Julien « sort les saucisses XXL » : Le barbecue infernal qui fait exploser Coralie et scelle le destin de Louise dans « L’amour dans la prairie »

Le soleil de fin d’été caressait les champs de Julien, le céréalier charentais qui avait ému la France. Pour lui, “L’amour est dans le pré” n’était pas une émission, c’était la quête d’une vie, lui qui n’avait jamais connu le grand amour. Mais à la ferme, ce n’est pas l’amour qui cuisait, c’était la tension. Et un simple barbecue, moment de partage en apparence anodin, allait devenir le catalyseur du drame le plus commenté de la saison. L’instant précis où, comme l’a titré une chaîne d’information de façon croustillante, Julien a “sorti sa saucisse”. Une phrase à double sens, grivoise, mais qui symbolisait parfaitement la situation : en sortant ses grillades, Julien a aussi, sans le vouloir, exposé ses sentiments à nu.

La scène est digne d’une tragédie. D’un côté, Louise. La prétendante évidente, le “coup de cœur plus plus plus” des lettres, celle pour qui le cœur de l’agriculteur battait la chamade avant même de l’avoir vue. De l’autre, Coralie, la préparatrice en pharmacie, spontanée et solaire, venue avec la ferme intention de “tout donner” pour renverser la vapeur. Au milieu, Julien. Un homme charmant, séduisant, mais visiblement dépassé par la situation, admettant lui-même face caméra : “Ça va être dur pour moi”.

Il ne croyait pas si bien dire. Le séjour à la ferme a commencé sous haute tension. Dès les premières heures, la rivalité entre les deux femmes était palpable, électrique. “Ça ne sera pas mon amie puisqu’on est là pour la même chose toutes les deux”, avait prévenu Louise, lucide. Coralie, de son côté, sentait le vent tourner. Elle voyait les regards que Julien portait à sa rivale, cette complicité qui s’installait sans effort. Elle, elle devait se battre pour chaque minute d’attention.

Le barbecue était censé détendre l’atmosphère. Erreur fatale. En télé-réalité, la nourriture est un accessoire, le plat principal est toujours le drame. Alors que Julien s’affaire au gril, il tente de naviguer entre ses deux prétendantes. Des moments de complicité sont partagés. Peut-être un peu trop avec Coralie, justement. Car c’est là tout le paradoxe de Julien. Voulant être gentil, ne voulant blesser personne, il a semé la confusion. Il a offert à Coralie des “moments mignons”, des regards, des paroles rassurantes. Il lui a donné de l’espoir.

Et c’est au moment où il “sort sa saucisse” du feu, métaphore parfaite de ses intentions brûlantes mais confuses, que Coralie craque. Elle voit ce qu’elle interprète comme un double jeu. Elle comprend qu’elle n’est pas l’élue. Le coup de grâce est porté. La soirée, qui devait être festive, se transforme en tribunal émotionnel. Coralie fond en larmes, inconsolable. Elle prend Julien à partie, l’accusant de lui avoir fait “miroiter des trucs”. Le mot est lâché. L’agriculteur est déstabilisé, il tente de la rassurer, mais le mal est fait. La confiance est rompue.

Ce qui s’est passé ensuite a scindé les réseaux sociaux en deux. Le lendemain matin, après une nuit sans sommeil, Coralie, les yeux gonflés mais la décision ferme, annonce son départ. Vingt-quatre heures. C’est le temps record qu’elle aura tenu à la ferme. “J’ai réfléchi, je vais partir. Je pense que c’est la meilleure décision pour tout le monde”, lance-t-elle à un Julien médusé. “Je préférerais rester et apprendre à te connaître plus, mais je ne peux pas voir ça”.

La bombe est lâchée. Pour Julien, c’est un choc. Pour Louise, c’est un soulagement immense, la voie est libre. Mais pour les téléspectateurs, c’est le début d’une tempête médiatique. Sur X (anciennement Twitter), les avis sont tranchés et violents. Coralie est immédiatement taxée de “drama queen”. On l’accuse de “chantage affectif”, de manipulation. “Elle s’attendait à quoi en faisant l’émission ?”, “Baisser les bras comme ça au bout de 24h, c’est une mentalité qui me sort par les yeux !”, “Elle attend juste qu’il la retienne, manipulatrice…”.

La violence des commentaires est à la hauteur du malaise de la scène. Coralie, en pleurs, quittant la ferme sans même un au revoir à sa rivale, est devenue l’antagoniste parfaite. Pourtant, que lui reproche-t-on ? D’avoir été lucide ? D’avoir eu trop de sentiments, trop vite ? D’avoir refusé de jouer un jeu de dupes ? Dans le huis clos de la ferme, où chaque regard est analysé, où chaque silence pèse une tonne, Coralie a simplement refusé de souffrir davantage. Elle a vu le “coup de cœur” de Julien pour Louise et a préféré l’auto-préservation à l’humiliation publique.

Son départ, aussi théâtral fût-il, a eu l’effet d’une clarification. Il a libéré Julien de ses doutes et de sa culpabilité. Le “gendarme”, comme il craignait de devoir l’être, n’a pas eu à intervenir. La situation s’est résolue d’elle-même, dans la douleur.

À peine la voiture de Coralie avait-elle disparu au bout du chemin que l’ambiance à la ferme s’est métamorphosée. Le poids de la tension s’est évaporé. Julien et Louise, enfin seuls, ont pu laisser parler leur attirance. “Il me dit que je suis son coup de cœur. Ça me rassure énormément parce que je vois que c’est sincère”, confiera Louise, rayonnante.

Le drame du barbecue à la saucisse a donc eu un dénouement heureux, du moins pour deux personnes. Peu de temps après le départ de Coralie, Julien et Louise ont échangé leur premier baiser. Un baiser passionné, attendu, qui scellait le début de leur histoire. L’amour, le vrai, semble enfin avoir trouvé son chemin jusqu’au céréalier charentais.

Mais cette saison restera marquée par ce départ fracassant. Coralie est partie “triste, mais sûre” d’elle. Elle est devenue, malgré elle, le symbole de ces prétendantes qui refusent le second rôle. Quant à Julien, il a appris à ses dépens que dans le jeu de l’amour et de la séduction, on ne peut pas faire “miroiter des trucs” impunément. Surtout quand les caméras sont là pour immortaliser le moment où vous “sortez la saucisse” et mettez, sans le vouloir, le feu à la poudrière des cœurs.