Gérard Depardieu face à la cour criminelle de Paris pour viols sur l’actrice Charlotte Arnould Lafargue Raphael/ABACA

Renvoyé devant la cour criminelle départementale de Paris, Gérard Depardieu sera jugé pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, qui avait porté plainte en 2018.

Une juge d’instruction a ordonné le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle départementale de Paris pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould. L’information a été confirmée mardi 2 septembre par l’Agence France-Presse, citant des sources proches du dossier, après un réquisitoire du parquet rendu en août 2024. Charlotte Arnould avait porté plainte le 27 août 2018 pour des faits survenus les 7 et 13 août de la même année dans l’hôtel particulier parisien de l’acteur.

Charlotte Arnould salue cette décision 

Le parquet avait estimé dans son réquisitoire que “Gérard Depardieu [avait] contraint la victime à se soumettre à sa volonté de lui imposer des actes sexuels et qu’elle n’[avait] pas été en capacité de s’y opposer”. Sur Instagram, la comédienne de 29 ans a réagi à la décision judiciaire. “C’est énorme. Je suis soulagée”, a-t-elle confié, évoquant “sept ans d’horreur et d’enfer” puis d’ajouter : “L’ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire“.

Son avocate, Me Carine Durrieu-Diebolt, s’est dite “extrêmement satisfaite” auprès de Franceinfo, voyant dans ce renvoi “un moment de vérité judiciaire dans cette affaire”. Elle a précisé que “l’ordonnance de la juge d’instruction ordonne le renvoi de Gérard Depardieu devant la Cour criminelle pour des agressions sexuelles et viols par pénétration digitale à deux dates les 7 et 13 août 2018“, au domicile parisien de l’acteur. “Nous sommes soulagées et confiantes, ma cliente et moi. C’est une forme de vérité judiciaire pour Charlotte en attendant le procès criminel. Cette ordonnance est également une réponse aux allégations mensongères portées à son encontre dans certains médias”, a-t-elle souligné.

Silence radio du côté de Gérard Depardieu

L’acteur de 76 ans conteste pour sa part ces accusations, affirmant qu’il s’agissait d’une relation consentie. Dans une lettre publiée dans Le Figaro en octobre 2023, il écrivait : “Jamais au grand jamais, je n’ai abusé d’une femme. Une femme est venue chez moi une première fois, le pas léger, montant de son plein gré dans ma chambre. Elle dit aujourd’hui y avoir été violée. Il n’y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation”. Sollicité par l’AFP ce mardi, son avocat n’a pas fait de commentaire. Ce procès s’ouvrira alors que Gérard Depardieu a déjà été condamné en mai dernier à dix-huit mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles survenues en 2021 sur le tournage des Volets verts, une condamnation dont il a fait appel.