritier qu’elle portait, laissant Chuyan, “la vieille peau stérile et laide”, mourir sur le bord de la route. Son dernier souffle fut une promesse de vengeance.

Mais le destin, ou peut-être une force plus sombre, n’en avait pas fini avec elle. Chuyan se réveilla. Elle était revenue, réincarnée au jour de son cinquième anniversaire de mariage, le jour même où, dans sa vie précédente, elle avait découvert la liaison de son mari. La confusion initiale fit place à une détermination glaciale. Cette fois, elle n’allait pas subir. Elle allait agir.

Cependant, un rebondissement scénaristique digne d’une tragédie grecque l’attendait. Alors qu’elle se préparait à affronter son mari infidèle, elle réalisa une chose effroyable : ils étaient tous revenus. Meng Sili, sa mère Lifen, et sa sœur Xiaoman. Eux aussi se souvenaient de tout. Et leur plan était simple : se débarrasser d’elle au plus vite pour accueillir la “précieuse” Jiao Jiao. Ils pensaient rejouer la même partie, mais ils ignoraient que les règles avaient changé.

“Je veux divorcer,” lança Chuyan, à leur grande surprise. L’épouse docile et suppliante avait disparu, remplacée par une femme au regard d’acier. La famille Meng, furieuse de perdre l’initiative, décida de son humiliation finale. Meng Xiaoman brisa du verre sur le sol et la mit au défi de partir. “Si tu peux marcher sur ce verre et sortir par cette porte, tu n’auras plus aucun lien avec la famille Meng.” Sans un mot, Chuyan retira ses chaussures et marcha sur les éclats, chaque pas ensanglanté la libérant un peu plus de son passé. Elle franchit cette porte, laissant derrière elle une famille qui riait de sa chute, sans savoir qu’elle venait de signer son propre arrêt de mort.

Car Chuyan n’était pas seulement une femme au foyer. Elle était, et avait toujours été, la mystérieuse et insaisissable PDG du groupe Shifeng, l’investisseur secret qui avait maintenu la famille Meng à flot pendant des années. Son “esclavage” était un choix, une couverture pour une raison qu’elle-même avait oubliée.

Trois jours plus tard, Meng Sili organisait un “mariage du siècle” avec sa maîtresse Jiao Jiao. L’invitation fut envoyée au PDG du groupe Shifeng, leur plus grand partenaire commercial, pour être le témoin d’honneur. L’ironie était totale. Lorsque Chuyan monta sur scène, non pas en ex-femme éplorée mais en femme d’affaires puissante, parlant couramment huit langues devant des invités internationaux stupéfaits, la panique commença à s’installer chez les Meng.

Et puis, vinrent les “cadeaux”. Le premier fut un rapport médical projeté sur grand écran, détaillant les 16 maladies sexuellement transmissibles de la mariée, Lu Yiaoyiao, qui s’avéra être une escorte reconnue par plusieurs femmes de la salle. Le deuxième cadeau fut un autre rapport médical, celui de Meng Sili, prouvant son infertilité. Le silence était assourdissant. Le troisième cadeau fut une vidéo, montrant que l’enfant que portait Jiao Jiao n’était même pas le fruit d’une liaison, mais d’un autre homme. Ce fut l’effondrement. Les investisseurs, suivant l’exemple de Chuyan, retirèrent leurs fonds. La famille Meng était ruinée et humiliée publiquement.

Mais la vengeance de Chuyan ne faisait que commencer. La sœur, Meng Xiaoman, avait son propre plan. Dans sa vie précédente, elle avait réussi à épouser Fu Chen, l’héritier de la famille la plus puissante de Pékin. Elle comptait bien réitérer l’exploit. Ce qu’elle ignorait, c’est que dans sa vie passée, Chuyan lui avait laissé cette opportunité. Cette fois, Chuyan n’avait pas cette intention.

Par une heureuse coïncidence, la grand-mère de Fu Chen était mourante. Du moins, c’est ce que croyaient les meilleurs médecins du monde. Chuyan, qui portait un autre masque – celui du Dr Shifeng, un médecin de génie légendaire – reconnut les symptômes. La matriarche n’avait pas un cancer, elle était empoisonnée. D’un simple geste, Chuyan lui sauva la vie, gagnant l’éternelle gratitude de la famille Fu.

L’affrontement final entre Chuyan et Xiaoman eut lieu dans la villa que les Fu avaient préparée pour leur future belle-fille. La famille Meng, convaincue que Xiaoman était l’élue, s’y présenta. Mais le code de la porte était la date de naissance de Chuyan. Les bijoux de fiançailles faits sur mesure ? Ils correspondaient au signe du zodiaque de Chuyan et à ses oreilles percées, provoquant une violente réaction allergique chez Xiaoman qui tenta de les porter. Le clou du spectacle fut la révélation des photos de mariage, non pas de Xiaoman, mais de Chuyan et Fu Chen, qui s’étaient mariés en secret. Fu Chen lui-même apparut, confirmant Chuyan comme sa femme, enceinte de son enfant, et chassa la famille Meng, annulant toute collaboration.

Brisés et en faillite, les Meng n’avaient plus qu’un espoir. Meng Sili, se souvenant de sa vie passée, savait qu’il avait réussi un examen pour devenir directeur général Asie-Pacifique du “Groupe S”, un poste qui lui avait rapporté des millions. Il se présenta à l’examen, certain de son succès. Il ne savait pas que Chuyan était la directrice exécutive du Groupe S. Il ne savait pas que dans sa vie précédente, c’est elle qui avait rédigé les questions et les lui avait secrètement données. Cette fois, les questions étaient différentes. Il échoua lamentablement.

Acculé, il la défia dans un pari boursier. Il investit tout ce qui lui restait dans trois actions dont il savait qu’elles allaient exploser. Chuyan, elle, choisit une action au hasard. Ce que Meng Sili n’avait jamais compris, c’est que les actions de sa vie passée avaient explosé parce que Chuyan, via le groupe Shifeng, leur avait fourni une technologie clé. Cette fois, elle donna cette technologie à l’entreprise qu’elle venait d’acheter. Ses actions à elle s’envolèrent. Celles de Meng Sili s’effondrèrent. Ayant perdu le pari, il fut émasculé, conformément à leur accord.

L’acte final de cette tragédie se joua à l’hôpital. La mère, Lifen, fut diagnostiquée d’un cancer de l’estomac en phase terminale. Dans sa vie précédente, Chuyan, secrètement, lui administrait un médicament pour prévenir la maladie. Maintenant chassée, la maladie avait suivi son cours. Ils supplièrent le Dr Shifeng de la sauver. Chuyan accepta, mais Meng Sili, dans sa rage aveugle, brisa le seul flacon du remède. Chuyan opéra, mais ne put que lui donner un an à vivre.

Même face à la mort, l’arrogance des Meng demeurait. Ils exigèrent que Chuyan revienne dans la famille comme belle-fille pour s’occuper de Lifen, comme si rien ne s’était passé. Chuyan les regarda une dernière fois, sans haine, juste avec pitié. Elle se retourna et partit main dans la main avec son mari, Fu Chen, laissant la famille Meng face à son destin, un destin qu’elle avait elle-même créé, non pas une, mais deux fois.