Garou : quand le talent de sa fille Emelie redonne un nouvel élan à sa carrière

Ce dimanche 9 novembre, les téléspectateurs de France 2 ont pu retrouver Garou dans Un dimanche à la campagne, l’émission bienveillante de Frédéric Lopez où les artistes se livrent sans filtre, entre confidences et éclats de rire. Le chanteur québécois, connu pour sa voix rauque et son charisme naturel, y a ouvert une nouvelle page de son histoire personnelle et artistique. Car si sa carrière semblait marquer une pause il y a quelques années, c’est grâce à sa fille Emelie, 23 ans, que Garou a retrouvé l’envie de créer et de composer.

Un talent transmis de père en fille

Garou, de son vrai nom Pierre Garand, n’a jamais caché à quel point la musique occupe une place essentielle dans sa vie. Mais ce que le grand public ignorait jusqu’ici, c’est que sa fille unique, Emelie, partage ce même amour pour la création artistique. Née en 2001 de sa relation avec le mannequin suédois Ulrika, la jeune femme se fait discrète, loin des projecteurs et des réseaux sociaux. Pourtant, derrière cette pudeur se cache une véritable artiste en devenir.

Lors de l’émission de Frédéric Lopez, le chanteur de Seul et Sous le vent a raconté comment sa fille lui a, presque sans le vouloir, redonné le goût de l’écriture et de la composition. « Souvent, elle chantait dans la douche et puis, quand elle sortait, je lui disais : ‘C’est quoi que tu chantais ? C’est beau.’ Et elle me répondait : ‘Je ne sais pas, c’est un truc que j’ai inventé’. Elle me le faisait tout le temps », se remémore-t-il, le sourire attendri.

Cette spontanéité, cette créativité naturelle, a bouleversé Garou. “Je lui disais : ‘Non mais attends, t’as inventé ça comme ça, là ?’ Puis elle s’est mise à composer des chansons, et ça m’a donné envie d’écrire”, a-t-il poursuivi, ému. De ce déclic est née une nouvelle dynamique artistique, un virage inattendu dans la carrière d’un chanteur qui, en 2019, songeait sérieusement à ne plus sortir d’albums.

Une renaissance artistique grâce à Emelie

Depuis ses débuts dans Notre-Dame de Paris en 1998, Garou a toujours su interpréter avec intensité les mots des autres. Ses chansons les plus célèbres ont souvent été écrites par de grands auteurs-compositeurs. Mais cette fois, poussé par l’inspiration venue de sa fille, il a voulu se lancer lui-même dans l’écriture. Un tournant majeur pour l’artiste, qui confie avoir longtemps pensé ne pas en être capable.

La jeune Emelie, passionnée et instinctive, compose à sa manière, sans se soucier des codes. C’est d’ailleurs elle qui est à l’origine de la chanson Lonely Waters, que Garou a enregistrée avec une émotion toute particulière. “Cette chanson, c’est elle. C’est son univers, sa sensibilité, et moi je me suis laissé porter”, confie-t-il.

Cette collaboration père-fille marque une étape nouvelle dans la vie de Garou, plus intime et plus authentique. “J’ai longtemps eu besoin d’être dans la performance, dans le show, dans le regard du public. Aujourd’hui, ce qui me nourrit, c’est la sincérité, la transmission, le plaisir de créer sans calcul.”

L’héritage d’un artiste en constante évolution

Garou n’en est pas à sa première métamorphose. Depuis plus de vingt ans, il alterne entre la scène, les projets télévisés et les collaborations musicales, toujours en quête d’un équilibre entre popularité et authenticité. Son expérience en tant que coach dans The Voice en France et au Québec illustre parfaitement cette dualité : celle d’un artiste accompli qui aime guider les jeunes talents, tout en continuant de se réinventer.

Durant l’émission, il a d’ailleurs évoqué avec humour et tendresse son aventure dans le célèbre télé-crochet. “Je dis non au départ, mais ils réussissent à me convaincre parce que j’avais mal compris un peu la mécanique. Je trouve ça rigolo, les auditions à l’aveugle, puis le parcours qu’on fait avec les jeunes et tout”, a-t-il raconté.

Pourtant, au moment où The Voice lui a été proposé pour la première fois, Garou travaillait déjà sur un autre projet prestigieux. “Quand on m’a proposé de participer à la première saison, je travaillais avec le Cirque du Soleil, au Radio City Music Hall, la salle la plus prestigieuse de New York. J’ai d’abord refusé, mais devant l’insistance des producteurs, j’ai fini par demander une permission de sortie qui m’a été accordée.”

Ce choix s’est révélé déterminant : Garou est devenu l’un des visages emblématiques de The Voice, reconnu pour sa bienveillance et son humour. Mais pour la saison 2026, il ne sera pas de retour dans le fauteuil rouge. Le jury sera composé d’Amel Bent, Florent Pagny, Lara Fabian et Tayc.

Un artiste plus apaisé, un père comblé

Aujourd’hui, Garou semble avoir trouvé une forme de sérénité. Loin de la frénésie médiatique, il se consacre à ce qui le rend vraiment heureux : la musique, certes, mais aussi les liens humains. Sa relation avec Emelie, à la fois filiale et artistique, en est le parfait exemple. Il y a, dans son témoignage, la fierté d’un père, mais aussi la reconnaissance d’un artiste inspiré par la nouvelle génération.

Ce lien entre père et fille dépasse la simple complicité familiale : il symbolise la transmission du flambeau, la continuité d’un héritage artistique. Et si Emelie décidait, un jour, de suivre pleinement les traces de son père, nul doute qu’elle le ferait à sa manière, avec ce mélange de pudeur et de talent brut qui semble la caractériser.

Garou, lui, voit dans cette nouvelle étape un retour aux sources. “La musique, c’est avant tout une émotion. Et ma fille m’a rappelé ça. J’avais peut-être un peu oublié”, avoue-t-il. Une confession qui résume tout : derrière la star internationale, il y a un homme, un père, un artiste qui continue d’apprendre.

Une belle histoire de transmission

Dans un monde où les carrières artistiques sont souvent éphémères, Garou prouve qu’il est possible de se réinventer sans renier son passé. Grâce à sa fille, il a retrouvé la flamme créatrice qui l’animait à ses débuts. Une leçon d’humilité et d’amour, portée par la simplicité d’un moment partagé entre un père et sa fille.

“Elle m’a ouvert les yeux”, répète-t-il avec émotion. Et à travers cette révélation, c’est tout le public de Garou qui redécouvre un artiste plus vrai, plus proche, plus humain que jamais.

Un dimanche à la campagne, un père, une fille, une chanson née de l’âme : parfois, il suffit de peu pour raviver la lumière d’un grand artiste. Et pour Garou, cette lumière porte un prénom — Emelie.