Magali Ripoll (N’oubliez pas les paroles) fait de rares confidences sur l’addiction affective dont elle a souffert.

Magali Ripoll a joué le jeu du podcast dans le programme de Rose, Contre/addictions. Si l’artiste ne possède pas d’addiction, elle a déjà été dans des relations toxiques. Elle se confie sans pudeur.

En quelques années, Magali Ripoll est devenue une figure de l’émission N’oubliez pas les paroles. Musicienne et chanteuse au sein des zikos du célèbre jeu de Nagui, l’artiste a su, très vite, se faire une place grâce sa bonne humeur et son humour. Sur le plateau de France 2, elle détend les candidats tout en mettant en avant la troupe. Voilà plus de 15 ans qu’elle accompagne les maestros sur le plateau et elle ne se lasse pas cette activité. En parallèle, Magali Ripoll a joué aux côtés de grands artistes comme Charles Aznavour. Dans le podcast de la chanteuse Rose, Contre/addictions, l’artiste se dévoile un peu plus. Si elle avoue ne pas avoir d’addiction particulière, elle s’est déjà sentie emprisonnée dans des relations.

“C’est aussi un malheureux rendez-vous avec soi-même”, confie Magali Ripoll de N’oubliez pas les paroles

“On m’a mise dans une situation où je me suis retrouvée dépendante affective”, explique Magali Ripoll. “Là, ça a été face à moi-même, un miroir. Je me suis dit : ‘mais qu’est-ce qui se passe?’ C’est aussi un malheureux rendez-vous avec soi-même. Tu as besoin de te nourrir de la personne que tu as rencontrée, qui t’a envoyée comme une lumière à toi et tu t’es dit ; ‘c’est ça que j’attendais”, confie alors l’artiste : “Quand tu as l’impression qu’une rencontre est une retrouvaille, ça fait mal. Ça revient à ne pas vouloir contrôler les choses. Quand tu écoutes ton intuition et que tu as la chance d’être connectée à cette intuition… Moi j’ai été parfois malmenée par mon intuition”.

“Les choses n’ont pas pris la tournure que j’attendais”, ajoute Magali Ripoll

“Il y a un alignement à obtenir et à recevoir, et parfois, tu es embrumée, tu es conditionnée. Tu as la tête dans une direction et tu n’écoutes pas ton coeur. Moi, j’ai tendance à fonctionner par intuition et il se trouve que parfois les choses n’ont pas pris la tournure que j’attendais et que j’espérais et à laquelle j’aspirais”, confie Magali Ripoll, qui vit très mal le sentiment de frustration. Sur le plateau de N’oubliez pas les paroles, l’artiste semble avoir trouvé le bon équilibre entre son amour de la musique et la scène.

Dans son témoignage bouleversant, Magali Ripoll met des mots simples et sincères sur un sujet encore trop souvent passé sous silence : la dépendance affective. Derrière son sourire radieux et son énergie communicative sur le plateau de N’oubliez pas les paroles, se cache une femme qui a dû apprendre à se reconstruire, à se comprendre, et surtout, à se détacher de relations qui l’avaient, selon ses mots, “emprisonnée émotionnellement”.

La musicienne, que le grand public connaît pour son humour et sa joie de vivre, se révèle ici sous un tout autre jour. “Je crois qu’on confond souvent amour et attachement”, confie-t-elle avec émotion. “L’amour, c’est la liberté, c’est la confiance. L’attachement, c’est la peur. Et moi, j’ai souvent eu peur d’être seule.” Une phrase qui résonne avec beaucoup de femmes – et d’hommes – qui, comme elle, ont cherché leur valeur dans le regard des autres.

Magali Ripoll raconte avoir longtemps cru qu’elle devait “mériter” l’amour, quitte à s’oublier elle-même. “Quand tu dépends du regard ou de l’attention de quelqu’un, tu n’existes plus vraiment pour toi. Tu vis à travers l’autre, et tu crois que sans lui, tu ne seras plus rien. C’est terrifiant.” C’est cette prise de conscience, douloureuse mais salvatrice, qui a marqué un tournant dans sa vie personnelle.

Aujourd’hui, elle parle de ce cheminement avec beaucoup de recul et de tendresse envers celle qu’elle a été. “Je ne regrette rien, parce que c’est grâce à ces expériences que j’ai compris ce que je voulais – et surtout ce que je ne voulais plus.” Magali évoque un long travail sur elle-même, mêlant introspection, thérapie et méditation. “Il faut apprendre à se remplir de soi, à se donner ce qu’on attend des autres. C’est un apprentissage, et ce n’est jamais terminé.”

Sur le plateau de N’oubliez pas les paroles, cette nouvelle sérénité transparaît. Son rire est toujours là, mais plus ancré, plus authentique. “Je me sens alignée. La musique m’a beaucoup aidée, c’est un langage qui soigne. Quand je chante, je me reconnecte à mon cœur, à mon énergie. C’est une forme de guérison.”

L’artiste souligne également l’importance de l’entourage dans ce processus. “J’ai la chance d’être entourée de gens bienveillants. Nagui, l’équipe, les musiciens… Ce sont des gens de cœur. Dans ce métier, c’est précieux.”

Et si Magali Ripoll se confie aujourd’hui, c’est avant tout pour briser les tabous. “On parle souvent des addictions à l’alcool, à la drogue… Mais la dépendance affective, c’est une forme d’addiction aussi. Elle te ronge doucement, sans bruit, et elle t’empêche d’être libre.”

Son message, empli de douceur et de lucidité, s’adresse à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans ses mots : “Apprenez à vous aimer. Pas de manière égoïste, mais pleinement. Parce que personne ne peut combler un vide intérieur à votre place.”

Une leçon de vie, livrée avec la sincérité qui fait la marque de Magali Ripoll. Derrière la lumière du plateau, c’est une femme résiliente qui continue de chanter – pour les autres, mais surtout pour elle-même.