Le débat autour du Ballon d’Or 2025 n’a jamais été aussi explosif. Sur le plateau de l’émission El Chiringuito, une véritable tempête médiatique s’est abattue lorsque Bruno Porcio, journaliste sportif originaire du Salvador et correspondant pour la presse espagnole, a violemment critiqué la candidature de Lamine Yamal. Connu pour ses prises de position tranchées, Porcio avait déjà fait parler de lui l’an passé en refusant de voter pour Vinícius Jr. Cette fois, c’est le jeune prodige du FC Barcelone qui est au cœur de la polémique.

Tout a commencé lorsque l’animateur du programme a lancé le sujet : « Le Ballon d’Or 2025 sera-t-il pour Lamine Yamal ? ». Un silence tendu a précédé la réaction cinglante de Porcio. « On parle d’un joueur de 17 ans, encore adolescent, et déjà on le couronne roi du monde. C’est absurde ! », a-t-il lâché, provoquant immédiatement un tollé sur le plateau. Pour le journaliste, les médias espagnols et en particulier les supporters du FC Barcelone ont « fabriqué un mythe » autour de Yamal sans que ce dernier n’ait encore prouvé sa suprématie sur la scène internationale.

Selon Porcio, « Lamine Yamal n’a encore rien gagné d’important, ni Ligue des champions, ni Euro, ni Coupe du monde ». Il estime que le Barça a commis une erreur stratégique en lui offrant un contrat colossal à un âge aussi jeune. « C’est un enfant à qui l’on a mis sur les épaules le poids d’un pays entier », ajoute-t-il. Sa déclaration la plus provocatrice est sans doute celle où il ironise : « Si l’Espagne veut tant que Yamal ait un Ballon d’Or, qu’elle en crée un spécial, un Ballon d’Or national, décerné par El Chiringuito ! »

Barça : Yamal bientôt opéré ? Le verdict tombe !

Face à cette attaque, les chroniqueurs de l’émission, notamment Cristóbal Soria, n’ont pas tardé à réagir. Soria, fervent défenseur de Yamal et admirateur du jeu barcelonais, a explosé : « Mais tu te rends compte de ce que tu dis ? Ce gamin est l’avenir du football espagnol, le symbole d’une génération qui redonne espoir à tout un pays ! ». La tension est montée d’un cran lorsque Porcio a répliqué calmement : « L’espoir, ce n’est pas un trophée. »

La discussion s’est alors enflammée, chacun tentant d’imposer sa vision. Pour les partisans de Yamal, le jeune ailier a bouleversé le football mondial grâce à son talent précoce, sa maturité exceptionnelle et sa capacité à briller dans les grands rendez-vous. À seulement 17 ans, il est déjà titulaire au Barça et en équipe nationale espagnole, enchaînant les buts et les passes décisives. « Regarde ses chiffres, regarde son influence sur le jeu ! », a crié un autre intervenant.

Mais Bruno Porcio, imperturbable, a tenu sa ligne. Selon lui, la hype autour de Yamal est davantage un produit de communication qu’un véritable accomplissement sportif. « On a fait la même chose avec Ansu Fati, souvenez-vous. On l’a comparé à Messi, et où est-il aujourd’hui ? », a-t-il rappelé, cinglant. Il accuse les médias espagnols d’avoir perdu toute objectivité dès qu’un joueur du Barça ou du Real Madrid entre en scène.

Porcio en a également profité pour défendre un autre nom : Ousmane Dembélé. Pour lui, l’attaquant du Paris Saint-Germain, vainqueur de la Ligue des champions et auteur d’une saison exceptionnelle, est le véritable favori légitime. « Dembélé a gagné, a marqué, a fait gagner son équipe. Il a transformé le PSG en une machine de guerre. Si on parle de mérite, c’est lui le Ballon d’Or. »

Ses propos ont fait bondir Soria : « Mais Dembélé ? Sérieusement ? Il a été irrégulier pendant des années ! ». Bruno Porcio a alors rétorqué, implacable : « Et Yamal, qu’a-t-il prouvé ? Rien, sinon qu’il est espagnol. Si Yamal était brésilien ou argentin, personne ici ne parlerait de Ballon d’Or. »

Cette phrase a provoqué un vacarme sur le plateau. Les cris se sont mêlés aux rires nerveux, et Michel Serran, un autre chroniqueur, a tenté de calmer la discussion. Mais le mal était fait. Porcio avait touché une corde sensible : la fierté nationale. Les Espagnols, après des années sans successeur à Iniesta ou Xavi, ont trouvé en Yamal un nouveau héros, un symbole de renaissance footballistique.

Pourtant, Bruno Porcio persiste et signe. Dans une interview accordée à un média en ligne après l’émission, il a précisé : « Je ne déteste pas Yamal. C’est un joueur phénoménal, prometteur, mais il faut arrêter de confondre potentiel et accomplissement. Le Ballon d’Or doit récompenser une carrière, pas une promesse. »

Ses propos ont été partagés des milliers de fois sur les réseaux sociaux, déclenchant une avalanche de réactions. Certains fans du Real Madrid ont salué son courage, tandis que les supporters du Barça l’ont insulté copieusement, l’accusant de jalousie et d’amertume. Même des anciens joueurs, comme Gerard Piqué et David Villa, ont pris la parole. Piqué a écrit sur X (anciennement Twitter) : « Critiquer un gamin de 17 ans qui porte un pays sur ses épaules, c’est petit. »

Mais Porcio ne semble pas prêt à changer d’avis. Il conclut son argumentaire d’une phrase restée virale : « Le problème n’est pas Yamal, c’est l’Espagne qui a besoin d’un héros à tout prix. »

Entre idolâtrie et réalisme, le débat autour du Ballon d’Or 2025 divise profondément le monde du football. D’un côté, ceux qui voient en Yamal la naissance d’un génie. De l’autre, ceux qui rappellent que le talent doit encore se transformer en titres pour être reconnu. Une chose est sûre : cette controverse n’a pas fini d’agiter les plateaux télévisés et les réseaux sociaux.