💥 Bayrou « sera bientôt en vacances » : une phrase qui fait réagir l’opposition avec force ! Alors que le Premier ministre attaque ouvertement l’opposition sur le budget, François Bayrou répond avec une déclaration surprenante. Une joute verbale qui alimente les tensions politiques et suscite de vives réactions sur l’avenir économique du pays.

Sur TF1 ce mercredi soir, le Premier ministre a regretté ne pas avoir pu échanger avec les oppositions pendant l’été car ses interlocuteurs étaient tous « en vacances ».


TF1 capture d’écran
Sur TF1 ce mercredi 27 août au soir, le Premier ministre a regretté ne pas avoir pu échanger avec les oppositions pendant l’été car ses interlocuteurs étaient tous « en vacances ».

POLITIQUE – Une petite phrase qu’il pourrait bien regretter le 8 septembre. Alors que François Bayrou s’apprête à recevoir les chefs de parti la semaine prochaine, le Premier ministre a expliqué ce mercredi 27 août, au journal de 20 heures de TF1, ne pas avoir pu échanger avec les oppositions pendant l’été car celles-ci étaient « en vacances ».

« Au mois d’août, ils étaient tous en vacances », a insisté François Bayrou au cours de cette interview, cherchant à justifier l’absence de dialogue avec les oppositions sur le budget qu’il a présenté mi-juillet. Avant toutefois de nuancer ses propos : « J’ai, d’une manière ou d’une autre, échangé directement ou par intermédiaire avec les uns ou les autres. »

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À droite comme à gauche, cette affirmation a pourtant fait bondir. À l’instar du coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, qui a répliqué d’une menace à peine déguisée : « On en connaît un qui sera bientôt en vacances. »

« Il lui reste deux semaines. Jusqu’où ira-t-il dans la farce et le ridicule ? », a ajouté, dans le même camp, l’Insoumise Clémence Guetté.

« Douze jours, c’est très long pour parler », assure pourtant François Bayrou. Qui estime, peut-être dans un voeu pieux, pouvoir encore inverser un rapport de forces nettement défavorable, d’ici à l’engagement de la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée le 8 septembre.

Marine Le Pen s’insurge contre un « mensonge »

Du côté du Rassemblement national, qui a comme LFI annoncé voter « contre » la confiance au gouvernement, Marine Le Pen a dénoncé le « mensonge » du Premier ministre. « Tout le monde peut vérifier que je vous ai bien écrit une lettre précise et détaillée sur vos propositions budgétaires, lettre restée sans réponse », a poursuivi à l’adresse de François Bayrou la cheffe de file du RN, qui martèle que « le Rassemblement national n’était pas en vacances ».

Les socialistes non plus n’ont pas adhéré aux propos du Béarnais. Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a déploré sur X la « désinvolture » du Premier ministre. Il a surtout été choqué par le « t’en fais pas Simone, le bateau flotte encore », sarcastiquement évoqué par François Bayrou. Pour le chef du gouvernement, les personnes qui prononcent cette phrase ne prennent pas au sérieux la dette colossale de la France et la nécessité de réaliser 44 milliards d’euros d’économies.

Bayrou déplore le « confort des boomers »

Cette « désinvolture » est une raison de plus pour Olivier Faure de ne pas répondre dans l’immédiat à l’invitation du Premier ministre à la table des négociations sur le budget. Même chose pour la cheffe des Écologistes Marine Tondelier, qui réserve elle aussi sa réponse en se demandant « pourquoi il nous invite à discuter ».

Outre sa pique sur « les vacances » de l’opposition, François Bayrou a également déploré le « confort des boomers » face à la dette. Estimant que les « jeunes » sont les victimes du trou béant dans les finances, le centriste s’insurge contre les « partis politiques » et les « boomers » qui font « croire » à ces jeunes qu’il est possible d’encore augmenter la dette.

Si ces attaques ne permettront probablement pas à François Bayrou de gagner la confiance de l’opposition, il peut au moins compter sur l’appui d’Emmanuel Macron. Ce dernier a apporté « son total soutien à la démarche » du vote de confiance sur la dette et le budget lors du conseil des ministre mercredi matin, appelant lui aussi à « la responsabilité » des forces politiques « qui souhaitent être des partis de gouvernement ». Le message n’est peut-être pas bien passé.