Confidences inattendues : avant de couvrir la Coupe du monde féminine, Isabelle Ithurburu révèle une nouvelle vie qu’elle décrit comme un véritable conte de fées, affirmant être “hyper gâtée”, des propos qui suscitent fascination, jalousie et admiration, tout en révélant l’envers d’un quotidien éclatant sous les projecteurs médiatiques planétaires.

“Je suis vraiment hyper gâtée” : Ithurburu se livre sur sa nouvelle vie avant le Mondial féminin Abaca / Icon Sport – Joly Victor

Présentatrice du journal télévisé de 13h00 sur TF1 du 14 juillet au 15 août, Isabelle Ithurburu a basculé très vite sur l’animation d’un magazine diffusé lors des rencontres du XV de France féminin durant la Coupe du monde dont les plus grandes affiches seront à suivre sur la première chaîne française. L’occasion d’évoquer avec l’ancienne journaliste de Canal + l’événement à venir mais aussi de revenir sur son actualité.

Vous serez à la présentation du magazine autour des rencontres de l’équipe de France féminine pendant cette Coupe du monde qui se déroule en Angleterre. Quel est votre plaisir de retrouver les terrains de rugby ?

Pour moi, c’est un petit bonus, mais le plus important, c’est que nous aurons sur TF1 toutes les plus grandes rencontres des Bleues. Malgré ce petit partage sur les matchs de poules (France télévision diffusera deux des trois matchs de poule du XV de France féminin), nous aurons tous les grandes rencontres en exclusivité, et notamment le premier match des Bleues. Déjà, rien que ça, c’est génial. L’idée, c’est aussi de mettre en avant le sport féminin, en l’occurrence le rugby. La preuve, nous allons diffuser le premier match contre l’Italie en prime time le samedi 23 août, avec Stefan Etcheverry et Marie Sempéré aux commentaires, et Inès Hirigoyen en bord terrain. Quant au magazine que je présenterai avec Coumba Diallo (ancienne joueuse de l’équipe de France), contrairement à la coupe du monde masculine en 2023 où j’étais en plateau, j’aurai le plaisir de le faire en bord de terrain. En 2023, j’avais d’ailleurs été un peu frustrée. Donc là, je suis vraiment contente. Nous serons au plus près des actrices de cette compétition. Selon l’horaire du match, il y aura un magazine avant ou après la rencontre et la durée pourra varier. Mais ce qui me plaît aussi, c’est que cette compétition se déroule en Angleterre, un vrai pays de rugby.

Est-ce si différent de traiter le rugby féminin pour vous qui avait eu l’habitude de traiter sur Canal + le rugby masculin ?

Je trouve qu’il y a quand même un parfum différent chez les filles, un parfum que l’on pouvait trouver au début des années 2000 chez les garçons. Clairement, le rugby féminin est au début de sa professionnalisation. Il y a une forme de fraîcheur. Je suis convaincu que cela va se ressentir dans les stades. Ça va être génial.

Avez-vous le sentiment d’être aussi en mission pour populariser et ouvrir au plus grand nombre le rugby féminin ?

L’objectif, c’est que cette compétition soit vue par le plus grand nombre. Depuis longtemps maintenant, TF1 a l’habitude de s’associer au développement du sport féminin. La chaîne diffuse régulièrement l’équipe de France féminine de football, mais aussi le hand et le basket. Nous avons déjà diffusé le XV de France féminin lors de la dernière Coupe du monde et le WXV. Quand TF1 retransmet ces équipes, ça contribue forcément au développement du sport féminin. En rugby, c’est surtout vrai pour le XV. J’ai le sentiment que la médiatisation du rugby féminin passait jusque-là par le rugby à 7. Pour moi, c’est essentiel quand on connaît l’économie du sport féminin et plus particulièrement du rugby. Et à TF1, on est assez fiers de pouvoir contribuer à cet essor.

Cet essor ne passe-t-il pas aussi par des succès et des titres ?

Ça passe évidemment par des succès et des titres de l’équipe de France. Comme chez les garçons, le XV de France féminin représente la vitrine. Si elles ne gagnent pas, elles ne seront pas regardées. Mais je suis convaincu que cette équipe a les qualités pour aller loin. En tout cas, on croise les doigts pour vivre une belle aventure à leur côté et pour pouvoir les accompagner le plus loin possible.

Ce serait alors tout bonus pour TF1, non ?

Peut-être mais je voulais surtout souligner l’effort que TF1 fait en programmant des matchs en prime-time par exemple. Je suis bien placé pour savoir que Rodolphe Belmer (NDLR : Président Directeur général de TF1) adore le rugby, c’est lui qui m’a fait signer mon contrat. Mais on sait aussi que l’audience ne sera probablement pas celle que l’on peut faire sur une coupe du monde de rugby masculin. Ce n’est donc pas forcément un échange gagnant-gagnant. Mais TF1 se lance quand même dans l’aventure avec beaucoup de moyens parce qu’on sait que le rugby féminin en a besoin. Les filles de l’équipe de France aussi. On voit bien que cette équipe progresse et que les joueuses ont encore besoin de moyens supplémentaires pour se développer. Moi, je pense qu’il faut miser sur cette équipe dans cette Coupe du monde (ITW réalisée avant le match amical contre l’Angleterre).

Avez-vous le sentiment, dans les discussions que vous avez eues pour préparer le dispositif mis en place, que finalement, c’est un pari que TF1 fait en diffusant à des heures de grande écoute cette compétition ? Si oui, est-ce que c’est un pari risqué ?

Moi, je ne connais rien aux finances. Je pense que TF1 a cette volonté de faire bouger les lignes. Certes, on part de très loin. Et on ne peut pas comparer avec des compétitions comme les coupes du monde masculines de football ou de rugby. J’ai vu comment TF1 a traité l’Euro de football féminin par exemple. Pour le rugby j’ai aussi participé à plusieurs réunions, je ne vois aucune différence avec ce qui est mis en place chez les garçons. Contrairement à ce que j’ai pu connaître à Canal +, ce ne sont pas des spécialistes qui travaillent sur ces compétitions, ce sont juste des passionnés. En fait, il n’y a pas de différence quand on parle des filles et des garçons. On souhaite juste traiter les compétitions de la même manière. Je vais vous faire une confidence : Pour nous, c’est un événement majeur, cette diffusion du mondial féminin. On ne fera pas de palettes techniques pour décrypter le jeu ou ce genre de truc mais on veut vivre et partager une émotion avec le plus grand nombre de Français possibles.

TF1 est très souvent associée à la réussite des grands événements dans la diffusion. Qu’est-ce qui vous fait croire aujourd’hui que cette coupe du monde sera un succès d’audience ?

D’abord, en Angleterre, les stades vont être pleins. L’ambiance sera folle, j’en suis sûre. Et puis, les horaires de diffusion sont parfaits. Après, c’est comme chez les hommes, parfois les matchs ne sont pas passionnants. Mais quand il y a de l’ambiance, quand la fête est belle, la réussite est souvent au rendez-vous. Enfin, l’équipe de France est quatrième mondiale. On sent qu’elle n’est pas loin de bousculer la hiérarchie. Surtout, dans les grands rendez-vous, ces filles savent se transcender.

À titre personnel, vous allez avoir seulement quelques jours pour basculer de la présentation du journal de 13 h 00 au magazine de la Coupe du monde. Comment vous y êtes-vous préparée ?

Ça demande un gros travail de préparation. Je vais beaucoup lire le Midol (rires). Mais je ne peux pas mentir. Les joueuses du XV de France, j’en connais, évidemment. Mais je ne maîtrise pas autant que les garçons. En plus, il y a une nouvelle génération qui est arrivée, je ne les connais pas encore toutes. Après, je ne me stresse pas avec ça parce que, encore une fois, à TF1, on cherche surtout à s’adresser au plus grand nombre. Si moi, je ne les connais pas, le plus grand nombre ne les connaît pas non plus. Et c’est à ça que nous allons servir. C’est à nous de raconter les histoires de telle ou telle manière pour qu’on apprenne à connaître ces joueuses, qu’on s’y attache “jusqu’à donner envie de regarder le match suivant. D’ailleurs, dans les JT, je sais qu’il y a déjà de nombreux sujets en boîte pour préparer cet événement, pour faire monter l’excitation et donner envie aux téléspectateurs d’être présents devant leur télévision pour les matchs des Bleues.

Est-ce facile de passer du JT de 13 h 00 au rugby ?

Là, tout de suite, non (rires). Mais, je sais que je serai sur place, au plus près de l’événement et pour moi ça change beaucoup de choses. Il n’y a rien de mieux. Et puis, j’ai vraiment de la chance. Quand je m’entends parler, je me dis je fais des portraits pour 50 minutes inside, je fais du direct, je couvre des grands événements. Je touche à tout, j’adore. Je ne pensais pas à ça quand je suis venue à TF1. Je suis vraiment hyper gâtée.