Quand on pense à Patrick Bruel, on imagine les scènes, les concerts, les plateaux télé. Mais peu savent qu’il cache un bijou d’architecture et de raffinement dans une petite commune du Vaucluse. Un hôtel cinq étoiles qu’il a entièrement conçu, pensé comme un havre de paix à son image. Des pierres centenaires, un jardin méditerranéen, une cave à vin confidentielle, un restaurant inspiré de ses souvenirs d’enfance… Ce lieu, bien plus qu’un hôtel, raconte une autre facette de l’artiste. Qui peut y séjourner ? Que retrouve-t-on dans sa suite privée ? Cliquez sur le lien pour en savoir plus.

Dans le sud-est de la France, entre champs de lavande et collines couvertes d’oliviers, se trouve un village paisible où le temps semble s’être arrêté. C’est dans ce décor typiquement provençal que Patrick Bruel a choisi de poser les fondations d’un projet personnel et ambitieux : un hôtel cinq étoiles qu’il a rêvé comme une extension de lui-même.

Loin de l’agitation des projecteurs, cet établissement discret, dont le nom est volontairement absent des grandes plateformes de réservation, n’accueille que quelques chanceux. Le lieu, une ancienne bastide du XVIIIe siècle, a été restauré avec soin pour préserver son authenticité. Patrick Bruel a veillé personnellement à chaque détail : de la couleur des tuiles au choix des rideaux, en passant par le parfum diffusé dans les couloirs.

L’accueil se fait dans un petit salon au mobilier sobre et élégant, baigné de lumière naturelle. Ici, pas de réception classique, mais un hôte qui vous reçoit comme chez lui. On vous offre une infusion maison ou un verre de vin rosé local en guise de bienvenue. Très vite, vous sentez que cet endroit n’est pas comme les autres.

L’hôtel compte seulement quinze chambres, toutes différentes. Certaines portent le nom de chansons emblématiques de Bruel, comme “Place des grands hommes”, “Casser la voix”, ou “J’te l’dis quand même”. Chaque chambre raconte une histoire : une tapisserie choisie dans un marché aux puces de Marseille, une lampe chinée dans un atelier parisien, une photo en noir et blanc issue de la collection personnelle de l’artiste.

La suite principale, souvent réservée longtemps à l’avance, est décorée autour du thème de la scène. On y trouve une guitare dédicacée, une ancienne affiche de tournée, et même un carnet de paroles annoté. Le balcon offre une vue à couper le souffle sur les collines alentour, et certains matins, il n’est pas rare d’entendre de la musique s’échapper doucement de la fenêtre ouverte.

À quelques mètres de là, nichée derrière une haie de cyprès, se trouve une piscine à débordement entourée de transats en rotin. Un havre de fraîcheur où le silence n’est interrompu que par le chant des cigales. Non loin, le bar à cocktails propose des créations inspirées de voyages de Patrick : un mélange d’agrumes corses et de gin provençal, une version locale du mojito avec thym et lavande.

Mais le véritable trésor de l’hôtel se cache en sous-sol : une cave de dégustation voûtée, où sont entreposées les cuvées préférées de Patrick Bruel, y compris celles qu’il produit lui-même dans le Languedoc. Des soirées privées y sont parfois organisées pour les hôtes, accompagnées de fromages affinés et de charcuteries artisanales. Bruel lui-même, lorsqu’il est sur place, n’hésite pas à se joindre aux dégustations, partageant anecdotes et souvenirs liés à chaque bouteille.

Le restaurant de l’hôtel, ouvert uniquement le soir, offre une carte courte mais soignée, avec des produits locaux cuisinés avec finesse. Le chef, ami personnel de l’artiste, s’inspire des recettes provençales de son enfance, revisitées avec modernité. On y mange en terrasse, sous des guirlandes lumineuses, dans une ambiance feutrée.

Mais plus que le luxe, c’est la sérénité du lieu qui frappe. Chaque détail, chaque odeur, chaque objet semble raconter un chapitre intime. On comprend que Patrick Bruel n’a pas cherché à créer un simple hôtel. Il a voulu construire un refuge. Un lieu de mémoire et de partage.

Les employés, triés sur le volet, connaissent son histoire, ses exigences, mais surtout son envie de créer du lien humain. Ils tutoient les clients, mais savent aussi quand il faut se taire. Ils parlent musique, littérature, vin, mais jamais trop fort. Ici, on respecte le silence, on cultive la discrétion.

Parfois, au détour d’un couloir, une silhouette familière apparaît. Lunettes de soleil, chapeau de paille, livre à la main. C’est lui. Pas “la star”, mais l’homme. Il salue d’un sourire, puis disparaît à travers les oliviers. Et les clients comprennent qu’ils viennent de vivre un moment rare, simple, vrai.

Cet hôtel, Patrick Bruel l’a voulu à son image : élégant, discret, passionné. Un lieu où le temps se suspend, où chaque détail a un sens, où l’on se sent à la fois ailleurs et chez soi. Et dans cette petite commune du Vaucluse, il a peut-être trouvé bien plus qu’un lieu d’accueil : un nouveau chapitre de sa vie.