« La douleur est un gouffre sans fond » : Patrick Bruel raconte avec émotion l’instant où il a appris que sa maison californienne, son refuge depuis huit ans, avait disparu dans les flammes de Los Angeles

Patrick Bruel : son somptueux domaine dans le Vaucluse au nom si symbolique

Los Angeles brûle, et avec elle, une part de l’âme de Patrick Bruel.
Depuis le début du mois, la Cité des Anges vit sous un ciel rouge sang, écrasé par la fumée et la chaleur infernale des incendies. Pacific Palisades, quartier huppé et paisible, a été transformé en champ de ruines par les flammes voraces. Parmi les victimes de cette catastrophe : Patrick Bruel, icône de la chanson française, qui vient de perdre son “autre refuge” — une maison qu’il occupait depuis huit ans, chargée de souvenirs et d’histoires intimes.

Le 19 janvier, en coulisses des concerts des Enfoirés à l’Arena de Montpellier, le chanteur s’est confié à cœur ouvert au Parisien. La voix tremblante mais le regard déterminé, il raconte ce choc irréversible.

“J’ai bien fait de reporter mon départ d’une semaine pour participer aux Enfoirés, même si cela n’atténue pas la peine qui est très très forte.”


Huit ans de vie partis en fumée

Incendies à Los Angeles : Patrick Bruel se désole d'avoir vu partir en  fumée son "refuge" de Pacific Palisades

Cette maison, Patrick l’avait choisie comme un ancrage, loin des projecteurs, dans un paysage californien où ses enfants pouvaient grandir à l’abri des tumultes médiatiques.

“C’est huit ans de vie, de préparation, d’installation… et puis des souvenirs. Des choses intimes”, confie-t-il.

L’incendie ne s’est pas contenté d’engloutir les murs et les meubles. Il a avalé une partie de son histoire personnelle. Les albums photos, les dessins d’enfants, les petits trésors familiaux… tout est parti en fumée.

“Une machine à laver, on la change. Mais les dessins d’enfants, on ne les a plus.”


Le soulagement mêlé à la détresse

Si la perte matérielle est immense, Patrick Bruel garde en tête l’essentiel : ses deux fils, Oscar et Léon, sont sains et saufs.

“Par chance, mes enfants n’étaient pas sur place. Oscar était avec moi en France. Léon allait prendre l’avion, il a même proposé de faire demi-tour pour aller constater sur place.”

L’artiste le répète : il sait qu’il n’est pas “le plus à plaindre”, mais rien ne peut atténuer la violence d’un tel déracinement. “On se dit que comme il n’y a pas de victimes, tout va bien… Eh bien non ! Ce n’est pas juste matériel.”


Un retour amer en Californie

Dans quelques jours, Patrick Bruel posera le pied sur le sol californien pour affronter ce qui reste de sa demeure : des murs calcinés, des poutres effondrées, et le silence lourd de ce qui a disparu.
Sur Instagram, il avait déjà exprimé sa douleur le 10 janvier dernier :

“C’est très dur de voir disparaître des racines qu’on a tant de mal à construire.”

Sous la photo de Los Angeles en proie aux flammes, il ajoutait :

“C’était un bel ancrage, un autre refuge. Oscar avait 13 ans, Léon 11 quand nous sommes arrivés. Cette maison était importante pour nous.”

C'est très dur": Patrick Bruel bouleversé après la perte de sa maison en  Californie | RTL Info


Une tragédie collective

Patrick n’est pas seul à vivre cette tragédie. Laeticia Hallyday a elle aussi perdu sa maison de Pacific Palisades. Les incendies de Los Angeles, attisés par des vents violents et une sécheresse record, ne font pas de distinction entre anonymes et célébrités. En quelques jours, des centaines de familles ont été contraintes de fuir, laissant derrière elles des vies entières.

Les pompiers, héroïques, luttent jour et nuit pour contenir les flammes, mais le bilan matériel est déjà catastrophique. Les pertes se chiffrent en milliards de dollars, mais certaines blessures, comme celle de Patrick, ne se mesurent pas en argent.


L’élan de solidarité

Malgré la douleur, Patrick Bruel s’accroche aux élans de soutien qui affluent depuis l’annonce de la catastrophe.

“Pour moi, c’est touchant et réconfortant.”

Des messages de fans, d’amis, et de confrères du monde artistique lui parviennent sans cesse. Ce réseau d’affection agit comme un baume sur une plaie encore vive.


Après la cendre, l’espoir ?

La question reste entière : que restera-t-il, après ? Pour Patrick Bruel, cette épreuve pourrait bien devenir le point de départ d’un nouveau chapitre. Reconstruire, ailleurs ou au même endroit, mais sans oublier.
Car si les flammes ont effacé les murs, elles n’ont pas effacé la mémoire. Et dans la voix du chanteur, malgré la tristesse, on sent poindre une volonté farouche de se relever.

Comme il le dit lui-même :

“Ce n’est pas juste une maison. C’était une part de nous. Mais on va continuer.”