Jul en concert au Stade de France et au Vélodrome : un hold-up organisé ?

Le Triomphe Amer de Jul : Comment la Vente de Billets du Siècle s’est Transformée en “Hold-Up” Émotionnel pour ses Fans
La billetterie de ses quatre prochains concerts en mai 2026 ouvre ce mercredi. Le prix des places a fait un bond de 40% par rapport à ses précédents «shows» et une part conséquente des billets est couplée à l’achat d’un album. Le métier et les fans grondent devant ces pratiques.
Ce mercredi 5 novembre à partir de midi, les serveurs de quatre grandes billetteries françaises vont devoir être solides. Les 310.000 billets pour les deux prochains Stade de France (15 et 16 mai 2026) du rappeur Jul et ses deux Vélodrome à Marseille (29 et 30 mai 2026) vont s’arracher en quelques minutes. Même si Jul est monté sur scène pour trois concerts géants à Paris et à Marseille en 2025, ses concerts sont encore considérés comme un évènement rare. Il y a six mois, au Stade de France puis chez lui dans le chaudron du Vélodrome, cet artiste avait brillamment réussi son pari. Le show était généreux, festif, la scénographie formidable. La ferveur du public était telle que le Figaro l’a décrit comme étant le nouveau Johnny Hallyday.
C’était censé être une fête. Une communion nationale. Le couronnement d’un roi venu de nulle part, adulé par des millions de “cousins” à travers la francophonie. Jul, l’ovni marseillais, le “phénomène” qui défie toutes les lois de l’industrie musicale, annonçait enfin son retour sur scène. Et pas n’importe où : au Stade de France, le 26 avril 2025, puis chez lui, dans son temple, l’Orange Vélodrome, le 24 mai.
L’excitation était palpable, électrique. Mais ce qui s’est produit lors de l’ouverture de la billetterie n’était pas une simple vente de billets. Ce fut un tsunami. Un “hold-up”, comme le clament aujourd’hui des milliers de fans déçus. En 35 minutes, plus de 150 000 billets se sont volatilisés. Pendant ce temps, plus d’un million de personnes étaient connectées, espérant, priant, actualisant frénétiquement une page qui tournait dans le vide.
Le triomphe statistique est absolu pour l’artiste. C’est une performance historique qui le place au panthéon des plus grands. Mais derrière les chiffres vertigineux se cache une réalité plus sombre : celle d’un système de billetterie à bout de souffle, d’une spéculation éhontée et, surtout, d’un immense chagrin pour la “Team Jul”, cette armée de fidèles qui s’est sentie trahie.
La Mécanique d’une Frustration Annoncée

Pour comprendre le drame, il faut d’abord saisir l’ampleur du phénomène Jul. L’homme aux innombrables disques de platine est d’une rareté déconcertante sur scène. Ses concerts ne sont pas des tournées, ce sont des événements, des pèlerinages. Son Vélodrome en 2022 était déjà entré dans la légende. Annoncer le Stade de France et le Vélodrome la même année, c’était promettre la lune à des fans qui n’attendaient que ça.
Le jour J, les plateformes de vente comme Ticketmaster et Fnac Spectacles se sont préparées à un afflux. Mais personne n’avait anticipé le million de connexions simultanées.
Le scénario fut le même pour tous. 10h00 : ouverture. Immédiatement, les files d’attente virtuelles s’affichent. “Vous êtes dans la file d’attente…” Des barres de chargement qui n’avancent pas. Des estimations de temps qui passent de “quelques minutes” à “plus d’une heure”. Et puis, pour les rares chanceux qui franchissent ce premier mur, le parcours du combattant : choisir sa place, voir un message d’erreur, être éjecté du site, devoir tout recommencer.
À 10h35, le couperet tombe. Stade de France : complet. Vélodrome : complet. (Une deuxième date au Vélodrome, le 23 mai, sera ajoutée dans la foulée et subira le même sort). 35 minutes. Un million de rêves brisés en moins de temps qu’il n’en faut pour écouter un de ses albums.
L’Ombre du Marché Noir : le “Hold-Up Organisé”
Si la déception s’était arrêtée là, ce ne serait qu’une triste histoire de popularité. Mais le mot “hold-up” prend tout son sens lorsqu’on regarde ce qui s’est passé après ces 35 minutes.
À 10h36, les sites de revente parallèle, de Viagogo à Leboncoin, étaient déjà inondés d’offres. Des billets en “Pelouse Or”, vendus initialement 80 euros, s’affichaient à 300, 400, voire 500 euros. Des places en catégorie 3, dans les hauteurs du Stade de France, passaient de 55 à 250 euros.
C’est là que la colère des fans explose. Ce “hold-up” n’est pas l’œuvre de Jul, mais celle d’un système que beaucoup estiment “organisé”. Comment est-il possible que des individus, ou plus probablement des réseaux de “scalpers” utilisant des bots (robots informatiques), aient pu acheter des centaines de places en quelques secondes, alors que des fans humains, connectés depuis des heures, n’ont même pas pu accéder au choix des sièges ?
Ces bots sont programmés pour simuler des dizaines d’achats simultanés, court-circuitant les files d’attente et les mesures de sécurité (comme les captchas) bien plus vite qu’un humain. Ils raflent la mise, non pas par passion, mais par pur profit, privant les vrais fans de leur chance.
Pire encore, la détresse a ouvert la porte aux arnaques pures et simples. Les témoignages affluent. Sur les réseaux sociaux, une mère de famille raconte avoir déboursé 500 euros auprès d’un revendeur sur un groupe Facebook pour emmener ses enfants. Elle a reçu des billets, mais à l’entrée du stade, le jour J, ils seront très certainement déclarés “déjà scannés” ou “invalides”. Un autre fan explique avoir envoyé l’argent avant que le vendeur ne le bloque et ne disparaisse.
Les Plateformes de Billetterie : Complices ou Victimes ?
La frustration se tourne inévitablement vers les grands distributeurs. Ticketmaster, Fnac, et autres, sont accusés de ne pas en faire assez. Les files d’attente virtuelles, censées réguler le flux, sont perçues comme une loterie opaque. Les mesures anti-bots semblent être, au mieux, symboliques, au pire, totalement inefficaces face à l’ingéniosité des spéculateurs.
Ces plateformes sont-elles complices ? Probablement pas directement. Elles encaissent leur commission sur la vente initiale, quel que soit l’acheteur. Cependant, leur incapacité à garantir un accès équitable aux fans face aux machines pose une question morale. Si un système est si prévisiblement défaillant, ne pas le corriger n’est-il pas une forme de négligence coupable ?

Certains artistes, comme Rammstein ou Taylor Swift, ont tenté de mettre en place des systèmes de billets nominatifs ou des plateformes de revente officielles et plafonnées. Pour Jul, ce chaos numérique donne l’impression d’un Far West où la loi du plus rapide (ou du mieux équipé technologiquement) l’emporte sur la passion.
Le Paradoxe de Jul : Trop Aimé pour les Siens ?
Au centre de cette tempête, il y a l’artiste. Jul est, ironiquement, l’anti-star-système par excellence. C’est l’idole des “petits”, le porte-voix de ceux qu’on n’entend pas, celui qui sort des albums gratuits pour remercier sa “team”. Il est le symbole de l’authenticité et de la générosité.
De le voir aujourd’hui au cœur d’un tel scandale de spéculation est un paradoxe douloureux. Son immense popularité, bâtie sur la proximité, est devenue une barrière infranchissable pour ceux qui l’ont construite. Le “signe Jul” est devenu un sésame que seuls les plus riches ou les plus chanceux peuvent s’offrir.
Cette vente n’est pas un échec pour Jul, c’est un triomphe commercial. Mais c’est un échec émotionnel pour sa communauté. L’artiste, qui a toujours tout donné “pour la zone”, se retrouve malgré lui la figure de proue d’un événement qui a laissé des milliers des siens sur le carreau, le cœur brisé et le portefeuille allégé pour ceux qui ont cédé au marché noir.
Le “hold-up” a bien eu lieu. Ce n’est pas Jul qui tenait l’arme, mais un système devenu fou, qui monétise la passion à un point de rupture. Samedi 26 avril et samedi 24 mai 2025, les stades seront pleins. L’ambiance sera, n’en doutons pas, légendaire. Mais dans cette foule en délire, il manquera des milliers de visages, ceux qui étaient là avant les stades, ceux qui ont cliqué frénétiquement ce matin-là, et qui, ce soir-là, regarderont la fête de loin, avec le sentiment amer d’avoir été volés.
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