“Mon amour, tu es parti comme tu as vécu” : Audrey Crespo-Mara émeut la foule lors des funérailles de Thierry Ardisson avec un hommage d’une rare sincérité, évoquant leurs années de passion, ses douleurs cachées et les dernières heures silencieuses passées ensemble… cliquez sur le lien pour découvrir ses mots déchirants.

“Mon amour, tu es parti comme tu as vécu” : Audrey Crespo-Mara brise le silence dans un discours d’adieu bouleversant à Thierry Ardisson

Ce jeudi matin, l’église Saint-Roch à Paris, souvent appelée « l’église des artistes », était plongée dans une atmosphère lourde d’émotion. Des personnalités du monde de la télévision, du journalisme, mais aussi de la politique et de la culture s’étaient rassemblées en silence pour rendre un dernier hommage à Thierry Ardisson, figure emblématique de la télévision française, disparu il y a quelques jours à l’âge de 75 ans.

Parmi les visages graves et les yeux rougis, celui d’Audrey Crespo-Mara, sa compagne depuis plus de quinze ans, n’a échappé à personne. D’ordinaire discrète, la journaliste de TF1 a pris la parole lors de la cérémonie, livrant un discours que personne n’oubliera. D’une voix tremblante, les larmes souvent prêtes à jaillir, elle a su trouver les mots justes pour évoquer l’homme public, mais surtout l’homme privé, celui qu’elle a aimé intensément, celui qu’elle a accompagné jusqu’au bout.

“Mon amour, tu es parti comme tu as vécu : dans un éclat, dans un souffle, dans un silence. Sans prévenir. Sans déranger. En dignité.” Les premiers mots ont saisi l’assemblée, figée par la force de cette entrée. Audrey a poursuivi, évoquant leurs premiers instants ensemble, “nos rires étouffés sur les plateaux, nos nuits blanches à refaire le monde, ton regard malicieux quand tu pensais une bêtise avant de la dire”.

Elle a parlé du Thierry public, “l’homme en noir”, célèbre pour ses interviews provocantes et son art de mettre à nu les plus grandes stars. Mais c’est le Thierry intime qui a surtout occupé son hommage. “À la maison, tu n’étais pas l’homme en noir, tu étais l’homme en pyjama, celui qui me lisait des passages de Camus entre deux morceaux de Lou Reed. Tu étais celui qui me préparait du thé avec une cuillère de miel quand ma voix était rauque.”

Puis sont venus les souvenirs plus sombres, les dernières semaines, marquées par la fatigue, par l’attente, par une forme d’adieu silencieux. “Tu savais. Tu ne le disais pas, mais je l’ai vu dans tes yeux. Ce regard qui me disait déjà adieu sans un mot. Je voulais te retenir, j’ai tout essayé. Mais on ne retient pas le vent, on ne retient pas une tempête.”

Audrey Crespo-Mara, dans un élan de vérité rare, a aussi confié ses propres failles : “Je t’en ai voulu de partir. Je t’en veux encore un peu. C’est injuste de te perdre, injuste de continuer seule. Mais je te promets de transformer la douleur en force. Pour toi. Pour nous. Pour ton souvenir.”

L’émotion dans l’église était palpable. Plusieurs personnalités présentes ont essuyé des larmes. Michel Drucker, présent au premier rang, avait la tête baissée. Marc-Olivier Fogiel, bouleversé, n’a pas quitté Audrey des yeux. Certains, comme Laurent Ruquier ou Claire Chazal, se sont avancés à l’issue du discours pour l’enlacer longuement.

Mais au-delà des mots d’amour, c’est la sincérité brute du témoignage qui a marqué les esprits. Audrey n’a pas cherché à enjoliver, ni à dissimuler la douleur. Elle a offert à Thierry un adieu à la hauteur de leur relation : passionné, profond, digne. Une ode à leur histoire, faite de complicité intellectuelle, d’humour noir, mais aussi d’une tendresse souvent méconnue du public.

Thierry Ardisson, qui avait toujours affirmé qu’il ne voulait pas “qu’on pleure à ses funérailles”, aurait peut-être esquissé un sourire moqueur en voyant cette cérémonie à la fois sobre et bouleversante. Mais il aurait aussi sans doute été touché par la justesse des mots d’Audrey, par cette pudeur mêlée de poésie qui disait tout sans trop en dire.

Dans les heures qui ont suivi, les réseaux sociaux se sont enflammés. Le discours a été retranscrit, partagé des milliers de fois, certains allant jusqu’à dire qu’il s’agissait là “du plus bel hommage entendu depuis des années”. D’autres y ont vu une leçon d’amour et de résilience, un texte qui “donne envie d’aimer mieux, d’aimer plus fort, avant qu’il ne soit trop tard”.

À la sortie de l’église, Audrey Crespo-Mara s’est effondrée dans les bras de son fils, avant de regagner la voiture qui devait la conduire au cimetière du Montparnasse, où Thierry Ardisson repose désormais. Peu de mots ont été échangés. Le silence, comme un écho du dernier souffle de Thierry, a enveloppé les proches jusqu’à la fin.

Une page se tourne. Mais les mots d’Audrey, eux, resteront. Gravés dans les cœurs, dans les mémoires, dans l’histoire d’un couple hors du commun. “Je t’aimerai encore, même sans toi. Je t’aimerai dans le silence, dans les livres que tu aimais, dans les chansons que tu fredonnais. Je t’aimerai dans chaque lever de soleil, dans chaque nuit sans sommeil. Je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle.”

Et dans ce souffle, tout Thierry Ardisson continuera d’exister.