Mort d'Agathe : le suspect, Didier L., mis en examen pour meurtre, aurait reconnu  deux coups mortels - Le Parisien

Déjà condamné à deux reprises pour viol, Didier L., 59 ans, a reconnu avoir été en contact avec Agathe Hilairet, la joggeuse retrouvée morte en mai dernier dans un bois de Vivonne (Vienne). De l’ADN de la victime a été découvert dans sa voiture.

L’étau se resserre autour de Didier L. L’homme de 59 ans, placé en garde à vue depuis le 10 septembre dans le cadre de l’enquête sur la mort d’Agathe Hilairet, a avoué avoir été en contact avec la joggeuse. Pire : l’ADN de la jeune femme a été relevé dans le véhicule du quinquagénaire. Il a été présenté à un juge d’instruction ce 12 septembre en vue de sa mise en examen pour « meurtre précédé d’enlèvement et séquestration ».
Ouvrier agricole de Vivonne, Didier L. a déjà été condamné à deux reprises pour des faits de nature sexuelle, révèle Le Parisien. En 1994, il avait écopé de douze ans de prison pour le viol d’une joggeuse, qu’il avait menacé avec une arme. Lors d’une permission cinq ans plus tard, il avait récidivé en s’en prenant, encore une fois, à une femme qui courrait. En 2001, même scénario : il suit une femme chez elle, et la viole sous la menace d’une arme. Pour ces faits, il est condamné cette fois-ci à trente ans de prison en avril 2003. Il effectue les deux tiers de sa peine et sort en avril 2024, soit un an avant la disparition d’Agathe Hilairet. 

L’homme ne dispose d’aucun alibi solide

Les enquêteurs sont remontés jusqu’à lui après avoir étudié les emplois du temps de tous les délinquants sexuels inscrits au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV). Au moment du crime, l’homme ne disposait d’aucun alibi solide.
Pour rappel, Agathe Hilairet avait été retrouvée sans vie dans un sous-bois de Vivonne (Vienne), le 4 mai dernier. Elle avait disparu alors qu’elle était partie courir, le 10 avril. Rapidement, les enquêteurs avaient retenu la thèse criminelle. Des données GPS avaient en effet indiqué que la jeune femme avait été déplacée après sa mort. De même, la montre connectée d’Agathe avait enregistré une forte hausse des battements de son coeur avant un arrêt total.