La confrontation entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich, dans le cadre de la phase de poules de la Ligue des Champions (rondes du 4 et 5 novembre), fut un événement de football de haut niveau, plein de tension et de rebondissements. Si la victoire 2-1 des Bavarois au Parc des Princes est venue marquer les esprits, l’issue du match fut malheureusement éclipsée par un drame personnel qui a secoué le monde du football et, plus particulièrement, les supporters parisiens : la grave blessure d’Achraf Hakimi.

Le moment tragique est survenu à la 68e minute, alors que le score était encore de 2-0 en faveur du Bayern. Dans une phase offensive du PSG, le latéral marocain, connu pour ses courses incessantes et sa contribution offensive, a été la cible d’une intervention extrêmement dangereuse. Le joueur bavarois, Luis Díaz, s’est fendu d’un tacle par-derrière, surprenant Hakimi en pleine course. L’impact a été immédiat et brutal : le défenseur du PSG s’est écroulé sur la pelouse, hurlant de douleur et se tenant immédiatement la jambe.

La gravité du geste a été visible instantanément. Initialement, l’arbitre de la rencontre avait brandi un simple carton jaune à l’encontre de Luis Díaz. Cependant, la détresse visible d’Achraf Hakimi et l’évidence de la dangerosité du contact ont poussé l’arbitre à revoir sa décision. Après consultation de l’Assistance Vidéo à l’Arbitrage (VAR), la sanction a été aggravée, le carton jaune se transformant logiquement en carton rouge direct. L’expulsion de Luis Díaz, bien que juste au regard de la dangerosité du tacle, n’a pu effacer la scène déchirante qui se déroulait sur la pelouse.

Le joueur marocain est resté au sol de longues minutes. Entouré par le staff médical du PSG et le silence anxieux du Parc des Princes, l’intensité de la douleur était telle que les larmes ont commencé à couler. Achraf Hakimi, visage tordu par la souffrance, a fondu en larmes devant des millions de téléspectateurs, incapable de contenir l’émotion et la douleur physique. C’est soutenu par le personnel soignant, puis contraint de se déplacer avec des béquilles, que le latéral a quitté la pelouse, l’œil tuméfié et la cheville immobilisée par une attelle.

Ce déchirement fut d’autant plus cruel qu’il s’est déroulé le jour même de son 27e anniversaire. Ce qui aurait dû être une soirée de célébration pour le défenseur s’est transformé en un véritable cauchemar. Le diagnostic initial, bien que préliminaire, laissait craindre une blessure grave à la cheville ou au péroné, nécessitant potentiellement une longue période d’indisponibilité, ce qui pourrait compromettre la suite de sa saison. Pour une équipe en pleine quête de succès en Ligue des Champions, la perte d’un joueur clé tel qu’Hakimi, surtout de cette manière violente, est un coup dur.

Avant cette sortie dramatique, le match avait déjà connu son lot d’intensité. Le Bayern Munich avait démarré la rencontre de manière impressionnante, étouffant les Parisiens et dominant le jeu. L’équipe allemande avait logiquement ouvert le score grâce à Luis Díaz (avant son expulsion), qui avait ensuite doublé la mise, portant le score à 2-0 et laissant présager une soirée compliquée pour l’équipe de l’entraîneur Luis Enrique.

Ce n’est qu’en seconde période, et notamment après l’expulsion de Díaz, que le PSG a réussi à réagir. João Neves est parvenu à réduire l’écart à 2-1. Malgré une fin de match marquée par la volonté des joueurs parisiens de renverser le score, notamment en hommage à leur coéquipier blessé, le PSG n’est pas parvenu à égaliser, concédant une défaite amère à domicile.

Le résultat final est cependant passé au second plan face à l’inquiétude suscitée par la blessure d’Hakimi. Le déchirement visible du joueur, son besoin de quitter le terrain en béquilles, et le timing malheureux de cet événement tragique le jour de son anniversaire, ont créé un moment d’émotion rare dans le football moderne. Les regards sont désormais tournés vers les résultats des examens médicaux, tandis que le PSG et ses supporters espèrent que l’étendue de la blessure n’est pas aussi grave que la scène ne le laissait présager. L’image d’Achraf Hakimi, en pleurs, restera sans doute le symbole le plus marquant de cette confrontation contre le Bayern Munich.