Patrick Sébastien règle ses comptes : “Je n’aime pas cette nana pour 1000 raisons”

Ce dimanche 9 novembre 2025, Patrick Sébastien a de nouveau fait parler de lui. Invité de l’émission Le Crayon, l’ancien animateur du Plus Grand Cabaret du monde s’est exprimé avec la franchise qu’on lui connaît. Au détour d’un jeu intitulé “Peuple ou pas peuple ?”, il n’a pas hésité à égratigner deux figures publiques bien connues : Léa Salamé et Jean-Luc Mélenchon. Fidèle à lui-même, Patrick Sébastien a livré un discours sans filtre, entre humour, provocation et sincérité brute.

Une tournée médiatique sans langue de bois

Depuis la sortie de son nouveau livre Même pas peur (XO Éditions), paru le 16 octobre dernier, Patrick Sébastien enchaîne les plateaux et les interviews. À 71 ans, l’artiste, comédien, imitateur et chanteur continue d’occuper la scène médiatique, toujours animé par le goût du verbe et une envie viscérale de dire ce qu’il pense — quitte à bousculer.

Lors de son passage dans Le Crayon, média connu pour ses entretiens francs et décalés, il s’est prêté au jeu du moment : “Peuple ou pas peuple ?” Le principe ? Classer diverses personnalités selon leur proximité supposée avec le “peuple”. Un exercice taillé pour l’homme du Sud, attaché aux valeurs populaires et aux mots qui claquent.

“Kylian Mbappé, lui, c’est le peuple !”

Patrick Sébastien a d’abord salué le footballeur Kylian Mbappé, qu’il considère comme un véritable représentant du peuple. “C’est un mec du terrain, un type qui n’a pas oublié d’où il vient”, a-t-il expliqué, fidèle à sa vision du mérite et de la simplicité. Mais très vite, le ton a changé.

Invité à donner son avis sur Léa Salamé, l’animateur a laissé tomber le sourire pour adopter une franchise cinglante. “Tu m’avais dit qu’on ne dirait pas de gros mots”, a-t-il prévenu avant de lâcher, sans détour :

“Je n’aime pas cette nana pour 1000 raisons.”

Une phrase choc, qui résume bien la relation compliquée qu’il entretient avec la journaliste de France 2.

Une vieille rancune entre Patrick Sébastien et Léa Salamé

Ce désamour ne date pas d’hier. Patrick Sébastien a raconté, face caméra, un souvenir amer de leur dernière rencontre. Selon lui, tout serait parti d’un malentendu autour de l’un de ses livres.

“Je me suis retrouvé en face d’elle dans une émission, et elle a pris mon bouquin en disant : ‘Mais vous avez dit que toutes les femmes sont des salopes.’“, se souvient-il, encore visiblement agacé. “Alors je lui ai répondu : ‘Ah bon ? Faites-moi voir à quelle page. Je n’ai jamais écrit ça.’“.

La suite aurait encore plus irrité l’auteur : Léa Salamé aurait alors botté en touche, prétextant avoir “oublié son livre à la maison”. Une réponse jugée désinvolte par Patrick Sébastien, qui a eu le sentiment d’être pris de haut.

“Ce que je ne supporte pas, c’est la condescendance”, a-t-il ajouté. “Moi, j’ai toujours respecté les journalistes, mais certains ne supportent pas les gens qui ne parlent pas leur langage. Quand tu viens du peuple, tu sens tout de suite quand on te regarde de travers.”

Un artiste sans filtre, fidèle à ses valeurs

Ce genre de sortie n’est pas nouveau pour Patrick Sébastien. Depuis ses débuts, il cultive cette liberté de ton qui fait sa marque. Derrière les provocations, il revendique une parole populaire, directe, qui ne s’embarrasse pas des codes policés des plateaux télé.

“J’ai fait ma carrière sur la sincérité, sur l’émotion, pas sur la stratégie”, aime-t-il rappeler. Et même s’il reconnaît que ses propos peuvent parfois choquer, il assume tout : “Je préfère déplaire en étant vrai que plaire en jouant un rôle.”

C’est sans doute ce mélange d’authenticité et de provocation qui fascine ou agace, selon le camp. Dans Le Crayon, il a d’ailleurs réaffirmé son goût pour la contradiction : “Je ne suis pas un donneur de leçons, mais j’ai le droit de dire ce que je pense. Et si ça dérange, c’est que je touche juste.”

Mélenchon dans le viseur : “Un réservoir à thune”

Après Léa Salamé, Patrick Sébastien a également adressé un tacle à Jean-Luc Mélenchon et au mouvement La France Insoumise. Si l’animateur reconnaît “une partie de conviction” chez le leader politique, il n’en reste pas moins critique sur ses motivations.

“Il a trouvé un réservoir à thune avec les musulmans”, a-t-il lancé, avant d’expliquer son raisonnement : “Les partis politiques sont rétribués par nous, en fonction du nombre de voix. Tant qu’il flatte les musulmans, il a toutes les voix de cette communauté, donc ça fait de la thune. Je ne dis pas que c’est sa motivation première, mais ça y fait beaucoup.”

Un propos pour le moins explosif, qui risque de relancer les polémiques autour de la figure de Mélenchon. Patrick Sébastien a poursuivi en critiquant le fonctionnement du parti :

“Il y a un truc qui me gêne dans les Insoumis. Moi, je suis un insoumis, un vrai. Eux, ils sont soumis à leur chef. Tu ne devrais pas t’appeler les Insoumis quand tu obéis à tout ce que dit ton patron. C’est pour ça qu’il y en a qui se sont barrés.”

Un franc-parler assumé, entre provocation et lucidité

À travers ces déclarations, Patrick Sébastien confirme ce que tout le monde sait : il n’a pas sa langue dans sa poche. Que ce soit en musique, à la télévision ou dans ses livres, il n’a jamais hésité à mêler humour, coups de gueule et réflexions sociales.

“Je ne suis ni de gauche ni de droite”, aime-t-il dire. “Je suis du côté des gens, des vrais, de ceux qui bossent, de ceux qui galèrent, de ceux qui rient encore malgré tout.”

Cette posture de “voix du peuple” séduit autant qu’elle dérange. Certains y voient un souffle d’authenticité dans un paysage médiatique trop formaté. D’autres, au contraire, jugent ses propos caricaturaux et datés.

Mais une chose est sûre : Patrick Sébastien n’a pas l’intention de se taire. Et son passage dans Le Crayon en est une nouvelle preuve éclatante.

Une carrière marquée par la liberté

De ses débuts sur scène à ses années à la télévision, Patrick Sébastien a toujours cultivé un rapport singulier au public. Animateur charismatique, homme de spectacle, il a su marier la fête et la réflexion, la gaudriole et la tendresse. Derrière les chansons paillardes et les blagues grivoises, se cache souvent un humaniste désabusé mais lucide, amoureux de la vie et des gens.

Dans Même pas peur, il poursuit cette veine autobiographique, entre confidences et coups de gueule. “Ce livre, c’est moi, tout simplement”, dit-il. “Je parle de mes blessures, de mes colères, mais aussi de ma gratitude envers la vie. Même si je suis cabossé, je n’ai pas peur. D’où le titre.”

Une polémique de plus… ou un rappel de sincérité ?

Les propos de Patrick Sébastien sur Léa Salamé et Jean-Luc Mélenchon ne manqueront pas de faire réagir. Certains y verront une énième provocation d’un homme qui cherche à exister médiatiquement. D’autres, au contraire, salueront le courage d’un artiste qui refuse de se plier au politiquement correct.

Quoi qu’il en soit, à 71 ans, Patrick Sébastien continue d’être fidèle à ce qu’il a toujours été : un franc-tireur du divertissement, un conteur populaire, un électron libre de la parole publique.

Et s’il s’attire encore les foudres de quelques-uns, il semble n’en avoir cure. “Tant qu’on parle de moi, c’est que je suis vivant”, dit-il souvent avec un sourire. Et, manifestement, il n’est pas prêt de se taire.