Obsèques Tchéky Karyo : les mots crève-coeur d’hélios, son fils.

Le monde du cinéma en deuil : Chiki, une étoile s’éteint
C’est une nouvelle qui a traversé le monde du cinéma comme un coup de tonnerre. Chiki, comédien d’origine turque, né à Istanbul en 1953, s’est éteint à l’âge de 72 ans, emporté par un cancer contre lequel il se battait courageusement depuis plusieurs années. Figure respectée et aimée, il laisse derrière lui une carrière impressionnante, marquée par des rôles puissants, des émotions brutes et une présence à l’écran inoubliable.
Selon le communiqué publié par sa famille, l’acteur est décédé paisiblement entouré de ses proches. “Il s’est endormi sans douleur, avec le sourire, comme s’il jouait encore son dernier rôle”, a confié son fils, visiblement très ému, lors de la cérémonie d’hommage organisée à Paris.
De Istanbul à Paris : le parcours d’un artiste au cœur universel
Né dans une famille séfarade modeste, Chiki avait très jeune manifesté une passion ardente pour la scène et le cinéma. À 18 ans, il quitte Istanbul pour rejoindre la France, qu’il choisit comme sa “patrie artistique”. Là, il découvre un nouveau monde, celui du théâtre, du cinéma et de la liberté d’expression.
Dans les années 1970, il débute dans de petits rôles au théâtre avant d’être repéré par un grand réalisateur français qui lui offrira sa première chance au cinéma. Très vite, son talent, sa voix grave et son regard intense lui valent une reconnaissance unanime. Chiki n’était pas seulement un acteur : il était une âme, une émotion vivante, un artiste habité.
“Il pouvait vous faire pleurer d’un simple silence”, se souvient une de ses anciennes partenaires de tournage. “Chiki ne jouait pas, il vivait chaque scène comme si c’était la dernière.”
Une carrière jalonnée de succès et de combats
Durant près de cinq décennies, Chiki a marqué le cinéma européen. Il a tourné avec les plus grands — des réalisateurs comme Claude Lelouch, Costa-Gavras, ou encore Emir Kusturica. Ses rôles dans Les Larmes du Bosphore (1987), Le Vent d’Istanbul (1992) et Un homme sans frontières (2004) sont aujourd’hui considérés comme des chefs-d’œuvre du cinéma dramatique.
Mais derrière le succès, Chiki cachait une grande pudeur. Peu à l’aise avec la célébrité, il fuyait les projecteurs et préférait la simplicité des plateaux de tournage à la superficialité des tapis rouges. “La gloire ne m’a jamais intéressé”, disait-il souvent. “Ce qui m’importe, c’est l’émotion que je laisse derrière moi.”
Malheureusement, la maladie est venue assombrir la fin de sa vie. Diagnostiqué d’un cancer il y a quatre ans, l’acteur avait choisi de se retirer des plateaux pour se consacrer à sa famille et à l’écriture de ses mémoires. “Chaque jour est un rôle à jouer, mais celui-ci, je le jouerai en silence”, écrivait-il dans un carnet retrouvé après sa mort.
Une cérémonie d’adieu pleine d’émotion
L’hommage rendu à Chiki, organisé ce jeudi à Paris, a rassemblé de nombreuses personnalités du monde du cinéma, des amis de longue date et des fans venus parfois de très loin. Les larmes se mêlaient aux applaudissements, les souvenirs aux sourires. Sur la scène, une photo de l’acteur jeune, regard tourné vers le ciel, semblait veiller sur la salle.
Mais c’est surtout le discours de son fils qui a bouleversé l’assistance. D’une voix tremblante, il a pris la parole :
“Mon père n’était pas un héros de cinéma. Il était un héros de vie. Il m’a appris à rire même dans la douleur, à aimer sans condition et à ne jamais cesser de rêver. Aujourd’hui, une partie de moi s’en va avec lui.”
Ces mots ont résonné comme un dernier acte, un dernier dialogue entre un père et son fils, un dernier rideau tombé sur une existence lumineuse.
Un héritage qui survivra au temps
Si Chiki n’est plus, son œuvre, elle, reste éternelle. Plusieurs de ses films sont d’ores et déjà réédités en hommage à sa mémoire. Des cinémathèques françaises et turques ont annoncé la création d’un cycle “Hommage à Chiki”, retraçant sa carrière, de ses débuts à Istanbul à ses triomphes sur les écrans parisiens.
Son influence dépasse largement le cadre du cinéma. Chiki incarnait une génération d’artistes passionnés, animés par la sincérité et le respect du public. “Il ne trichait jamais”, témoigne un ancien réalisateur. “Dans un monde où tout va trop vite, il nous rappelait que l’art, c’est d’abord une histoire d’humanité.”
L’adieu d’un artiste, la naissance d’une légende

En quittant la scène de la vie, Chiki laisse derrière lui un vide immense, mais aussi une flamme qui ne s’éteindra jamais. Ses films continueront de faire rêver, d’émouvoir et d’inspirer ceux qui, comme lui, croient que le cinéma est avant tout une façon de parler du cœur humain.
Dans un dernier message adressé à ses fans quelques mois avant sa mort, il écrivait :
“Si un jour vous ne me voyez plus à l’écran, ne soyez pas tristes. Regardez le ciel : chaque étoile est un rôle que j’ai joué, et je continuerai de briller pour vous.”
Et quelque part, dans ce ciel immense, il y a sans doute une étoile de plus — celle de Chiki, acteur, père, homme, et éternel poète de l’émotion.
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