Budget : La Fureur du Ministre – Lecornu craque et hurle face à la “Sainte Alliance du Fric” dénoncée par Panot en pleine Assemblée

Article: Budget : La Fureur du Ministre – Lecornu craque et hurle face à la “Sainte Alliance du Fric” dénoncée par Panot en pleine Assemblée

L’atmosphère était électrique, irrespirable. L’Assemblée Nationale, théâtre habituel des joutes politiques, s’est transformée en arène de combat lors du débat sur le budget, opposant le gouvernement, représenté par le ministre Sébastien Lecornu, à une opposition emmenée par Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise (LFI). Ce n’était plus une discussion technique sur les chiffres, mais une confrontation morale et idéologique, dont l’enjeu se résumait à une question centrale : la justice fiscale. La tension a atteint un point de rupture lorsque le ministre Lecornu, d’ordinaire mesuré, a explosé de colère, forcé de défendre l’honneur des parlementaires face à des accusations d’une gravité inouïe. Ce clash, où les mots ont été prononcés avec la force de l’injure, révèle les fractures profondes qui déchirent la République.

L’Affrontement Panot/Lecornu : Le Cynisme contre l’Exigence Populaire

Dès les premières répliques, le ton était donné. La représentante de l’opposition a attaqué le gouvernement avec une ferveur dévastatrice, le sommant de ne pas se contenter de “quémander des miettes” d’un programme battu dans les urnes, mais de rompre avec cette politique. Pour LFI, le gouvernement est passé d’un idéal républicain – “du peuple, par le peuple, pour le peuple” – à une oligarchie assumée, devenant le “gouvernement des amis des riches, pour les riches, par les riches.”

Face à ces accusations, le ministre Lecornu a immédiatement cherché à discréditer l’approche de l’opposition, taxant les débats de “cinéma” et de “démagogie.” Pour lui, la posture de LFI est avant tout du “cynisme” politique. Il a martelé que son camp cherchait “l’ordre républicain” et la “stabilité” pour permettre le vote du budget et, ainsi, “les progrès sociaux,” tandis que l’opposition enfoncerait le pays dans une “crise politique majeure.” Le désaccord s’est cristallisé autour d’une proposition phare de la gauche : la Taxe Zucman, un impôt sur les très hauts patrimoines. Le ministre a balayé cette idée d’un revers de main, la qualifiant d’“impôt miracle” et accusant l’opposition de mentir sur son rendement. LFI avance un gain potentiel de 15 milliards d’euros, là où les estimations du gouvernement n’atteignent que 4 à 5 milliards. Pour Lecornu, cette exagération est une preuve de “moquerie” et de “cynisme” au moment où le pays a besoin d’avancer dans le compromis.

La “Sainte Alliance du Fric” : Les Milliardaires Intouchables

Le cœur de la bataille a résidé dans la question de savoir qui le gouvernement choisissait de protéger. Mathilde Panot a désigné les responsables avec une précision chirurgicale, accusant le pouvoir en place d’avoir fait alliance avec la droite et l’extrême droite. Elle a dénoncé la “Sainte Alliance du fric entre le Rassemblement national, LR et la Macronie” dont le seul objectif est de “préserver les privilèges des ultra riches quoi qu’il en coûte.”

L’indignation de l’opposition a culminé autour du sort des milliardaires. La députée a ciblé nommément Bernard Arnault, dont le patrimoine s’élève à “192 milliards d’euros” et les “3 milliards d’euros de dividende” annuels, affirmant qu’il ne serait “pas touché” par les mesures gouvernementales. Cette protection, selon LFI, est la preuve d’un renversement des valeurs républicaines, où le pouvoir se met au service des plus fortunés.

Un autre moment de tension a souligné la prétendue alliance idéologique entre les opposants au gouvernement et le Rassemblement National. Mathilde Panot a ainsi critiqué l’alliance passée entre le Parti Socialiste et le Rassemblement National pour exonérer “le château de Madame Le Pen” de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Ces échanges illustrent à quel point la guerre du budget est devenue une guerre idéologique, où l’on dénonce le camp adverse comme étant les “obligés des milliardaires” qui ne s’achètent “pas que des médias mais aussi des parlementaires.”

Le Ministre “Craque” : La Fureur Face à la Diffamation

C’est cette dernière accusation, d’une violence extrême, qui a provoqué la fureur du ministre Sébastien Lecornu. L’évocation que certains parlementaires seraient “achetés par des milliardaires” a fait sortir le ministre de ses gonds, le forçant à une défense passionnée et bruyante de l’intégrité des élus.

Il a fermement récusé cette mise en cause “personnelle diffamatoire,” insistant : “Je crois qu’ici personne n’achète les députés. Chacun vient avec sa conscience. Chacun vient avec ses convictions, chacun vient avec ses propositions, chacun vient avec ses arguments.” Lecornu a rappelé son honneur et sa responsabilité en tant que ministre de l’action et des comptes publics et, précédemment, de la transformation de la fonction publique, affirmant qu’il ne laisserait pas penser que quiconque dans l’hémicycle ait “la haine du service public.”

Cette défense, musclée et émotive, visait à retourner l’accusation de cynisme contre l’opposition elle-même. Pour Lecornu, le chaos et le mensonge sont l’unique programme de LFI. Cependant, l’opposition n’a pas lâché prise. Le député (ou Mathilde Panot) a poursuivi le réquisitoire, affirmant que la “haine de l’impôt” véhiculée par le gouvernement était en réalité la “haine des services publics” et la “haine de notre pacte républicain.” Pour LFI, cette politique mène à un changement de la devise nationale, qui passerait de “Liberté, Égalité, Fraternité” à un terrible “marche ou crève.”

L’Ordre de Censure : “Vous Pouvez Partir Faire Vos Cartons”

La dernière salve de l’opposition fut la plus cinglante. Après le vote qui, selon LFI, a confirmé la “Sainte Alliance du fric,” Mathilde Panot a lancé un ultimatum au gouvernement : “Monsieur le Premier ministre, vous êtes là silencieux depuis ce matin, mais je crois pouvoir vous dire que vous pouvez partir faire vos cartons.”

Pour LFI, seul le départ du gouvernement, seule la censure, permettrait de répondre à l’exigence “légitime de justice fiscale” et de “taxer comme il le faut les ultra riches” pour financer la transition écologique et les services publics. L’opposition a conclu en rejetant l’idée que la Taxe Zucman entraînerait des faillites ou des délocalisations, affirmant au contraire que ce sont la politique du gouvernement et de ses “amis les ultra riches” qui sont responsables des licenciements chez Auchan, Michelin ou General Electric.

Le débat budgétaire à l’Assemblée Nationale a donc été bien plus qu’une simple lecture de comptes. Il a été un moment de vérité brute, où les masques sont tombés. D’un côté, un gouvernement réclamant la stabilité et dénonçant la démagogie de l’impôt “miracle” ; de l’autre, une opposition enflammée réclamant l’exécution d’une justice fiscale, quitte à plonger le pays dans la crise. Ce face-à-face, marqué par la fureur du ministre Lecornu et la rhétorique tranchante de Mathilde Panot, laissera une cicatrice durable dans l’histoire parlementaire récente.