Le Parc des Princes a été le théâtre d’une scène à la fois spectaculaire et déchirante lors de la confrontation de Ligue des Champions entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich. Si la défaite 2-1 concédée par les Parisiens fut douloureuse, le véritable drame de la soirée est survenu peu avant la mi-temps, à la 45e minute, lorsque le défenseur marocain Achraf Hakimi a été victime d’un tacle par-derrière particulièrement dangereux de la part de Luis Díaz. Ce geste, sanctionné d’un carton rouge après consultation de la VAR, a immédiatement mis fin à la rencontre d’Hakimi, contraint de quitter la pelouse en larmes sous les yeux de millions de spectateurs.

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Ce 27e anniversaire restera gravé dans la mémoire d’Achraf Hakimi, non pas pour les festivités, mais pour la violence de l’événement. Le joueur, incapable de poser le pied, a été vu quittant l’enceinte parisienne en béquilles et avec une botte de protection, un spectacle qui laissait présager le pire. Le lendemain du choc, alors que le monde du football et les supporters parisiens retenaient leur souffle, le verdict est tombé : Achraf Hakimi souffre d’une « entorse sévère de la cheville gauche ».

Face à l’inquiétude générale et après avoir encaissé le choc émotionnel de la blessure, le numéro 2 du PSG a choisi d’utiliser son canal privilégié, Instagram, pour briser le silence et s’adresser directement à ses fans. Dans un message à la fois bref, philosophique et combatif, Hakimi a livré son état d’esprit face à l’adversité. « Les chutes font partie du chemin, le retour fait la différence. Merci à tous pour vos messages ! » a-t-il écrit, transformant la douleur en un appel à la résilience. Ce message, dénué de toute plainte ou accusation, a été salué par la communauté du football, soulignant la force de caractère du joueur face à cette épreuve.

PSG: Vincent Kompany sends a message to Achraf Hakimi - Foot Africa

Cependant, derrière la bravoure du message se cache une réalité sportive beaucoup plus alarmante. Le diagnostic d’entorse sévère de la cheville gauche implique une absence estimée entre six et huit semaines. Cette période d’indisponibilité, bien que redoutée, vient placer le PSG et le joueur lui-même face à un dilemme de taille, à l’approche de l’une des compétitions les plus importantes pour le Maroc : la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Le coup d’envoi de la CAN est prévu dans moins de sept semaines. Une convalescence de six à huit semaines signifierait, dans le scénario le plus optimiste, un retour à l’entraînement juste avant le début de la compétition, ou, dans le scénario le plus pessimiste, une absence totale du tournoi continental. Pour Achraf Hakimi, pilier indiscutable de la sélection marocaine et fervent patriote, manquer cet événement serait un déchirement. L’incertitude plane désormais sur la participation du latéral droit, créant un suspense angoissant pour la Fédération royale marocaine de football et son sélectionneur.

Pour le Paris Saint-Germain, l’absence d’Hakimi est un coup dur tactique. Le Marocain est un élément essentiel du système, apportant à la fois de la solidité défensive et une contribution offensive exceptionnelle sur son couloir. Son énergie, sa vitesse et sa capacité à déborder seront cruellement manquées lors des prochaines échéances capitales, notamment en Ligue 1 et pour la fin de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Le club se retrouve contraint de revoir ses plans et d’utiliser des solutions de rechange, dont la qualité et l’expérience ne peuvent égaler celles du numéro 2.

Le message d’Hakimi sur Instagram, bien que court, est une bouffée d’air frais et un signe de détermination pour ses coéquipiers et ses fans. Il rappelle que la carrière d’un athlète est faite de hauts et de bas, mais que la véritable victoire réside dans la capacité à se relever. L’expression « le retour fait la différence » est une promesse tacite que le joueur se battra pour revenir au meilleur de sa forme, que ce soit pour le PSG ou pour la CAN.

Dans l’immédiat, la priorité est donnée au repos et à la rééducation. Le chemin sera long et exigeant, encadré par le staff médical parisien qui devra faire des miracles pour accélérer la guérison sans compromettre la solidité future de l’articulation. La date butoir de la CAN est une épée de Damoclès qui pèse sur les épaules du joueur, transformant sa convalescence en une véritable course contre la montre. L’attente des prochaines semaines sera décisive, mais une chose est certaine : Achraf Hakimi a brisé le silence avec la dignité d’un champion, prêt à affronter son nouveau défi avec la même fougue qu’il montre sur le terrain.