Le prime de ce vendredi 7 novembre, marquant l’élimination de Noah de la Star Academy, a déclenché une vague de controverse inattendue, non pas à cause du verdict lui-même, mais en raison de l’attitude des élèves de retour au château de Dammarie-les-Lys, comme le révélait la quotidienne du samedi 8 novembre. Loin de l’atmosphère de deuil ou de mélancolie que certains attendaient, les caméras ont capturé une ambiance jugée excessivement « joviale » et « détendue », provoquant l’indignation et un déchaînement d’hostilité sur les réseaux sociaux.

L’élimination de Noah, survenue au terme d’un processus complexe, avait déjà mis les nerfs des candidats à rude épreuve. Après une semaine d’évaluations ayant immunisé le clan des Jaunes (Ema, Bastiaan, Victor, Lily et Léa), les Bleus et les Roses s’étaient affrontés. Sauvetage des Roses (Jeanne, Anouk, Théo P., Théo L. et Léane), immunité d’Ambre, choix du public pour Léo, décision des professeurs en faveur de Sarah : c’est finalement le vote des élèves qui a scellé le destin de Noah. Il est apparu que ce départ, bien que difficile, n’a pas eu l’effet escompté sur le moral du groupe restant.

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Les images du retour au château ont rapidement choqué une partie significative du public. Sur X (anciennement Twitter), la ferveur des critiques s’est concentrée sur ce qui était perçu comme un manque flagrant d’empathie, voire de respect, envers le candidat sortant. Les commentaires, acerbes, se sont multipliés : « Ils ont tellement rien à foutre du départ de Noah j’ai la haine », « Ils s’en foutent royalement du départ de noah JPP ça fait la fête carrément », ou encore « Tout le monde s’en bas les c*uilles de Noah c’est une folie ». Pour ces téléspectateurs, l’ambiance festive et l’absence de tristesse visible témoignaient d’un égocentrisme alarmant et d’une rupture émotionnelle avec Noah, suggérant qu’il était isolé ou peu apprécié au sein de la promotion. Le sentiment que « Noah était seul ça me fait trop de peine » a pris de l’ampleur, transformant la joie des académiciens pour leur propre survie en une forme d’indécence aux yeux des internautes.

Ce tollé médiatique met en lumière la délicate relation entre la réalité d’une téléréalité et les attentes émotionnelles du public. Les téléspectateurs, investis dans l’aventure et les relations interpersonnelles des élèves, projettent souvent une exigence de solidarité et de sincérité qui ne correspond pas toujours au stress intense de la compétition. Pour les élèves, le retour au château après un prime est traditionnellement un moment de décompression extrême. Ils viennent de traverser une semaine de travail acharné, des évaluations anxiogènes, et une soirée de performances sous haute pression. Le fait de savoir qu’ils sont sauvés et qu’ils poursuivent leur rêve peut légitimement engendrer un sentiment de soulagement et de joie intense, d’autant plus que le départ de l’un d’entre eux est une issue inéluctable du jeu.

C’est précisément cet argument qui a servi de ligne de défense aux quelques internautes qui ont pris la parole pour modérer la vague de haine. Comme l’a noté l’un d’eux : « Ils font la fête NON pas parce qu’ils s’en foutent du départ de Noah mais parce qu’ils ont vécue une semaine hyper riche en émotions et en stress, ils veulent juste décompresser un peu (mon avis) ». Cette perspective replace l’attitude des candidats dans le contexte d’un environnement clos et compétitif, où l’instinct de survie psychologique prime sur l’étiquette. La fête ne serait alors pas un manque de respect pour Noah, mais une catharsis collective face à la pression accumulée.

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Le contraste est d’autant plus frappant que la même quotidienne a révélé l’héritage émotionnel laissé par Noah : une lettre lue par « Théo Camion » qui a touché en plein cœur, rappelant l’humanité et la bienveillance du jeune homme. Dans ce message poignant, Noah ne exprimait aucune amertume, mais plutôt un encouragement puissant et altruiste : « Je suis loin d’être triste, j’ai passé trois semaines de folie. Une coloc’ de vacances. » Il exhortait ses camarades à vivre l’expérience « à fond » — jouer, pleurer, se fâcher, s’aimer — et insistait sur l’importance de la connexion humaine : « Ne vous isolez pas, les autres vous comprennent mieux que vous ne le pensez, je le dis d’expérience. Prenez soin de vous et ayez tous confiance, vous le méritez. »

Ces mots, remplis de maturité et d’affection, ont eu un impact notable sur les élèves et, paradoxalement, ont servi de bouclier émotionnel contre l’hostilité des internautes. La lecture de cette lettre a permis de rétablir une certaine dignité dans la narration du départ, montrant que même si la tristesse n’était pas exprimée par des pleurs et un silence de mort, l’attachement à Noah était réel et mutuel. La preuve en est la réaction sincère et émue des académiciens à la lecture de ces lignes.

En fin de compte, l’incident du retour au château soulève la question fondamentale de la représentation de l’émotion dans les médias. Le public, habitué à une dramaturgie amplifiée, exige une réaction visible et immédiate à un événement marquant. L’absence de cette réaction “standard” est interprétée comme une froideur et une trahison des valeurs de l’amitié et de la solidarité. L’analyse des téléspectateurs ne tient souvent pas compte de la complexité psychologique d’un groupe en vase clos où la survie professionnelle se joue en direct. Ce n’est que lors du débrief avec Marlène Schaff, le dimanche, que l’on pourra mieux mesurer l’impact réel et les émotions plus profondes, souvent réprimées après le rush du prime, mais l’incendie médiatique aura déjà fait rage. Le départ de Noah restera marqué par un double souvenir : celui de sa belle lettre d’adieu et celui de la “nuit de la honte” improvisée par un public prompt à juger.