🚨 Xi Jinping PERD LE CONTRÔLE ? – La jeunesse se révolte !

Trung Quốc bác bỏ viễn cảnh “cách mạng màu”

Ils sont jeunes, brillants, bardés de diplômes des meilleures universités. Ils sont le produit le plus abouti du miracle économique chinois. Et ils n’ont absolument aucun avenir. Dans un silence glacial, à l’abri des regards du monde, la jeunesse chinoise est en train de s’effacer. Elle ne descend pas dans la rue, ne porte pas de pancartes et ne hurle pas de slogans. Sa révolte est bien plus profonde, bien plus dangereuse pour le Parti Communiste Chinois : elle a décidé d’abandonner.

Ce phénomène porte plusieurs noms, devenus viraux avant d’être écrasés par la censure. Le premier est “Bailan” : “laisser tomber” ou “laisser pourrir”. Le second est “Tangping” : “rester couché”. C’est une philosophie du renoncement, un retrait massif et coordonné de la société. Face à la précarité, à des horaires de travail inhumains et à un avenir totalement bouché, la jeunesse a tout simplement décidé de sortir du jeu.

Ces jeunes refusent l’effort, arrêtent de consommer, ne cherchent plus de travail et ne fondent plus de famille. Ils ne se battent plus. Ils laissent le système tourner à vide.

Pour Pékin, et pour Xi Jinping personnellement, la situation est plus qu’préoccupante : c’est une crise existentielle. La jeunesse, censée incarner l’avenir et les rêves de la Chine, tourne le dos au régime au pire moment possible. L’économie est en perte de vitesse, la population vieillit plus vite que partout ailleurs dans le monde, et l’ascenseur social, autrefois fulgurant, est en panne sèche.

Contrairement au soulèvement de la place Tiananmen en 1989, cette fois, le gouvernement ne sait pas quoi faire. On ne peut pas envoyer de chars contre des gens qui restent au lit. On ne peut pas emprisonner des millions de jeunes qui refusent de postuler à des emplois qui n’existent pas. Le “Bailan” n’est pas seulement l’expression d’un malaise ; c’est le début d’un effondrement structurel.

Pour comprendre l’ampleur du désastre, il faut d’abord regarder le mensonge des chiffres. Pendant six mois en 2023, le gouvernement chinois a tout simplement cessé de publier les chiffres du chômage des jeunes. La raison officielle ? “Améliorer la méthodologie”. La raison officieuse ? Le dernier chiffre connu était catastrophique : 21,3 %. Un jeune sur cinq officiellement sans emploi.

Aujourd’hui, par la magie d’un nouveau calcul qui exclut tout simplement les étudiants de la statistique, le chiffre est tombé à 14,5 %. Mais la réalité, documentée par des think tanks indépendants comme Zong Securities, est terrifiante. Le taux de chômage réel de la jeunesse chinoise, en incluant tous ceux qui ont abandonné, n’est pas de 14 %, ni de 21 %. Il est de 46,5 %.

Près de la moitié d’une génération. Des dizaines de millions d’individus, rejoints chaque année par 11 millions de nouveaux diplômés, qui découvrent que leurs efforts surhumains ne servent à rien. Cette réalité a donné naissance à de nouvelles tendances sociales tragiques.

Le “Quanzi Ernu”, ou “enfant à temps plein”, est l’une d’elles. Des jeunes surdiplômés, incapables de trouver un emploi, retournent vivre chez leurs parents et deviennent officiellement… leurs employés. Leur métier : être le fils ou la fille de leurs parents. Ils s’occupent du ménage, font les courses, gèrent les factures, en échange d’une petite allocation. C’est un abandon total des ambitions personnelles.

Pour ceux qui ont trop honte d’avouer leur échec, un autre marché a vu le jour : la location de “faux bureaux”. Pour quelques euros par jour, des chômeurs louent un accès à des espaces de coworking qui ressemblent à de vraies entreprises. Ils s’y rendent chaque matin, avec café à volonté et wifi, pour simuler une activité professionnelle. Cette mise en scène révèle la détresse d’une génération contrainte d’acheter l’illusion d’un emploi juste pour exister aux yeux de la société.

Comment la deuxième puissance mondiale, l’usine du monde, en est-elle arrivée à dévorer ses propres enfants ? Les causes sont multiples, mais elles pointent toutes vers le même coupable : les décisions brutales et autoritaires du Parti Communiste.

Tân Hoa xã nói gì về 'cách mạng màu' Hong Kong? | Báo Pháp Luật TP. Hồ Chí  Minh

Le premier coupable est le système “996”. Une culture de travail toxique, érigée en modèle par des géants comme Alibaba, qui signifie travailler de 9h du matin à 21h du soir, 6 jours sur 7. Soixante-douze heures par semaine, souvent pour un salaire misérable, sans sécurité sociale, et avec la peur constante d’être licencié, car cinquante autres candidats attendent votre place. La jeunesse a calculé : le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Le deuxième coupable est Xi Jinping lui-même. Dans sa quête de contrôle idéologique absolu, il a saboté son propre moteur économique. En 2021, du jour au lendemain, il a anéanti l’industrie du tutorat privé, un secteur pesant 200 milliards de dollars, l’accusant d’être “perverti par le capital”. Des centaines de milliers d’emplois de jeunes diplômés ont été supprimés sans préavis.

Puis, il s’en est pris à la Tech. Déclarant la guerre à ses propres champions mondiaux comme Tencent ou Alibaba, il a provoqué des licenciements de masse pour “reprendre le contrôle”. Enfin, la crise de l’immobilier, que Pékin a laissé s’effondrer, a achevé le rêve. En Chine, l’achat d’un appartement (dont le prix moyen est 12 fois supérieur au salaire annuel) est une condition non négociable pour se marier. Pas de logement, pas de mariage. Pas de mariage, pas d’enfants.

Cette pression est exacerbée par la crise démographique. L’enfant unique, devenu adulte, doit souvent subvenir seul aux besoins de ses deux parents et, parfois, de ses quatre grands-parents. C’est le fardeau du “4-2-1”.

Face à ce mur, la génération “Bailan” a fait son choix. Et ceux qui ont encore un peu d’énergie ne l’utilisent pas pour se battre. Ils l’utilisent pour fuir.

Le pays vit une fuite massive de ses talents. Les jeunes les plus brillants, les mieux formés, ne remplissent plus de candidatures pour Huawei ; ils remplissent des formulaires de visa. Direction les États-Unis, le Canada, l’Australie ou le Royaume-Uni. Ingénieurs, chercheurs, médecins, artistes… la Chine a investi des fortunes pour former une génération d’élite, qui partira finalement créer de la valeur ailleurs. En 2023, le pays a connu sa plus forte perte nette de population par migration depuis vingt ans.

Pour ceux qui restent, la grève est silencieuse, mais totale. Y compris la grève de la procréation. Le taux de fertilité s’est effondré à 1,09 enfant par femme (le seuil de renouvellement est de 2,1). Pour la première fois depuis les années 60, la population chinoise diminue. Le pays comptera 400 millions de personnes de plus de 60 ans d’ici 2035. La Chine est en train de vieillir avant d’avoir eu le temps de devenir riche.

Le gouvernement a bien tenté de réagir. Fin de la politique de l’enfant unique, primes à la natalité, crèches subventionnées… Rien n’y fait. Les jeunes n’ont ni les moyens, ni le temps, ni la stabilité pour fonder une famille.

Économiquement, le pays est en train de tomber dans le “piège du revenu moyen”. C’est le sort des nations, comme le Brésil ou l’Afrique du Sud, qui sortent de la pauvreté grâce à une main-d’œuvre bon marché, mais qui calent avant d’atteindre le statut de pays développé. La Chine est prise au piège. La croissance a chuté de 7 % à moins de 4 %, la consommation intérieure s’effondre, entraînant le pays dans la déflation. Le cauchemar des économistes.

Que fait Xi Jinping ? En juillet 2023, il s’est adressé directement à la jeunesse. Dans un aveu de faiblesse stupéfiant, il leur a demandé de “manger de l’amertume”, d’accepter les difficultés et… d’aller travailler dans les campagnes. La propagande glorifie désormais le retour à la terre. Personne n’est dupe.

Nhận diện âm mưu lợi dụng không gian mạng kích động “Cách mạng màu” tại  Việt Nam (Phần 1)

Trois scénarios se dessinent pour le régime. Le premier, la réforme : repenser le modèle, libérer les marchés, assouplir le pouvoir. C’est l’inverse de tout ce que représente Xi Jinping, donc hautement improbable.

Le deuxième, la répression. Mais comment réprimer le “Bailan” ? Comment forcer un jeune à se lever de son lit, ou l’empêcher de s’occuper de ses parents ? C’est impossible.

Reste le troisième scénario, le plus dangereux pour le monde : la diversion. Attiser le nationalisme, détourner la colère immense de cette génération perdue vers un ennemi extérieur. Dans ce jeu dangereux, Taïwan devient une carte terriblement tentante. Le rêve chinois se fissure, et un régime aux abois est un régime imprévisible.