Le Real Madrid se prépare à une fenêtre de transferts hivernale potentiellement agitée. Alors que le temps presse, plusieurs joueurs de l’effectif doivent impérativement définir leur situation future. Au cœur de cette agitation se trouve l’entraîneur Xabi Alonso, dont les exigences en matière de niveau de jeu sont claires et non négociables : pour obtenir des minutes de qualité, les joueurs doivent élever leur performance. Cette directive est perçue comme un ultimatum par certains, et elle a déjà des conséquences majeures sur la composition future de l’équipe madrilène.

L’ancienne star de Liverpool et du Bayern Munich, désormais maître tacticien à la tête des Merengues, a établi une liste de joueurs qui doivent soit s’améliorer drastiquement, soit envisager un départ. Cette liste inclut des noms familiers tels que Brahim Díaz, Dani Ceballos, et, de manière plus inattendue, Ferland Mendy. Cependant, le cas du latéral français est de loin le plus flagrant et le plus problématique.

Le paradoxe Mendy : un pilier mis au banc

Ferland Mendy, qui a pourtant été une pièce maîtresse dans les succès récents du club – notamment la victoire en Ligue des Champions 2024 – se retrouve aujourd’hui dans une impasse totale. Rétabli de la blessure subie lors de la finale de la Copa del Rey en avril, le Français est en pleine possession de ses moyens physiques. Xabi Alonso a même tenu à souligner l’excellente attitude du joueur à l’entraînement, un fait qui témoigne de son professionnalisme. Pourtant, malgré cette reconnaissance de son engagement, Mendy n’a pas reçu la moindre minute de jeu depuis son retour.

Cette mise à l’écart est d’autant plus troublante que Mendy était un favori de l’ancien entraîneur, Carlo Ancelotti. Sous la direction de l’Italien, le défenseur était réputé pour sa solidité défensive inébranlable et sa capacité à fermer son flanc. Le fait qu’un joueur de son calibre soit écarté n’est pas passé inaperçu à Valdebebas et soulève des questions sur la vision tactique de Xabi Alonso pour l’avenir de l’équipe.

Mendy est lié au Real Madrid par un contrat courant jusqu’en juin 2027. Cependant, ce long engagement ne suffira pas à retenir le joueur si sa situation sportive n’évolue pas rapidement. L’information est désormais claire : si la dynamique actuelle se maintient et que le Français continue d’être ignoré, il est déterminé à demander son départ dès la prochaine fenêtre de transferts hivernale.

Les choix tactiques radicaux de Xabi Alonso

La raison de cette éviction est simple, selon les sources de Don Balón : Ferland Mendy ne fait pas partie du projet sportif de Xabi Alonso. L’entraîneur espagnol, après avoir observé le joueur et ses performances, préfère aligner des latéraux avec des caractéristiques différentes, vraisemblablement plus offensives et aptes à participer activement à la construction du jeu. Ce revirement tactique a conduit le club à commencer à chercher une nouvelle destination pour Mendy dans les mois à venir.

Le traitement réservé au Français devient encore plus saisissant lorsque l’on examine la hiérarchie établie par Alonso. Le jeune Álvaro Carreras s’est imposé comme le titulaire indiscutable au poste de latéral gauche. Plus frappant encore, Mendy semble être classé derrière Fran García dans l’esprit du coach. Être relégué au troisième choix pour un poste qu’il a dominé sous l’ère précédente est un affront difficile à accepter pour un joueur de son statut.

La situation de Mendy pose également un problème financier pour la direction du club. Florentino Pérez, le président, tient le joueur en haute estime pour son grand professionnalisme. Toutefois, le pragmatisme économique prévaut. Le Real Madrid ne peut décemment pas se permettre de verser un salaire aussi élevé à un joueur qui passe l’intégralité de ses matchs sur le banc de touche. Le sacrifice d’un joueur apprécié semble inévitable pour maintenir l’équilibre financier et sportif de l’institution.

Endrick : un autre jeune talent en quête de temps de jeu

L’onde de choc des décisions de Xabi Alonso ne s’arrête pas aux joueurs expérimentés. Elle touche également le jeune prodige brésilien, Endrick, dont la situation est tout aussi délicate. L’attaquant, qui est arrivé avec d’immenses attentes, ne semble pas plus à l’aise que ses coéquipiers sous la direction du nouvel entraîneur.

Le principal objectif d’Endrick est de participer à la prochaine Coupe du Monde avec l’équipe nationale brésilienne. Pour s’assurer une place dans le groupe, il est impératif pour lui d’obtenir un temps de jeu régulier et de marquer des buts. Or, cet objectif est clairement compromis par son manque d’opportunités au Real Madrid. Endrick a déjà fait passer le mot à son agent : il doit trouver un club qui lui garantira des minutes de qualité.

Si Endrick a joué ses premières minutes de la saison contre Valence, cela ne suffit manifestement pas à satisfaire ses ambitions. Le Brésilien est lucide : pour progresser et sécuriser sa place internationale, il doit bouger. Cette demande de départ précoce représente un casse-tête pour Xabi Alonso, qui est désormais contraint de gérer non seulement les frustrations des vétérans, mais aussi l’impatience des jeunes talents prometteurs. L’entraîneur a d’ailleurs dû intervenir personnellement pour tenter de stopper le départ d’Endrick, reconnaissant ainsi l’urgence de la situation.

Conclusion : Un hiver de tous les dangers

Le Real Madrid est à la croisée des chemins. Les choix audacieux et inflexibles de Xabi Alonso, même s’ils sont faits au nom de l’excellence et de la performance, créent une vague de mécontentement au sein de l’effectif. Entre le cas Vinícius (dont la frustration est sous-entendue dans un titre annexe) et les situations de Mendy et Endrick, l’autorité du coach est mise à l’épreuve par la nécessité d’obtenir des résultats immédiats.

Le marché des transferts hivernal ne sera pas une simple formalité : il s’annonce comme une période de décisions capitales et de sacrifices douloureux. L’avenir de joueurs clés comme Ferland Mendy sera scellé, et le Real Madrid devra jongler entre la nécessité de se délester de gros salaires inutilisés et l’impératif de retenir ses talents les plus prometteurs, comme Endrick. Le projet de Xabi Alonso est en train d’être bâti, mais son coût humain et financier pourrait être bien plus élevé que prévu.