Procès de la maison de l’horreur dans le Gers : qui est l’homme accusé d’avoir torturé ses enfants et violé ses ex-compagnes ?

La polygamie est l’emprise sont au cœur d’un procès inédit devant les assises du Gers qui s’ouvrent ce lundi 10 novembre. Principal accusé, cet homme décrit comme charismatique s’était autoproclamé maître spirituel d’une communauté. Il est accusé de viols, violences sur ses ex-compagnes et tortures sur ses enfants. Qui est-il ? Quelle sera son attitude devant la cour ?
Né en 1980 à Bouaké en Côte-d’Ivoire, issu d’un milieu modeste, Makhete M. quitte son pays d’origine pour s’installer à Dijon alors qu’il n’a que 16 ans. Sportif, il pratique le basket à haut niveau avant d’épouser sa première compagne dans les années 1990.
Le silence feutré de la campagne gersoise vient d’être brisé par le fracas d’un procès qui dépasse l’imagination. À Auch, la cour d’assises se penche cette semaine sur un dossier d’une noirceur absolue, celui que les médias ont déjà surnommé “l’affaire de la maison de l’horreur”. Dans le box des accusés, un homme au visage fermé, un père, un conjoint. Sur le banc des parties civiles, des fantômes : ses enfants et ses ex-compagnes, venus chercher la justice après des années d’un calvaire indicible.
Les chefs d’accusation sont d’une brutalité qui heurte la conscience : actes de torture et de barbarie sur mineurs, viols aggravés, violences habituelles. L’homme qui fait face à ses juges n’est pas un inconnu tombé du ciel ; il est le patriarche, le centre d’un système familial qu’il aurait transformé en chambre de torture privée.
Mais la question qui brûle toutes les lèvres, au-delà de l’effroi, est celle posée par l’instruction : qui est vraiment cet homme ? Comment un individu peut-il porter le masque de la normalité tout en étant le bourreau de sa propre chair ?
Le profil du “gourou domestique”
Pour comprendre l’horreur, il faut d’abord comprendre l’architecte du système. L’homme jugé dans le Gers, dont l’identité reste protégée par la sobriété judiciaire, ne correspond pas au cliché du monstre identifiable au premier regard. C’est là, peut-être, le premier piège. Les témoignages recueillis durant l’enquête dépeignent un individu caméléon, capable de séduire en société mais se transformant en tyran absolu une fois la porte de la maison refermée.
Les experts psychiatres qui l’ont examiné évoquent une structure psychologique complexe, mêlant des traits narcissiques, une psychopathie latente et un besoin obsessionnel de contrôle. Cet homme n’aurait pas agi par pulsions désordonnées, mais selon une logique méthodique de domination. Il se serait érigé en “gourou domestique”, un maître tout-puissant décidant du droit de vivre, de souffrir, de manger ou d’être “puni”.
Ses ex-compagnes, qui ont eu le courage de parler, décrivent un processus d’assujettissement implacable. La séduction initiale laisse place à l’isolement. Il coupe les ponts avec l’extérieur, la famille, les amis. Puis vient le dénigrement, la destruction de l’estime de soi. Enfin, la violence physique et sexuelle, présentée non comme une agression, mais comme une “correction” ou un “droit” conjugal. Le viol, dans ce contexte, devient l’outil ultime de la possession, la négation totale de l’autre en tant qu’individu.
L’engrenage de la terreur infantile
Si l’emprise sur ses compagnes était totale, celle exercée sur ses enfants était absolue. Les faits de torture et de barbarie décrits dans l’acte d’accusation glacent le sang. Il ne s’agit pas de “simples” corrections, mais d’un catalogue de sévices infligés avec une cruauté réfléchie.
L’enquête aurait révélé des punitions s’étalant sur des jours, des privations de nourriture, des humiliations physiques et psychologiques conçues pour briser toute volonté de résistance. Les enfants auraient vécu dans un état de terreur permanent, conditionnés à obéir au moindre froncement de sourcil du père. Ils étaient les otages d’un système où le bourreau était aussi la figure d’autorité, brouillant toutes les lignes entre protection et danger.
Ce huis clos infernal s’est nourri du silence. Les enfants, souvent déscolarisés ou maintenus dans un isolement social quasi total, n’avaient aucun point de comparaison, aucune fenêtre sur un monde “normal”. La maison, lieu de refuge par excellence, était devenue leur prison.
La faillite du voisinage : “On ne voyait rien”
Comme dans de trop nombreuses affaires de ce type, de l’affaire Fritzl en Autriche à des cas plus récents comme celui de Nogaro, également dans le Gers, où une suspicion de maltraitance sur 29 enfants avait émergé en 2022, la même question revient : comment est-ce possible ? Comment personne n’a-t-il rien vu ?
Les voisins, interrogés, tombent des nues. “Une famille discrète”, “on n’entendait jamais de bruit”, “il disait bonjour poliment”. Cette façade de normalité était l’arme la plus efficace de l’accusé. La peur qu’il inspirait à l’intérieur était si intense qu’elle garantissait un silence parfait à l’extérieur. Les victimes, terrifiées par des menaces de mort, devenaient les gardiennes involontaires du secret.
L’enquête mettra sans doute en lumière les quelques signaux faibles qui ont été émis. Une visite médicale évitée, une absence scolaire justifiée à la hâte, des enfants portant des vêtements longs même en été pour cacher les marques. Mais dans une société où le “chacun chez soi” est devenu la règle, et où l’on hésite à s’immiscer dans la vie privée d’une famille, ces signaux n’ont pas été suffisants pour déclencher l’alerte. Les services sociaux, peut-être, ont-ils été contactés ? Le procès devra faire la lumière sur d’éventuels dysfonctionnements ou sur l’habileté diabolique de l’accusé à déjouer la vigilance collective.

La parole libérée et le chemin de la reconstruction
Ce procès, qui se tiendra très probablement à huis clos pour protéger l’intimité des victimes, est plus qu’une simple procédure judiciaire. C’est le premier acte de la reconstruction. Pour les ex-compagnes, c’est l’instant où leur statut de victime est enfin reconnu publiquement, où le “consentement” présumé sous la terreur est requalifié pour ce qu’il était : un viol. C’est l’opportunité de voir leur bourreau, non plus comme une figure omnipotente, mais comme un simple accusé dans un box.
Pour les enfants, le chemin sera encore plus long. Les traumatismes infligés durant les années de formation sont profonds. Ils doivent réapprendre ce qu’est la normalité, la sécurité, et la confiance en l’adulte. La justice, en nommant les crimes, en condamnant le coupable, pose la première pierre. Elle dit à ces enfants : “Ce que vous avez vécu n’est pas normal. Vous n’êtes pas coupables. Votre père l’est.”
L’homme dans le box, lui, nie ou minimise. Il parle de “principes éducatifs stricts”, de “conflits de couple”. La stratégie de défense classique du manipulateur : inverser la culpabilité, se poser en victime d’un complot ourdi par ses ex-compagnes. Mais face à la convergence des témoignages des enfants, qui racontent la même horreur, et aux constats des médecins légistes, sa défense semble fragile.
La société gersoise, et la France entière, retient son souffle en attendant le verdict. Cette affaire nous rappelle une fois de plus que les monstres ne sont pas toujours des inconnus rôdant dans l’ombre. Ils peuvent avoir les clés de la maison, partager le repas du soir, et porter le nom de “père”. Elle nous interroge brutalement sur notre capacité collective à entendre les murmures derrière les murs trop silencieux.
News
Ce qui s’est passé : Patrick Sébastien revient sur ses différends avec Léa Salamé après son passage dans son émission.
Ce qui s’est passé : Patrick Sébastien revient sur ses différends avec Léa Salamé après son passage dans son émission. Invité…
Mort d’Emile : La mairie refuse le caveau familial, le petit garçon ne sera finalement pas enterré au Vernet
Mort d’Emile : La mairie refuse le caveau familial, le petit garçon ne sera finalement pas enterré au Vernet Emile, dont…
Drame d’Émile : Les grands-parents font leur retour explosif au Haut-Vernet après sept mois d’absence – Une révélation choc à leur arrivée !
Drame d’Émile : Les grands-parents font leur retour explosif au Haut-Vernet après sept mois d’absence – Une révélation choc à…
Décès de Lee Tamahori : le réalisateur souffrait d’une terrible maladie, une maladie dont vous n’avez jamais entendu parler auparavant.
Décès de Lee Tamahori : le réalisateur souffrait d’une terrible maladie, une maladie dont vous n’avez jamais entendu parler auparavant. Ce…
David Hallyday dévoile un projet qui n’a jamais vu le jour avec ses parents : “Les Hallyday 3…”
David Hallyday dévoile un projet qui n’a jamais vu le jour avec ses parents : “Les Hallyday 3…” Lors d’une…
Philippe Manoeuvre révèle qui est la star “la plus détestable” qu’il a rencontrée
Philippe Manoeuvre révèle qui est la star “la plus détestable” qu’il a rencontrée Tous ceux qui s’en souviennent le diront,…
End of content
No more pages to load






