Dans les colonnes du Parisien, Antoine Gouyffes-Yann, producteur d’Amir, a réagi au communiqué de La France Insoumise appelant au boycott avant le concert du chanteur à Brest. Il a alerté sur la situation.

Alors qu’il avait tenu un discours apaisé et fédérateur aux Francofolies de Spa en Belgique après la polémique dont il faisait l’objet, on pensait la situation revenue à la normale pour Amir. Mais ce n’était sans compter sur un nouveau communiqué de la part de La France Insoumise, appellent à nouveau au boycott de son concert prévu ce jeudi soir à Brest.
En effet, l’ancien candidat de The Voice doit se produire à la Brest Arena ce jeudi 6 novembre 2025 mais La France Insoumise ne l’entend pas de cette oreille. Brest Insoumise, antenne locale de LFI emmenée par Cécile Beaudouin, tête de liste aux prochaines municipales dans la commune, a en effet publié un communiqué pour dénoncer la présence de l’artiste comme l’indique Le Parisien.
La France Insoumise ne veut pas du chanteur à Brest
Dans ce texte Brest Insoumise dénonce la venue du “chanteur franco-israélien controversé Amir Haddad” et qualifiant sa venue de “honte” et “déshonneur”. Notamment parce que, selon l’antenne locale de la France Insoumise, l’artiste a “participé à la colonisation illégale en Palestine au sein de l’armée israélienne et s’en vante régulièrement et montre sa proximité avec l’extrême droite coloniale israélienne”.
Une situation similaire à celle vécue par Amir lors des Francofolies. Plusieurs artistes qui dénoncent les bombardements d’Israël à Gaza avaient en effet demandé la déprogrammation de son concert à l’événement. Comme évoqué, le chanteur a finalement pu se produire sur scène et a propagé un message de paix lors de son show.
Reste désormais à savoir s’il va également pouvoir se produire à la Brest Arena comme convenu. Que cela soit le cas ou non, Antoine Gouyffes-Yann ne veut plus rester muet. Le producteur d’Amir vient d’accorder un entretien au Parisien pour faire part de sa colère et mettre en garde les détracteurs du chanteur sur la situation à venir.
Antoine Gouyffes-Yann, le producteur d’Amir, “dégouté” et en “colère” après ce communiqué
Lorsque nos confrères lui demandent son ressenti après avoir pris connaissance du communiqué de LFI, le producteur indique ressentir de “la colère, du dégoût”. “J’ai eu un vrai malaise en le lisant. Dans son communiqué de presse, LFI l’appelle Amir Haddad, alors que l’on sait très bien que son nom de scène c’est Amir et que jamais son patronyme n’est utilisé dans sa carrière en France. Pourquoi préciser Haddad, si ce n’est pour bien souligner la judéité de l’artiste, d’insister sur son nom hébraïque ?”, se demande-t-il.

Avant de dénoncer : “Ce n’est pas possible qu’un parti politique qui se dit de gauche ait autorisé un tel texte. Derrière tout ça, il y a un antisionisme exacerbé et hystérisé qui frôle de plus en plus avec un antisémitisme assumé”.
Si la situation attriste et rend furieux Antoine Gouyffes-Yann, c’est parce qu’Amir a déjà démarré sa tournée, a fait huit dates, et celles-ci ont toutes été un succès : “Les salles sont pleines, le public est au rendez-vous, tout se passe hyperbien avec des gens conquis et un public heureux, loin de la haine des réseaux sociaux. Les concerts sont un succès et celui de Brest jeudi soir le sera également”.
Il craint le pire pour les prochains concerts de son chanteur
“Ce que ça démontre surtout, c’est le décalage entre l’hystérie sur les réseaux sociaux alimentée par des groupes extrémistes, dont LFI fait dorénavant partie, et la réalité : ça se termine par quelques manifestants devant la salle, qui se font huer par le public en train d’entrer”, informe le producteur d’Amir pour prouver que la situation n’aurait rien à avoir avec ce qui se dit sur les réseaux sociaux.
C’est pourquoi, il se dit en colère de voir que des élus, “censés respecter les lois de la République, participent à des fake news, appellent officiellement à mettre en place du harcèlement numérique, mettent une cible dans le dos d’un artiste de confession juive, et créent une ambiance délétère, irrespirable”. En procédant de cette manière, Antoine Gouyffes-Yann craint qu’un jour, un drame se produise. Et si tel est le cas, “ces personnes en porteront l’entière responsabilité”.
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