David Pujadas évoque son plus gros complexe et la difficulté à vivre avec : “J’ai mis du temps à m’en débarrasser”Berzane Nasser/ABACA

À 59 ans, David Pujadas revient sans détour sur un complexe qui l’a longtemps accompagné : sa petite taille. Dans les colonnes de Gala, le journaliste confie combien l’adolescence fut marquée par les moqueries, et comment il a dû puiser dans l’humour, puis dans ses relations amoureuses, la force de surmonter ce sentiment de différence.

Il est l’un des visages les plus familiers de l’information en France. Mais derrière le costume et l’assurance du présentateur aguerri se cache un homme qui, adolescent, a dû composer avec un complexe souvent passé sous silence : celui de la petite taille. Interrogé par nos confrères du magazine Gala, David Pujadas s’est confié avec une rare sincérité sur l’impact qu’a eu sa stature sur sa jeunesse. “C’est quelque chose qu’il a fallu surmonter. Quand on arrive à l’adolescence, qu’on a un an d’avance et qu’on fait 1,65 mètres, certaines filles sont bien plus grandes que vous. Pour séduire, je faisais le malin, je misais sur l’humour et la vivacité. Et heureusement, ça a marché. Mais j’ai mis du temps à me débarrasser du sentiment de ma différence”, a-t-il déclaré.

Le poids du regard des autres

Le journaliste de 59 ans décrit une adolescence parfois cruelle, où les moqueries s’invitaient régulièrement. “Quand vous êtes ado et que les filles vous disent : ‘Il faut manger de la soupe’ ou que les garçons vous lancent : ‘T’es pas en quatrième, t’es en CM2’, alors il faut arriver à se blinder et, pour le faire, il faut avoir confiance en soi. Ou avoir un bon sens de la repartie, ce que je n’avais pas”, a-t-il regretté.

Ces phrases, banales en apparence, laissent pourtant des traces. Car la taille, souvent érigée en critère implicite de virilité, peut être source de complexes profonds chez les garçons et les hommes. Beaucoup apprennent à composer avec ce stigmate, à trouver des parades, à développer d’autres atouts. Pour David Pujadas, ce fut l’humour et la vivacité d’esprit, devenus au fil du temps des armes précieuses.

La confiance retrouvée grâce à l’amour

Mais au-delà des rires forcés et des pirouettes, c’est dans ses expériences personnelles que l’ancien présentateur du 20 heures de France 2 a appris à se libérer de ce fardeau. “Ce sont les relations amoureuses qui m’ont permis de prendre confiance en moi”, a-t-il avoué. Car dans le regard de l’autre, il a trouvé une reconnaissance qu’il peinait à s’accorder lui-même.

Aujourd’hui encore, l’ombre de ce complexe n’a pas totalement disparu… Le journaliste l’admet avec franchise : “Je ne dirais pas qu’il ne me reste pas des fêlures. Celui qui le nie, il ment. Cette petite sensation, on la ressent toujours quelque part. On l’a apprivoisée, elle ne vous empêche pas de dormir, vous n’y pensez même plus mais ça ne quitte jamais votre identité, d’une certaine manière”.