Après six ans de silence, Frédéric François revient en Sicile avec douze proches : émotions, secrets, drames et révélations d’un pèlerinage bouleversant qui mêle musique, douleurs intimes et renaissance familiale

Extrait du documentaire Parolier

Frédéric François : un retour en Sicile qui bouleverse et fascine

Le 20 août 2025 restera une date gravée dans l’histoire de la chanson populaire. Après six années d’un silence presque total, Frédéric François, le crooner italo-belge adulé, a choisi la Sicile, sa terre natale, pour signer son grand retour. Pas sur une scène, pas avec une tournée, mais avec un voyage intime, profondément symbolique, entouré de ceux qui comptent le plus : sa femme Monique, ses enfants, ses petits-enfants. Douze au total. Une tribu, un clan, un cœur battant.

Ce n’était pas un simple retour, mais un pèlerinage. Derrière les sourires, les embrassades et la musique, se cachait une émotion brute : celle d’un homme de 75 ans qui, après des triomphes éclatants et des drames intimes, voulait renouer avec ses racines, montrer à sa descendance d’où il venait, et peut-être solder quelques comptes avec son passé.


Le fils de Lercara Friddi

Né Francesco Barracato, le 3 juin 1950, dans le petit village de Lercara Friddi, au cœur de la Sicile, le futur “Frédéric François” grandit dans la modestie avant que la Belgique ne devienne son port d’attache. Ses chansons d’amour, sa voix caressante et ses mélodies intemporelles ont traversé les décennies, vendant des millions de disques et remplissant les plus grandes salles.

Mais derrière l’idole populaire, il y a toujours eu un fils de Sicile. Une terre volcanique, baignée de soleil, chargée d’histoire et de blessures. “C’est ici que je suis né, c’est ici que tout a commencé”, confie-t-il, ému.

Frédéric François - YouTube


“J’ai touché le sol comme le pape François”

Dès sa descente d’avion, le geste a frappé les esprits. À genoux, Frédéric François a embrassé le sol sicilien. “J’ai fait comme le pape François !” plaisante-t-il, les larmes aux yeux. Mais derrière la boutade se cachait un moment lourd de sens : il ne revenait pas en touriste, mais en pèlerin.

Ce voyage, il le voulait comme une réconciliation avec lui-même. Avec ses souvenirs, ses douleurs, ses fantômes. Car si la carrière du chanteur fut couronnée de succès, sa vie personnelle connut aussi des drames, notamment la perte déchirante de jumeaux, une blessure qu’il n’a jamais totalement refermée.


Une famille au grand complet

“Je pensais partir en petit comité… nous étions douze !” raconte-t-il avec un sourire. Autour de lui : ses enfants Gloria, Vincent, Anthony et Victoria, ses petits-enfants, et son épouse de toujours, Monique.

Un clan uni, prêt à marcher sur les pas de l’artiste. Ensemble, ils ont traversé Mondello et ses plages dignes de cartes postales, Palerme et son patrimoine mêlant toutes les civilisations méditerranéennes, avant de rejoindre Lercara Friddi.


Devant la maison natale

À Lercara Friddi, le moment fut solennel. Sur la façade de sa maison d’enfance, une plaque porte désormais ces mots :

“Ici est né Francesco Barracato, dit Frédéric François.”

Les enfants et petits-enfants écoutaient, fascinés, les anecdotes du chanteur. La misère, les premières notes de musique, l’exil en Belgique… autant de récits qui prenaient chair dans ce décor ancestral. “Je voulais que mes petits-enfants aient des photos devant cette maison. Qu’ils puissent dire un jour : c’est là que tout a commencé.”


Ombres et lumières

Si le voyage fut festif, il n’était pas exempt de mélancolie. Frédéric François a évoqué les drames qui ont marqué sa vie, ses périodes de doute, ces moments où, selon ses mots, “personne ne voulait de moi”. Mais il a aussi insisté sur la lumière : l’amour, la musique, la fidélité d’un public qui ne l’a jamais abandonné.

La visite s’est transformée en fête lorsque toute la famille a célébré les 90 ans d’une tante de l’artiste. Une soirée où les rires et les larmes se sont entremêlés au son des guitares et des chansons improvisées.

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Une carrière toujours vivante

À 75 ans, Frédéric François n’a rien d’un retraité. Son dernier album, Tout s’oublie un jour, sorti en 2025, sonne comme une déclaration d’espoir. “C’est un message pour dire qu’il faut continuer, quoi qu’il arrive.”

Ses concerts continuent de remplir les salles, preuve d’une longévité exceptionnelle. Peu d’artistes peuvent se targuer d’une telle fidélité du public après plus de cinquante ans de carrière.


L’homme derrière la star

Mais l’artiste veut désormais privilégier l’essentiel. “Aujourd’hui, ce qui compte, c’est ma famille, mes racines, la transmission.” Le retour en Sicile n’était pas un adieu, mais un nouveau chapitre. Un chapitre plus intime, où la célébrité laisse place à la mémoire et à l’héritage.


Un héritage plus fort que les disques d’or

Frédéric François, c’est trente-neuf albums, des centaines de tubes, des milliers de souvenirs. Mais son vrai legs, il en est persuadé, c’est sa fidélité à ses origines et sa capacité à transmettre une histoire.

👉 Ce retour en Sicile n’était donc pas une simple escapade estivale. C’était une renaissance. Un cri d’amour à une terre qui ne l’a jamais quitté, même lorsqu’il brillait loin d’elle.


Conclusion

Frédéric François, le crooner au cœur italien et à l’âme belge, nous rappelle que derrière les feux de la rampe, il y a toujours une vérité plus forte : celle des racines, de la famille, et de l’amour qui survit à tout.