Cindy Morvan n’était pas seulement une ancienne championne de France de cyclisme : elle était une mère, une éducatrice, une bénévole passionnée, une figure locale dynamique à Calais. Son destin a basculé le vendredi 31 octobre 2025 dans un drame violent et abrupt : elle a été assassinée à cinquante-moins-un à Calais, un coup de feu dans les parties communes de son immeuble a mis fin à sa vie.

La nouvelle a provoqué une onde de choc dans le monde sportif mais aussi auprès de sa famille et des habitants de sa ville.

Âgée de 39 ans, Cindy laissait derrière elle deux enfants, un grand frère et un cadet encore mineur au moment du drame.

Les médias précisent que l’aîné a 20 ans, tandis que le plus jeune est encore mineur.

Ces deux jeunes, bouleversés, ont dû affronter non seulement la perte de leur mère adorée mais aussi l’exposition publique immédiate de leur douleur.

Cindy Morvan, 39 ans, abattue par sa rivale, était maman de deux enfants

Peu d’informations sont publiques sur leur nom, leur vie ou leur état-d’esprit précis : la discrétion reste de mise autour de ces jeunes victimes d’un drame familial. Cependant, certaines publications locales évoquent leur présence lors des hommages, et la mobilisation de la communauté sportive calaisienne autour d’eux.

Le club de cyclisme auquel était rattachée Cindy et la mairie de Calais ont exprimé leur compassion : « Mes pensées vont à ses deux enfants, à sa famille, à ses proches et à toute la communauté sportive profondément touchée par sa disparition », a écrit la maire de

Concernant les funérailles de Cindy Morvan, les détails officiels restent limités dans les médias : aucun grand article ne livre une description exhaustive de la cérémonie ni du lieu précis, mais il est établi que l’émotion était très forte à Calais, dans l’entourage sportif, familial et amical. Le déroulé semble avoir été sobre, intime, respectueux de la volonté de la victime et de sa famille. Le contexte du meurtre – suivi du suicide de l’auteure présumée, la compagne de l’ex-compagnon de Cindy – a encore accentué l’onde de choc.

Dans ce cadre douloureux, l’image de ces deux enfants aux funérailles est poignante : deux jeunes cœurs brisés, se tenant debout devant la dépouille de leur mère, dans un silence lourd de tristesse, entourés de camarades, de parents, de sportifs et d’habitants venus rendre hommage. La communauté est réunie pour consoler, pour se souvenir, pour donner un dernier adieu à celle qui avait tellement donné. Les médias repèrent cette scène comme l’une des plus difficiles à couvrir : elle épouse la perte, la séparation qui ne voulait pas exister, l’absence d’une figure maternelle et sportive dans leur vie.

Le traumatisme pour les enfants est immense. Non seulement ils perdent une mère aimante et engagée, mais également une partie de leur stabilité, de leur repère. Le plus jeune, mineur, se trouve potentiellement confronté à la réalité brutale d’un foyer décimé, tandis que l’aîné, à 20 ans, se voit acculé à la responsabilité d’assister à la cérémonie, de recevoir les condoléances, de se tenir debout face aux caméras et à l’émotion collective. Ce type d’épreuve marque durablement, même pour les adultes ; pour des jeunes, c’est un choc qui peut façonner leur avenir avec une blessure profonde.

La communauté sportive, notamment le club local de l’UVC Calais, où Cindy intervenait comme entraîneuse et responsable de l’école de vélo, s’est mobilisée : « Elle incarnait l’engagement et la transmission », a déclaré l’un des responsables.

Des tournées de soutien, une cagnotte lancée pour venir en aide à la famille, des messages d’hommage, tout s’est mis en place autour de la famille en deuil. La maire de Calais, l’évoquant comme une « figure solaire », exprimait son incompréhension face à « une violence que rien ne peut excuser ».

Pour les enfants, cette mobilisation est un soutien mais aussi une source de pression : ils sont devenus malgré eux des figures publiques, symboles de la douleur d’une communauté. Le plus jeune est encore mineur, ce qui implique que ses proches cherchent à préserver son intimité, à lui éviter de devenir « l’enfant du drame ». Le plus âgé devra peut-être gérer à terme le rôle de référent familial, une charge lourde à porter si tôt.

La cérémonie, bien que privée, a donc revêtu une dimension publique : les drapeaux du club, les tenues sportives, les visages attristés des jeunes cyclistes qui avaient connu Cindy comme entraîneuse. Les images collent à un moment suspendu, où deux enfants, serrés l’un contre l’autre, en costume sombre ou manteau, un brin engourdis par le froid d’octobre, fixent la tombe ou l’église, tandis que leurs proches chuchotent, pleurent, prennent des photos furtives. Il n’est pas rare que l’un des enfants tienne une rose blanche – symbole de pureté, d’innocence – déposée sur le cercueil.

Au-delà de ce moment de deuil, c’est toute une réflexion collective qui s’instaure : la question de la violence conjugale ou de l’homicide suivi de suicide, le rôle des femmes dans le sport, la transmission des valeurs, mais aussi la fragilité des mères seules ou investies. Cindy Morvan, par son engagement, avait construit un univers de partage et d’espoir pour les jeunes cyclistes féminines. Son assassinat brutal rappelle que derrière ces utopies sportives se cachent parfois des réalités tragiques.

Pour les enfants, le chemin de la reconstruction sera long. Ils devront conjuguer la disparition d’un être cher et la reconstruction d’une vie sans elle. C’est pourquoi la communauté locale a multiplié les offres d’aide psychologique, de prise en charge scolaire, pour qu’ils ne soient pas seuls. Le club de vélo a plaidé pour que le lycée ou la mairie assistent à leur prise en charge, que les séances de sport deviennent aussi un lieu de soutien émotionnel.

Les funérailles, quant à elles, ont servi de point de rassemblement. Les discours des proches ont évoqué non seulement les performances sportives de Cindy, mais son rôle de mère : « Elle fêtait les victoires des enfants, elle était sur les bords de piste du dimanche, elle apprenait à nos jeunes à pédaler dans la boue ou à pédaler sous la pluie », a témoigné un ancien coéquipier. Ces mots ont résonné devant les enfants, parmi les larmes et les applaudissements retenus.

L’image de ces deux enfants – peut-être un frère et un cadet, l’un majeure et l’autre encore adolescent – marchant côte à côte, portant un bouquet ou une banderole « Maman, merci », restera gravée dans les mémoires. Elle incarne à la fois la perte d’une championne, mais surtout d’une mère, d’un refuge. Et ce sont eux qui, désormais, portent le flambeau de sa mémoire.

Dans les jours qui viennent, l’accent sera mis sur l’accompagnement des enfants. Le club de vélo envisage de créer une bourse ou un trophée à son nom, afin que son engagement envers le cyclisme féminin perdure. Les années à venir devront permettre aux jeunes d’avancer, de se reconstruire, et de faire vivre la mémoire de leur mère autrement que par la douleur.

Ainsi, la mort brutale de Cindy Morvan est une tragédie qui dépasse la sphère sportive. Elle est le rappel que le courage et l’engagement ne suffisent pas toujours à tenir à l’écart de la violence. Et pour ses enfants, aujourd’hui orphelins de mère, la route sera semée d’obstacles, mais aussi d’espoir : celui de voir, un jour, leur mère honorée, leur vie reconstruite, leur sourire retrouvé.