Nichée dans les reliefs boisés de la Californie, la Résidence Davidson, signée par l’architecte James Hubbell semble être un mix de la maison de Frodon Sacquet, et de la cité des elfes de Fondcombe, entre courbes élégantes et influences Art déco qui en font un bijou fascinant de créativité.

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Dans la végétation californienne, la Résidence Davidson a des airs de maison rêvée à mi-chemin entre un demeure elfique, et la maison du changeur de peau Beorn, avec son jardin aussi luxuriant que champêtre.© Collin Erie

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Dans la végétation californienne, la Résidence Davidson a des airs de maison rêvée à mi-chemin entre un demeure elfique, et la maison du changeur de peau Beorn, avec son jardin aussi luxuriant que champêtre.

 © Collin Erie
Un petit palace d’environ 75 mètres carrés aux murs extérieurs lisses se cache entre les arbres des montagnes californiennes de Santa Ysabel. Digne de Tolkien, la maison, imaginée et sculptée entièrement à la main en quelques années de travail avec l’aide de l’artiste californien James T. Hubbell, mêle la courbe de l’acier aux vitraux colorés, ainsi que la pierre, le bois, et la lumière naturelle dans un ensemble aussi organique que féerique. En vente depuis quelques mois pour la modique somme de 775 000 dollars américains, elle compte deux chambres et une salle de bains au style marqué par l’esprit créatif de son architecte, entre désir de vivre plus lentement, et d’appréhender le monde sous un angle plus écologique. Selon Agents of Architecture, qui propose la propriété à la vente, « la Résidence Davidson incarne l’idéalisme des années 70 à travers le prisme de résidences rares, construites à la main par des artistes ».
Un rêve familial haut en couleurs
Après avoir acheté deux tiers d’hectares de terre boisée au début des années 1970, la famille Davidson se lance dans un grand projet, celui de construire sa propre maison, et de prendre le temps qu’il faudra pour la terminer. La terre en question se trouve le long de l’ancienne route 80, aujourd’hui nommée Alpine Boulevard à Santa Ysabel en Californie, alors, Carl et Marilyn Davidson font appel à James T. Hubbell, afin de pouvoir planifier les futurs travaux ensemble, pour un jour résider dans cette maison avec leurs quatre filles. Avec le label Earth Form Builder, Hubbell et l’architecte Robert W. Thiele élaborent ainsi le design d’une structure ovale avec une forme de dôme entre acier, armature en formes d’arches comme celles d’une chapelle, treillis métallique et gunite. Enfin, le projet de construction démarre en 1975 après l’obtention du permis de construire, et la planification du chantier, car la famille a réuni les fonds, le soutien, et les bras nécessaires pour se lancer dans ce projet qui durera quatre ans.

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La cuisine de la Résidence Davidson est marquée par des tons chauds qui créent une impression de confort, rendu fantasque par les couleurs des vitraux aux fenêtres.

 © Collin Erie
Pour élever la Résidence Davidson, des arêtes d’acier ont été chauffées et pliées à la main sur place, ce qui a permis de créer les nervures qui rayonnent depuis la cheminée centrale pour soutenir l’intégralité de la structure. Le dôme présente également de larges fenêtres entre verre et vitrail réminiscent non seulement de l’Art nouveau, mais aussi de ce qui serait plus tard l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux, tournée dans les années 2000 par Peter Jackson, avec sa représentation presque éthérée de la cité des elfes de Fondcombe, entre nature et architecture tout en courbes élégantes. « Au-delà des meubles et de l’escalier en séquoia, la plupart des surfaces sont animées par une palette riche en textures et en couleurs de pierre, de carrelage, de cuivre, d’acier et de verre », explique Agents of Architecture. D’autres éléments de l’intérieur rappellent quant à eux la Comté, et les maisons de hobbit aux briques rouges, aux éléments de bois anciens et chaleureux, et aux jardins fleuris rappelés ici par les mosaïques colorées qui ornent par endroits sols, murs, et plafonds. Les luminaires qui baignent l’intérieur de lumière dorée sont également faits main pour se marier avec un ensemble de rampes, d’éléments décoratifs de métal torsadé, et de vases en vitraux artisanaux.

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Dans la maison, les nervures d’acier sous l’enduis des murs font l’effet d’ossature, comme si le bâtiment était une structure vivante remplie d’éléments fantasques et merveilleux.

 © Collin Erie
Toute une histoire à saisir
Au fil des années, la maison a acquis de la visibilité visibilité grâce à son apparition dans le livre d’Otto B. Rigan, From the Earth Up: The Art and Vision, avec ses photos en noir et blanc qui illustraient l’aspect spectaculaire de la maison finie, et d’autres de la maison en cours de construction, dont une photo particulièrement spectaculaire de deux hommes maniant un tuyau de gunite pour pulvériser du béton sur la structure en acier de la maison. Grâce à cette visibilité, et l’intérêt qu’elle a pu générer, la Résidence Davidson a eu plusieurs propriétaires. « En 2000, les Davidson ont vendu leur résidence visionnaire à Susan Cassidy, qui l’a ensuite cédée à Walter et Susan Allen, en 2005. Le propriétaire actuel, Charles « Chuck » Samples, a acquis la maison en 2013 et en assure la garde depuis », explique Agents of Architecture. Aujourd’hui, « la maison symbolise une époque révolue tout en restant intemporelle. La végétation indigène environnante attire les visiteurs vers la partie basse du terrain, le ruisseau alpin idyllique qui délimite la propriété au sud ».