L’aventure de la Star Academy 2025, lancée le 18 octobre avec l’entrée des 17 élèves de cette treizième saison dans le mythique château de Dammarie-les-Lys, représente pour les participants une période d’immersion totale, un concentré d’apprentissage artistique et de vie en communauté. Entre les cours exigeants de chant avec Sofia Morgavi, de théâtre avec Alain Degois, de danse avec Jonathan Jenvrin, et d’expression scénique sous l’œil avisé de Marlène Schaff, les jeunes artistes tels que Léo, Théo L., Ambre, et bien sûr, Jeanne, forgent des souvenirs qui marqueront à jamais leur parcours. Cependant, au-delà de la performance et de la compétition, le château lui-même, avec ses objets du quotidien, devient un réceptacle d’émotions, et pour certains, une véritable source d’objets fétiches à emporter.

C’est dans cet esprit de conservation et d’attachement que, ce vendredi 31 octobre, Jeanne a fait des confidences légères mais révélatrices à sa camarade Mélissa, capturées par le live de TF1+. Installées dans le salon, un lieu d’ordinaire dédié aux discussions sérieuses ou aux moments de détente, les deux académiciennes ont abordé un sujet plus anodin, mais chargé de sens : les objets que Jeanne comptait “récupérer” au moment de son inévitable départ. Avec une franchise désarmante, elle a dressé une liste succincte mais éloquente des éléments qui lui importent le plus : « Je prendrai la gourde, le carnet, le bol. Il est stylé aussi le tapis », a-t-elle déclaré. Cette affirmation, prononcée avec un ton de détermination amusée, révèle une conscience aiguë de l’aspect éphémère de l’aventure et le désir profond de matérialiser son passage dans ces murs historiques. Il est peu probable qu’elle puisse emporter le tapis, objet de grande taille et appartenant clairement au décorum de l’émission, mais pour les autres éléments, l’affaire semble plus aisée, voire tolérée.

Ce souhait de s’approprier des « souvenirs matériels » n’est pas un cas isolé, mais plutôt une tradition non officielle et amusante qui se perpétue de saison en saison. Les objets cités par Jeanne – la gourde, le carnet, le bol – ne sont pas des trésors de grande valeur, mais des témoins silencieux du quotidien intense de la Star Academy. La gourde symbolise les heures de répétitions et l’effort physique ; le carnet est le dépositaire des leçons, des notes de mise en scène, mais aussi des pensées intimes ; quant au bol, gravé peut-être, il incarne les repas partagés et la vie en communauté. Ces objets sont des ancres émotionnelles. L’élève veut emporter une petite partie de la Star Academy avec elle, un fragment de l’expérience qui ne s’effacera pas avec le temps.

La confidence de Jeanne trouve d’ailleurs un écho direct dans les révélations d’un candidat précédemment éliminé. Mehdi, qui a quitté le château lors d’une élimination antérieure (avant celle attendue du 1ᵉʳ novembre entre Lenny, Noah ou Ema), a confirmé cette pratique dans une interview accordée à TV Actu. Il a admis avoir suivi la même impulsion, se positionnant comme un précédent audacieux pour Jeanne. « Tout ce que je pouvais ramener, je l’ai ramené. Tout ce que je pouvais prendre, je l’ai pris », a-t-il affirmé sans ambages. Mehdi a même précisé sa « prise de guerre » : « il y avait des bols gravés avec nos prénoms, j’ai pris le mien. Il y avait des mocassins… Je ne sais pas si on avait le droit, mais je les ai pris ». L’élément clé ici est la phrase : « Je ne sais pas si on avait le droit », qui confère à cet acte une dimension légèrement transgressive, un petit plaisir coupable qui renforce le caractère unique du souvenir. Il a même exprimé un léger regret : « j’aurais dû prendre plus de trucs », montrant à quel point l’attachement aux objets du château est fort une fois l’aventure terminée.

L’admission de Mehdi et la planification ouverte de Jeanne mettent en lumière une tension amusante entre les règles strictes d’un jeu télévisé et le besoin humain de possession mémorielle. Le fait que les bols soient gravés avec leurs prénoms suggère une tolérance tacite de la production pour ces objets personnalisés, qui sont, après tout, des cadeaux symboliques. Cependant, le reste (gourdes, tapis, mocassins) relève plus du domaine de la « subtilisation amicale ». Pour le public, ces révélations ajoutent une couche d’humanité et de sympathie aux candidats. Elles montrent que derrière les artistes en herbe se cachent de jeunes gens attachés aux détails qui construisent leur quotidien. Le « vol » d’un bol ou d’une gourde n’est pas un acte de délinquance, mais un témoignage sincère de l’importance de l’expérience vécue à Dammarie-les-Lys.

En fin de compte, que Jeanne emporte sa gourde, son carnet ou même qu’elle tente audacieusement de dissimuler le fameux bol stylé, l’enjeu n’est pas matériel. C’est l’affirmation d’une identité et d’une histoire propre au sein d’un format médiatique hyper-contrôlé. Ces petits objets deviendront des reliques, des preuves tangibles de leur passage dans cette académie de stars. La discussion entre Jeanne et Mélissa, et les révélations passées de Mehdi, rappellent ainsi que la Star Academy est autant une compétition artistique qu’une école de vie, dont on ne repart jamais vraiment les mains vides, même si l’on doit glisser quelques souvenirs dans sa valise en douce.