Il faudra s’armer de patience pour découvrir Le Mage du Kremlin au cinéma, le 21 janvier 2026. En attendant, le film du Français Olivier Assayas, au scénario signé Emmanuel Carrère, semble avoir séduit les spectateurs de la 82e édition de la Mostra de Venise, ce dimanche 31 août. Dans les colonnes du Parisien, Jude Law, l’acteur principal de cette adaptation du roman de Giuliano da Empoli, sorti en 2022, a détaillé sa préparation pour incarner le président russe. Il a aussi expliqué que le réalisateur lui avait demandé de s’approprier le rôle. « Il nous a laissé une totale liberté. Nous avons eu des conversations en amont, où il m’a expliqué qu’il voulait que je personnifie Poutine. Il ne souhaitait pas, par exemple, que je porte des prothèses faciales et du maquillage pour lui ressembler le plus possible », précise le Britannique de 52 ans.

Et c’est bluffant. Démarche, évolution physique et psychologique… La prestation de Jude Law impressionne et plonge les spectateurs dans près de 40 ans d’histoire politique de la Russie. Ce n’est pas la première fois que le père d’Iris Law se métamorphose pour un film. En 2003, dans Cold Mountain, il avait perdu beaucoup de poids pour interpréter Inman, un soldat exténué par la guerre de Sécession. Mais aussi dans Dom Hemingway en 2015, pour la série The Young Pope et, plus récemment, dans le film Le Jeu de la reine (2024), dans lequel il campe le très affaibli roi Henri VIII, déjà au côté d’Alicia Vikander.

Jude Law dans la peau de Vladimir Poutine : ses recherches ont tourné à l’obsession !

Pensé comme un thriller politique, le Mage du Kremlin met en scène la relation entre Vladimir Poutine et son proche conseiller fictif, Vadim Baranov, incarné avec brio par Paul Dano. Le mage auquel fait référence le titre, c’est lui. Et s’il n’existe aucun homme à ce nom dans les arcanes du pouvoir de Moscou, son personnage est bel et bien inspiré de membres réels du cercle restreint du chef d’État.

Dans cette même interview, Jude Law déclare s’être immergé dans la vie de Vladimir Poutine à travers de nombreuses archives et en lisant des livres racontant son enfance, ses influences : « Je ne savais pas grand-chose sur lui avant de tourner le film. (…) Voulant en savoir davantage sur son passé, je me suis d’abord dirigé vers des archives qui le décrivent lorsqu’il était enfant, et qui expliquent quelles influences il avait pu avoir quand il était jeune homme et comment il a bâti sa carrière. » La star de The Holiday  admet par ailleurs que son intérêt pour la vie et la carrière du « Tsar » est, au bout d’un moment, devenu une idée fixe. « Quand vous ouvrez la porte d’un tel sujet, vous pouvez vous y perdre… Jusqu’à l’obsession : j’ai été, durant un temps, obsédé par Poutine et l’histoire récente de la Russie », confie le comédien.