Samuel Le Bihan, que l’on croit solide comme le roc à l’écran, a révélé dans l’émission Un dimanche à la campagne une série de récits glaçants : noyade évitée de justesse, accident de moto, chute vertigineuse… L’acteur confesse avoir frôlé la mort plus d’une fois. Derrière ces anecdotes terrifiantes se cache une quête : comprendre pourquoi il a survécu. Que lui ont appris ces épreuves ? Et comment ont-elles façonné l’homme qu’il est aujourd’hui ? Un témoignage brut, émouvant, qui jette une lumière nouvelle sur son parcours de vie. Cliquez sur le lien pour en savoir plus.

Lorsque Samuel Le Bihan accepte l’invitation de Frédéric Lopez pour passer un dimanche à la campagne, il ne s’attend pas à ce que cette journée de détente se transforme en un moment d’introspection bouleversant. Assis au coin du feu, entouré de champs et de silence, il se confie comme rarement auparavant. Et ce qu’il raconte glace le sang : l’acteur a failli mourir. Pas une fois. Plusieurs fois.

« Je n’en parle pas souvent, dit-il d’un ton calme. Mais j’ai frôlé la mort au moins trois ou quatre fois dans ma vie. Et à chaque fois, je me suis dit : “C’est peut-être fini.” »

Le premier souvenir remonte à l’enfance. Il a huit ans, il joue au bord d’une rivière avec d’autres enfants. À un moment, il glisse, tombe à l’eau. Le courant est fort. Il panique. Personne ne le voit. Il boit la tasse, perd pied. « Je me rappelle avoir vu le ciel d’en dessous. C’était flou. Et je me suis dit : c’est comme ça que ça se termine ? » Un pêcheur finit par le repêcher, inconscient. Il s’en sort sans séquelles, mais le souvenir reste imprimé.

Puis il y a eu l’accident de moto. Jeune adulte, avide de vitesse, il roule sur une départementale humide. Un virage mal anticipé, la roue arrière dérape. Il vole littéralement, atterrit plusieurs mètres plus loin. Le casque est fendu, sa clavicule aussi. « J’ai eu de la chance. Très clairement. Un mètre de plus à gauche, c’était le poteau. » Cet événement le marquera durablement. Pendant des années, il évite de reprendre un deux-roues.

Mais le plus marquant, confie-t-il, fut une chute lors d’un tournage en pleine montagne. Il tournait une scène de course poursuite sur un sentier escarpé. Une pierre se dérobe sous son pied, et il dévale une pente raide, sans contrôle. « J’ai cru que j’allais m’écraser contre les rochers. » Il se fracture deux côtes et passe plusieurs jours à l’hôpital. « Le cascadeur qui était là m’a dit que j’avais eu un ange gardien. »

Ces accidents, isolés dans le temps mais reliés par la violence et l’imprévu, ont laissé des traces invisibles. Ce ne sont pas les cicatrices physiques qui comptent, dit-il, mais ce qu’on ressent après. « Quand tu as failli mourir, tu ne regardes plus jamais le monde de la même façon. »

À chaque fois, il y a eu le même vertige : l’instant où tout peut basculer. Le silence absolu, l’abandon. Et puis, le retour. Le corps qui reprend, la tête qui recommence à réfléchir. Et cette question : pourquoi suis-je encore là ?

Samuel n’a pas la réponse. Mais il sent que ces expériences ont construit quelque chose en lui. « Je crois que ça m’a appris à ne pas gaspiller. Pas le temps, pas les émotions, pas les gens. » Il dit avoir développé une forme d’urgence tranquille. Il ne court pas plus vite, mais il choisit mieux.

Il raconte aussi combien ces épisodes ont renforcé son rapport à la nature. Depuis l’enfance, il se ressource en forêt, en montagne, au bord de l’eau. « Ces lieux, je les respecte. Ils m’ont rappelé que je suis vulnérable. » Lors de ses blessures, il se souvient des odeurs de terre humide, du bruit du vent dans les feuilles, comme des détails gravés. « Quand tu penses mourir, tout devient ultra précis. »

Frédéric Lopez l’écoute, ému. Les autres invités aussi. Ils ne s’attendaient pas à un témoignage si intime. Pourtant, Samuel Le Bihan ne cherche pas à faire spectacle. Il parle posément, presque comme s’il se racontait à lui-même. Il insiste : il ne veut pas se plaindre, ni se poser en survivant. Il veut juste partager.

Son objectif ? Rappeler que la vie est fragile. Que chaque matin est une chance. « J’ai compris qu’on peut mourir n’importe quand. Et ça, paradoxalement, ça m’a appris à vivre mieux. » Il dit qu’il embrasse plus fort, qu’il demande pardon plus vite, qu’il rit sans retenue. « Parce qu’on ne sait jamais. »

Depuis ces accidents, il a changé certaines choses. Il fait plus attention à son corps. Il médite. Il évite les conflits inutiles. Il essaie de transmettre à ses enfants ce qu’il a compris : que rien n’est acquis, mais que tout peut être beau.

À la fin de l’émission, il regarde le ciel. Il murmure : « Je suis passé plusieurs fois à côté. Mais je suis encore là. Alors je fais de mon mieux. »

Et dans le calme du soir, au milieu des herbes hautes et des oiseaux, son récit continue de résonner. Non comme une leçon, mais comme un rappel précieux : nous sommes vivants, pour l’instant. Et cela suffit pour tout changer.