Jean-Luc Reichmann a 65 ans : rate éclatée, cage thoracique enfoncée, membres brisés, ce jour où il a frôlé la mort

Jean-Luc Reichmann célèbre aujourd’hui ses 65 ans. Un anniversaire que l’on pourrait croire ordinaire si l’on ignore que l’animateur a frôlé la mort il y a quarante ans, un accident dramatique qui lui fait aujourd’hui fêter la vie.

Dans une rue de Toulouse, un beau matin de 1984, un jeune homme est laissé pour mort à côté de sa moto. L’engin est réduit en miettes, le garçon n’est pas loin du même sort. Le destin, la providence, la chance… Peu importe ce qu’il a provoqué, une quarantaine d’années plus tard, ce casse-cou célèbre ses 65 ans avec les Français. Jean-Luc Reichmann, l’animateur de l’ancienne émission à succès « Attention à la marche ! », est revenu à quelques occasions sur cet accident gravissime qui a failli lui coûter la vie.

Vingt ans après les faits, en 2005, il s’était confié à « VSD » sur ses séquelles et traumatismes : « A 24 ans, j’étais pétillant. Mais après mon accident de moto, c’était comme si je n’avais plus de bulles. Balafres, disques cervicaux collés, bras sectionnés, j’ai récupéré mon corps en kit et je suis resté immobilisé pendant neuf mois. » Doté d’un tempérament optimiste et d’une rage de vivre, il s’en est sorti : « Je me disais : » Il y a toujours une solution à tout. « Je ne pouvais plus marcher ? Le fauteuil roulant faisait l’affaire. Je restais instable sur mes guiboles ? Les béquilles m’aidaient. Chaque jour, il s’agissait de franchir un palier. »

Mais Jean-Luc Reichmann, déjà à l’époque, il en fallait bien plus pour le décourager. Créatif et ambitieux, il a profité de sa convalescence pour se lancer dans la profession : « De l’hôpital, j’ai animé une émission de radio libre, mon premier métier. Les auditeurs m’appelaient en direct. Ils se souciaient de mon état. Je détournais le sujet et tentais de les faire rire. À cette époque, je ne savais pas si j’allais remarcher. […] Aujourd’hui je me considère encore comme un rescapé. Sur ma moto, je pense toujours à l’accident. »

« J’avais une chance sur cinq de survivre. Je l’ai prise. »

Plus tôt encore, dix ans passés après sa sortie de l’hôpital, en 1995, Jean-Luc Reichmann avait conté cette histoire à « France Dimanche » et révélé l’étendue des dégâts physiques : « Ceux qui m’ont déclaré mort n’étaient pas loin du compte. La rate éclatée, la cage thoracique enfoncée, les membres brisés, je totalisais à moi tout seul dix-huit fractures et pour me recoudre, le chirurgien a eu besoin de faire 130 points de suture. » Sur sa table de nuit, dans sa chambre d’hôpital, il a fait mettre une moto miniature.

Loin d’être traumatisé par les deux roues, il a attendu d’être capable de se remettre en selle pour goûter à nouveau à ce plaisir de la route. Celui qui avait été déclaré mort avec seulement « une chance sur cinq de survivre », a plaisanté en 2015 dans les colonnes de « VSD » à ce sujet : « J’étais encore plâtré quand j’ai commencé ma bécane suivante… Au grand désespoir de ma mère. Mais cet accident, c’était de ma faute, alors inutile de s’apitoyer, allons de l’avant. » EXCLUSIF – JEAN LUC REICHMANN ESSAYE LA NOUVELLE YAMAHA POUR LES BESOINS DE L’ EMISSION “AUTO MOTO” BAHI / BESTIMAGE / © BAHI / BESTIMAGE

Aujourd’hui, mis à part les souvenirs et leçons de vie, il ne reste plus grand-chose de cet accident. Quelques douleurs, parfois, mais surtout une imposante cicatrice sur son avant-bras. Discret à ce sujet, Jean-Luc Reichmann a accepté de la dévoiler en 2017, lors de son émission « Les 12 coups de midi » : « Je vais vous montrer. Je ne l’ai jamais fait de ma vie mais c’est pour prouver qu’il faut faire attention. » Devant l’air horrifié des spectateurs, une chose est certaine, le message est passé.