Aurélie Casse quitte C l’hebdo dans les larmes, défie la concurrence, refuse BFMTV et LCI, et surprend tout le monde en reprenant le mythique C dans l’air du week-end

Aurélie Casse : une transition sous haute tension

La télévision française aime les coups de théâtre, et celui-ci restera dans les annales. Quelques jours seulement après l’annonce de la disparition de C l’hebdo, programme phare du week-end de France 5, la présentatrice Aurélie Casse a créé la surprise en annonçant son nouveau défi : prendre les commandes de C dans l’air, une émission culte diffusée depuis près d’un quart de siècle.

La nouvelle a secoué le paysage audiovisuel. Alors que les téléspectateurs la voyaient déjà céder aux sirènes de l’information en continu, la journaliste de 37 ans a choisi la fidélité et la stabilité, en restant au sein de France Télévisions. Une décision qui en dit long sur son ambition et son sens stratégique.

Des adieux émouvants à C l’hebdo

Le 6 juillet dernier, lors de la dernière diffusion de C l’hebdo, l’émotion était palpable. Aurélie Casse, entourée de son équipe, n’a pu retenir ses larmes :

“Je m’hydrate parce que c’était la dernière de C l’hebdo après neuf saisons. (…) Merci aux chefs pour leur confiance. Merci à vous d’avoir été aussi nombreux à nous regarder chaque samedi soir. On en a été fiers.”

Cette séquence a marqué la fin d’une aventure débutée en 2016, et qui aura vu se succéder des figures comme Anne-Élisabeth Lemoine et Ali Baddou. En deux ans à la présentation, Aurélie Casse avait su imposer son ton, mélange de rigueur journalistique et de chaleur humaine.

Mais derrière les sourires et les accolades, une question obsédait les téléspectateurs : où allait-elle rebondir ?

Le jeu des chaises musicales à France Télévisions

La réponse est tombée trois jours plus tard. D’après des révélations du Parisien et de CGTV, Aurélie Casse s’est vu proposer plusieurs opportunités. BFMTV, en pleine crise après le départ d’une centaine de journalistes, l’avait approchée. LCI, en quête de nouveaux visages, également.

Mais contre toute attente, elle a dit non. Pas question de céder aux propositions des chaînes d’info en continu. La journaliste a préféré rester fidèle à la maison qui l’a révélée. En guise de récompense, France Télévisions lui a confié la présentation de C dans l’air le week-end, une émission qui a façonné la réputation de Caroline Roux et, avant elle, d’Yves Calvi.

Aurélie Casse succède à Axel de Tarlé

Dès la rentrée, elle remplacera Axel de Tarlé à la tête du programme diffusé le vendredi et le samedi. Une prise de relais stratégique : C dans l’air, avec ses débats d’actualité et son analyse pointue, reste l’un des rendez-vous les plus suivis de France 5.

De son côté, Caroline Roux conservera la présentation du lundi au jeudi, confirmant son statut de figure incontournable du service public. Et comme une nouvelle ne vient jamais seule, le groupe a également confié à Aurélie Casse la mission d’animer plusieurs prime times événementiels, un signe clair de la confiance que la direction place en elle.

Un pari risqué mais audacieux

Si ce choix suscite l’admiration, il comporte aussi des risques. C dans l’air est une institution, avec un public exigeant, habitué à un niveau de débat élevé. Aurélie Casse saura-t-elle imposer son style sans dénaturer l’émission ?

“Elle est brillante, mais ce n’est pas une mince affaire de succéder à Axel de Tarlé et d’affronter la comparaison avec Caroline Roux”, confie un ancien rédacteur en chef de France Télévisions.

Mais pour beaucoup, son arrivée apporte un vent de fraîcheur nécessaire : “Aurélie a une capacité rare à humaniser les débats, à poser les bonnes questions sans jamais tomber dans la caricature. Elle va surprendre.”

Salhia Brakhlia, l’autre surprise du casting

Et ce n’est pas tout. Dans cette grande réorganisation, une autre figure médiatique fait son entrée : Salhia Brakhlia, ex-matinale de Franceinfo. Elle devient joker de C dans l’air, aux côtés de Lorrain Sénéchal. Un renfort de poids qui confirme la volonté de France Télévisions de muscler son offre éditoriale.

Avec ce duo, le service public espère séduire une audience plus large et plus jeune, dans un contexte où les débats politiques et sociaux passionnent toujours, mais où la concurrence des plateformes numériques se fait de plus en plus sentir.

Le symbole d’une fidélité rare

En refusant les propositions alléchantes de BFMTV et LCI, Aurélie Casse a envoyé un message fort : elle croit encore à la mission de service public. Dans un paysage médiatique marqué par la course à l’audience et les polémiques incessantes, ce choix résonne comme un acte de résistance.

“Ce n’est pas qu’une décision de carrière. C’est aussi une déclaration d’amour à France Télévisions et à ses téléspectateurs”, commente un analyste des médias.

Une nouvelle ère pour France 5

Avec Aurélie Casse aux manettes de C dans l’air le week-end, et Salhia Brakhlia en renfort, France 5 entame une nouvelle ère. La chaîne espère redynamiser ses audiences du vendredi et du samedi, des cases stratégiques face à la montée en puissance des plateformes de streaming.

Reste à voir si le public suivra. Mais une chose est certaine : en choisissant la fidélité et la stabilité, Aurélie Casse vient de transformer une page qui se tourne en une nouvelle histoire à écrire.

Conclusion : un coup de maître médiatique

De larmes aux adieux à C l’hebdo aux applaudissements pour son arrivée dans C dans l’air, Aurélie Casse a réussi un enchaînement presque parfait. Elle confirme son statut d’étoile montante du paysage audiovisuel français, capable de résister aux sirènes de la concurrence et de s’imposer comme un visage incontournable du service public.

L’avenir dira si ce pari sera couronné de succès. Mais déjà, une certitude s’impose : Aurélie Casse n’a pas dit son dernier mot.