Kendji Girac blessé par balle : un an après l’incident, le gendarme qui est intervenu à Biscarosse raconte

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Un an après l’incident de Kendji Girac, un gendarme raconte les dessous d’une enquête pleine de rebondissements. Voici ce que l’on sait.

À peine 24 heures après avoir accueilli son deuxième enfant, Kendji Girac était déjà de retour sur scène. Le dimanche 18 mai, à Lyon, il participait aux 50 ans du groupe Franck Provost au Centre des Congrès. Un moment fort, chargé d’émotion, où le chanteur a livré une prestation intense, interprétant ses titres les plus emblématiques, de Color Gitano à Andalouse.

Ce geste fort, loin d’être anodin, a touché en plein cœur son public. Il démontre une nouvelle fois à quel point Kendji reste fidèle à son art et à ceux qui le suivent depuis ses débuts. Sur les réseaux, ses admirateurs ont salué sa générosité et sa sincérité. Une preuve aussi qu’il tente d’équilibrer, avec justesse, sa vie privée et sa carrière, malgré les turbulences récentes. D’ailleurs, s’il a dévoilé un cliché touchant de la naissance – une main de bébé dans celle d’un adulte –, il est resté discret sur les détails, notamment le prénom de l’enfant. Mais derrière cette renaissance, une blessure reste présente.

« Il fallait aller plus loin que la fonction de gendarme » : un an après, un témoin clé de l’affaire Kendji Girac témoigne

Dans la nuit du 21 au 22 avril 2024, Kendji est découvert gravement blessé par balle à Biscarrosse, sur un terrain occupé par la communauté des gens du voyage. L’incertitude plane pendant plusieurs jours : s’agit-il d’un accident, d’un geste volontaire ou d’une agression ? La confusion est telle que le pays tout entier s’interroge. C’est finalement le procureur de Mont-de-Marsan qui, lors d’une conférence de presse, affirme que le chanteur aurait voulu faire peur à sa compagne en mimant une tentative de suicide avec une arme acquise sur une brocante. Un geste mal calculé et lourd de conséquences.
Si cette version choque et divise, un acteur clé des premières heures vient de livrer son témoignage. Éric Raoul, adjudant-chef présent cette nuit-là, s’est confié au journal Sud Ouest. Il se rappelle d’une intervention délicate : « Je me retrouve dans un camp de gens du voyage avec des personnes qui certifient qu’il ne s’est rien passé. » Face à l’inquiétude de la compagne de Kendji et de ses proches, il choisit une approche humaine :

 Je prends le temps de dialoguer, de trouver le bon point d’entrée, la famille de la victime, pour créer un lien de confiance. Il faut aller plus loin que la seule fonction de gendarme. 

Une affaire hors norme et un emballement médiatique inévitable

Dès les premiers interrogatoires, le gendarme comprend que cette affaire dépasse le simple fait divers. Kendji Girac, figure populaire, blessé dans des circonstances troublantes, attire naturellement les projecteurs. « La semaine a été très longue », confie-t-il. Mais dès le mercredi, alors qu’ils entendent enfin la victime, tout devient plus clair : « On comprend qu’il n’y a rien de criminel. Mon expérience m’a permis de rester serein. »
Malgré une enquête rapidement classée, cet épisode reste gravé dans la mémoire du gendarme. Et sans doute aussi dans celle du chanteur. Car si Kendji reprend aujourd’hui le chemin des projecteurs avec un bébé dans les bras et un micro à la main, il porte en lui les cicatrices d’un accident qui aurait pu lui être fatal. Reste à savoir si l’artiste réussira à faire de cette épreuve une nouvelle force – ou si ce drame, aussi intime que médiatisé, continuera à hanter l’homme derrière la star.