Alex Hugo dénonce un cinéma français en perdition : “Nous avons sacrifié le polar et l’aventure sur l’autel de la frilosité artistique et du confort commercial”, une charge explosive qui divise tout un milieu !

Alex Hugo | FranceTvPro.fr

Le cinéma français tremble. En une seule phrase, Alex Hugo, acteur-réalisateur au regard sombre et à la voix grave, a ravivé une plaie béante que beaucoup préféraient ignorer. « Le cinéma français a perdu son sens du polar et de l’aventure », a-t-il lâché dans un entretien, provoquant une onde de choc immédiate. Réseaux sociaux en ébullition, débats enflammés sur les plateaux télé, critiques divisés : la déclaration résonne comme un séisme culturel.

Fan de la série « Alex Hugo », co-créée par Franck Thilliez ? Son acolyte  écrit

Le polar, gloire perdue du cinéma français

Dans les années 60, 70 et 80, le polar français rayonnait bien au-delà des frontières hexagonales. Jean-Pierre Melville avec Le Samouraï ou Le Cercle rouge, Henri Verneuil avec ses fresques haletantes, sans oublier Luc Besson à ses débuts, avaient forgé une réputation d’excellence. Les Français savaient raconter l’ombre, l’ambiguïté morale, la frontière fragile entre justice et crime.

Aujourd’hui, cet héritage semble relégué au musée. Selon Hugo, le cinéma français s’est replié sur lui-même : « On préfère financer des comédies formatées ou des drames intimistes destinés aux festivals, mais qui n’enflamment plus les spectateurs. Où sont les films qui nous tiennent éveillés la nuit ? »

Une critique violente mais partagée

Ce coup de gueule met en lumière un malaise souvent évoqué en coulisses. Les observateurs pointent depuis longtemps un cinéma national « élitiste », déconnecté de son public. Les budgets colossaux se concentrent sur des drames psychologiques austères, tandis que le polar, jadis moteur de l’industrie, se réfugie désormais à la télévision ou sur les plateformes de streaming.

Les chiffres confirment le paradoxe : les rares polars récents qui osent, comme BAC Nord ou Les Misérables de Ladj Ly, attirent massivement le public et décrochent des récompenses prestigieuses. La demande existe. Mais l’offre, elle, se fait attendre.

Producteurs visés ?

Derrière les propos d’Alex Hugo, beaucoup voient une attaque frontale contre les producteurs français. Ceux-ci, accusés de frilosité, privilégieraient des projets « sûrs », calibrés pour plaire aux subventions et aux festivals. « Ils veulent des films rassurants, des formats prévisibles, parce qu’ils ont peur de l’échec commercial », déplore un critique des Cahiers du Cinéma.

Et pourtant, l’exemple américain prouve que le polar et l’aventure restent des genres porteurs. Outre-Atlantique, thrillers et blockbusters policiers attirent toujours des millions de spectateurs. Pourquoi la France hésiterait-elle à exploiter ce filon qui a autrefois fait sa grandeur ?

Réactions en chaîne

À peine la déclaration d’Alex Hugo publiée, les réactions fusent. Sur Twitter, certains le félicitent de « dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas ». D’autres l’accusent de « populisme cinématographique », en opposant artificiellement cinéma d’auteur et cinéma populaire.

Un jeune réalisateur, sous couvert d’anonymat, réplique : « Alex Hugo fait semblant de découvrir l’eau chaude. Oui, le polar coûte cher, oui, l’aventure est risquée. Mais quand les plateformes américaines écrasent tout, qui prend encore le risque d’investir ? »

Une fracture générationnelle

Ce débat révèle aussi une fracture entre deux visions du cinéma. Les anciens regrettent l’âge d’or des polars stylisés de Melville ou Chabrol, où l’adrénaline se mêlait à la profondeur philosophique. Les plus jeunes défendent un cinéma plus social, plus intimiste, où l’aventure est psychologique plutôt que spectaculaire.

Alex Hugo » est de retour sur France 3 – Agence Lise ARIF

Alex Hugo, lui, refuse cette opposition : « On peut avoir un cinéma intelligent ET palpitant. Pourquoi faudrait-il choisir ? » Sa formule, à la fois simple et provocatrice, pourrait devenir le slogan d’une reconquête.

Le public, grand oublié

Car au centre de ce tumulte, il y a le spectateur. Les records d’audience des séries policières sur TF1, France 2 ou Netflix le prouvent : les Français adorent toujours les enquêtes, les mystères, les héros torturés. Mais au cinéma, ce créneau reste quasi désert.

« C’est une frustration collective », analyse une sociologue du cinéma. « Les spectateurs veulent du polar, mais l’industrie ne leur en propose presque plus. Alors ils se rabattent sur les séries. »

Une renaissance en vue ?

L’intervention médiatique d’Alex Hugo pourrait marquer un tournant. Déjà, certains producteurs flairent la brèche. On murmure que plusieurs projets de thrillers ambitieux seraient en préparation, avec un soutien accru des plateformes de streaming désireuses de séduire un public français nostalgique de ce genre.

Un jeune réalisateur confie : « Si les spectateurs réclament du polar et de l’aventure, il faudra bien leur en donner. Mais convaincre les financiers sera un combat. »

Plus qu’un genre : une identité culturelle

Au-delà des querelles esthétiques, ce débat touche à l’âme même du cinéma français. Le polar n’est pas seulement un divertissement : il a toujours été un miroir social, un terrain où s’expriment les tensions, les inégalités, la violence cachée du quotidien.

Abandonner ce genre, c’est risquer de renoncer à une partie de notre imaginaire collectif. Comme le résume Hugo : « Le polar, c’est nous. Nos zones d’ombre, nos rêves de justice, nos cauchemars aussi. »

Conclusion : le cri d’alarme d’Alex Hugo

Qu’on partage ou non ses propos, une chose est certaine : Alex Hugo a brisé un silence pesant. Son cri d’alarme résonne dans tout le paysage culturel, réveillant une nostalgie enfouie et une question brûlante : le cinéma français aura-t-il le courage de renouer avec le polar et l’aventure ?

Pour Hugo, l’urgence est claire : « Nos écrans doivent redevenir des terrains de jeu, des champs de bataille, des lieux où l’on rêve et où l’on tremble. Sinon, à quoi bon faire du cinéma ? »

Le défi est lancé. À l’industrie, désormais, de prouver qu’elle n’a pas définitivement perdu l’âme du polar français.