À 92 ans, la star de “Downtown” vit une vie que vous n’imaginez PAS ! Petula Clark, l’icône mondiale, a tout connu : la gloire, les drames, la solitude… Aujourd’hui, loin des paillettes, elle vit retirée en Suisse. Mais sa réalité est loin de celle d’une simple retraitée. Nous révélons son quotidien incroyable, entre discipline et spiritualité.

À 92 ans, dans le silence doré de sa maison suisse, Petula Clark est bien plus qu’une légende de la musique ; elle est une archive vivante de neuf décennies traversées avec une dignité et une grâce rares. Pour des millions de personnes à travers le monde, elle reste l’éternelle voix de Downtown, l’hymne à la liberté et à l’espoir urbain qui a embrasé les palmarès en 1965. Pourtant, derrière le sourire cristallin de l’icône, se cache une histoire poignante, celle d’une petite fille devenue star malgré elle, contrainte de sacrifier son enfance pour un destin hors du commun. Aujourd’hui, cette grande dame nous offre une leçon de vie empreinte de sagesse, de solitude choisie et de gratitude, nous rappelant que la véritable gloire réside dans l’authenticité et la paix intérieure.
La vie de Petula Sally Holwen Clark, née le 15 novembre 1932 à Epsom en Angleterre, démarre dans une rigueur modeste, mais c’est la Seconde Guerre mondiale qui va la propulser sur le devant de la scène. En 1942, à seulement neuf ans, sa voix pure et sa diction parfaite attirent l’attention. La petite fille monte pour la première fois sur scène devant les soldats britanniques, offrant un réconfort mélodieux au milieu des bombardements. Son aisance et sa fraîcheur bouleversent le public, et en quelques semaines, elle devient la petite mascotte de la BBC, affectueusement surnommée « Pet ». Une carrière est lancée, sans qu’elle n’en comprenne véritablement la portée.
L’Enfance Volée et le Prix de la Discipline
Alors que ses camarades jouent dans les rues, Petula passe ses heures à répéter, à chanter, à enregistrer. À 14 ans, elle est déjà une célébrité nationale. Cette ascension fulgurante a un prix immense : l’absence de normalité. L’adolescente rêve d’amitiés simples, de journées d’école banales. Elle confiera plus tard une phrase qui résonne avec une force tragique aujourd’hui : « Je n’ai jamais eu de véritable enfance. On m’a appris très tôt à sourire, à chanter juste, à plaire. Mais personne ne m’a appris à vivre. »
Cette confession est la clé de lecture de toute son existence. Derrière chaque note de succès se cache une vie forgée par la discipline et une certaine mélancolie. La gloire lui a donné une voix, mais l’a privée des outils simples de l’existence. Ce n’est qu’avec l’âge et le recul qu’elle a pu enfin se consacrer à l’apprentissage de la vie, en dehors des projecteurs.
La Conquête Européenne et l’Ancre Française
Les années 1950 marquent un tournant. Petula Clark devient également actrice, mais c’est son installation à Paris en 1957 qui révèle une facette nouvelle de sa personnalité : la femme libre, cosmopolite, amoureuse de la culture française. Elle y rencontre l’homme de sa vie, Claude Wolf, son futur mari et partenaire de route. La France l’adopte instantanément. Ses chansons comme Chariot ou Prends garde à toi deviennent des succès massifs. Elle se distingue par une prouesse rare pour l’époque : chanter couramment en cinq langues (anglais, français, allemand, italien, espagnol). Les médias européens la comparent à Édith Piaf pour son intensité émotionnelle, tout en soulignant son élégance naturelle à la Doris Day. Elle incarne une modernité, une femme ambitieuse sans arrogance, féminine sans être soumise.
Puis, en 1964, tout bascule. Alors qu’elle est installée à Genève avec sa famille, elle enregistre à Londres le titre Downtown, écrit par Tony Hatch. En quelques heures, la chanson propulse la chanteuse au sommet des classements mondiaux, atteignant la première place du Billboard américain en janvier 1965, un exploit historique pour une artiste britannique féminine. La voix cristalline et les paroles « When you’re alone and life is making you lonely, you can always go downtown » deviennent un hymne planétaire à l’espoir.
L’Échappatoire de la Sobriété
L’ascension fulgurante a son revers : la pression, la fatigue et la difficulté de conjuguer la carrière et la vie de famille. Contrairement à bien des stars de son époque, Petula Clark a toujours cherché à préserver son jardin secret. Mariée et mère de trois enfants, sa maison en Suisse est devenue un refuge, un cocon où elle jardine, médite et cuisine, loin du tumulte médiatique.
Les années 1970 et 1980 voient l’émergence du rock et du disco, bousculant les codes de la musique populaire. Petula Clark refuse de se travestir artistiquement ou de céder à la mode. Elle choisit la sobriété et se consacre au théâtre musical et à des tournées intimistes. C’est à cette époque qu’elle commence à écrire ses propres textes, révélant une sensibilité poétique et spirituelle.
C’est aussi le moment où elle exprime un besoin impérieux de se retirer, de faire une pause pour se retrouver. En 1983, elle avoue : « J’ai chanté devant des millions de personnes, mais je ne me suis jamais vraiment écouté moi-même. » Cette confession, lourde de sens, explique son choix de quitter les grandes tournées pour retrouver le calme presque monacal de sa maison de Corsier-sur-Vevey, au bord du lac Léman.
La Sagesse du Retrait et le Refus de l’Artifice
À plus de 50 ans, au lieu de se retirer dans le silence ou de se perdre dans les artifices, elle choisit d’accueillir le temps. Elle refuse catégoriquement la chirurgie esthétique, affirmant vouloir « vieillir en harmonie avec ma voix. » Cette philosophie simple la distingue des obsessions contemporaines pour l’image. Chaque ride, chaque transformation devient une nouvelle note dans la symphonie de la maturité. Une dignité saluée par l’obtention, en 1998, du titre de Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique, reconnaissance suprême pour cet enfant de la guerre.
Après un retour discret mais triomphal sur les planches dans les années 1990 avec des comédies musicales comme Sunset Boulevard, elle découvre la renaissance qu’offre le théâtre, un lieu d’émotion pure. Elle confie aux journalistes qu’elle n’a plus rien à prouver, qu’elle veut juste être « vraie. » Le public, touché, ne voit plus seulement la chanteuse de Downtown, mais une femme empreinte d’une sagesse et d’une humanité profondes.
Le Silence Après la Musique : La Solitude Sacrée
Même les grandes dames ne sont pas à l’abri des séismes personnels. Après plus de 50 ans de vie commune discrète et solide, la disparition de son mari, Claude Wolf, fut pour Petula Clark un vide immense. Elle confie avec une pudeur bouleversante : « Quand on a partagé la vie d’un homme pendant si longtemps, son absence devient comme une chanson qui ne finit jamais. » Pour survivre à ce silence assourdissant, elle se réfugie dans la musique. Ses compositions deviennent plus lentes, plus introspectives, explorant les thèmes de la mémoire, de la tendresse et de la fragilité. Sa maison suisse se transforme en un sanctuaire du souvenir, chaque objet murmurant une époque révolue.
Aujourd’hui, à 92 ans, Petula Clark vit dans une solitude non pas subie, mais choisie, presque sacrée. Elle a appris à aimer le silence, à dialoguer avec ses souvenirs. Depuis toujours une femme de foi sans étiquette religieuse stricte, elle s’est tournée vers la méditation, les philosophies orientales et la nature. Son rituel immuable est sa promenade quotidienne au bord du lac Léman, un moment de calme qu’elle appelle, en souriant, « ma messe à moi. »
Elle marche encore sans canne, se tient droite, son regard est vif. Son secret de longévité ? La « discipline joyeuse », une hygiène de vie simple faite de modération, de yoga et de gratitude. Son piano trône toujours dans son salon. Même à 92 ans, elle n’a jamais vraiment cessé de chanter, enregistrant un dernier album, Vu d’ici, à 88 ans. « Quand je chante, je redeviens vivante. C’est ma manière de prier, » confie-t-elle, sa voix plus grave n’ayant rien perdu de son émotion.
Le Testament Moral : Écouter, Ralentir, Aimer
Réduire la carrière de Petula Clark à Downtown serait une injustice. Avec plus de 1000 chansons enregistrées, 70 millions de disques vendus et une empreinte indélébile sur les répertoires britannique, français et international, elle est une pionnière. Bien avant que le mot féminisme n’envahisse les plateaux télé, elle a incarné la liberté féminine, choisissant ses chansons, négociant ses contrats et dirigeant sa carrière avec une dignité tranquille, refusant d’être une « poupée de scène. »
Sa relation d’amour avec la France est profonde. Ayant travaillé avec les plus grands auteurs, de Serge Gainsbourg à Charles Aznavour, elle fait désormais partie du patrimoine musical français. Mais à plus de 90 ans, Petula Clark est devenue davantage qu’une chanteuse : une philosophe de l’existence.
Interrogée sur ce qu’elle aimerait transmettre à la nouvelle génération, son message résonne comme un testament moral d’une lucidité désarmante : « Prenez le temps de vivre. Tout va trop vite aujourd’hui. On veut tout tout de suite et on oublie de sentir. Moi, j’ai passé ma vie à écouter : la musique, les gens, le vent, la pluie. C’est ça le secret. »

Elle met en garde contre la superficialité du succès moderne, contre le fait de chanter pour être vu et non pour être entendu. Pour elle, la richesse n’est pas ce que l’on possède, mais ce que l’on partage. « Je n’ai pas peur de mourir. J’ai peur d’oublier d’aimer avant, » dit-elle, résumant toute sa philosophie.
Petula Clark nous offre un contre-exemple lumineux dans un monde obsédé par la jeunesse. Elle prouve que vieillir n’est pas une chute, mais une métamorphose, où le temps ne détruit pas, mais révèle. Elle n’a jamais cherché la gloire, elle a cherché la vérité. Elle n’a jamais chanté pour séduire, elle a chanté pour apaiser. En écoutant sa musique, on apprend que la tristesse peut se transformer en chanson et que l’amour, même perdu, laisse toujours une trace de lumière.
Aujourd’hui, l’icône de Downtown vit dans la lumière douce et le murmure du lac. Elle est la preuve vivante qu’une légende ne meurt pas : elle devient souvenir, lumière et inspiration. Et tant qu’il y aura quelqu’un, quelque part, pour fredonner les notes de Downtown, Petula Clark ne sera jamais vraiment partie. Elle aura réussi son pari : traverser les guerres, les modes et les amours sans jamais trahir la musique, ni, surtout, l’enfant qui rêvait seulement d’apprendre à vivre.
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