Depuis plus de vingt ans, Éric Cantona et Rachida Brakni forment un couple à part, loin des projecteurs mais engagé sur tous les fronts artistiques. Récemment, dans une interview rare, ils ont livré une confidence inattendue : “Être deux nous rend plus audacieux.” Que cachent ces mots ? Quels projets les lient ? Et comment leur amour a-t-il nourri leur créativité ? Une relation faite de complicité, de risques partagés et de silences puissants. Ce duo fascinant défie les codes traditionnels du couple artiste. Cliquez sur le lien pour découvrir la suite.

Éric Cantona et Rachida Brakni : “Être deux nous rend plus audacieux”

Il y a des couples publics qui aiment les projecteurs. Il y en a d’autres qui préfèrent le murmure des coulisses. Éric Cantona et Rachida Brakni font résolument partie de la seconde catégorie. Et pourtant, lorsqu’ils prennent la parole ensemble, c’est toujours pour dire l’essentiel.

Mariés depuis 2007, Éric Cantona et Rachida Brakni incarnent une forme rare d’équilibre entre vie intime et engagement artistique. Lui, ancien footballeur légendaire devenu comédien, photographe et même chanteur. Elle, comédienne de théâtre et de cinéma, puis réalisatrice, femme d’écriture et de scène. Deux trajectoires puissantes, qui n’auraient pas forcément dû se croiser, et qui pourtant se sont fondues en une seule.

Dans une interview récente accordée à un média culturel français, les deux artistes sont revenus sur le lien qui les unit, et sur cette phrase simple, presque énigmatique : “Être deux nous rend plus audacieux.”

Éric, regard franc et voix rauque, commence : “J’ai toujours eu besoin de liberté. Même dans le football, je ne supportais pas les règles absurdes. Mais avec Rachida, j’ai découvert qu’être deux ne veut pas dire être limité. Au contraire. Elle me pousse, elle m’interroge, elle m’ouvre à des choses que je n’aurais jamais explorées seul.”

Rachida poursuit, d’un ton doux mais assuré : “Je crois qu’il faut être solide pour être libre à deux. On ne se juge pas, on s’écoute. Je n’ai jamais eu à justifier mes choix artistiques. Et lui non plus. On se nourrit mutuellement.”

Ce respect profond se traduit dans les projets qu’ils mènent ensemble. En 2012, ils créent la compagnie théâtrale Face à Face. Le but : porter sur scène des textes engagés, puissants, souvent politiques. Leur première pièce commune, Ubu enchaîné d’Alfred Jarry, fait parler d’elle par son audace visuelle et sa mise en scène sans compromis. Cantona, grimé, provocant, offre un visage inattendu. Rachida, à la mise en scène, impose un rythme de combat.

Ils écrivent aussi ensemble. En 2020, ils co-signent Le Voyageur, un spectacle mêlant théâtre, musique et vidéo, où les frontières entre réalité et fiction s’effacent. Sur scène, c’est Éric Cantona qui incarne le héros – un homme en quête de sens. Derrière, c’est Rachida qui guide la narration. “Ce qu’on veut, c’est raconter l’humain, sans filtre, sans codes imposés”, disent-ils.

Mais leur complicité ne s’arrête pas à la scène. Dans leur vie privée, ils construisent un foyer loin des conventions, à la fois paisible et engagé. Ils vivent entre Paris et Lisbonne, élèvent leurs enfants dans une forme de simplicité assumée, loin des réseaux sociaux. “Notre luxe, c’est le silence. C’est de pouvoir choisir ce qu’on donne et ce qu’on garde”, résume Rachida.

Et puis, il y a la parole. Mesurée, choisie. Rare. Quand ils acceptent un entretien, ce n’est jamais pour faire la promotion d’une image, mais pour défendre une idée, un combat, une urgence intérieure. “On ne parle que quand on a quelque chose à dire”, tranche Éric.

Leur audace, ils la puisent aussi dans le monde tel qu’il est. Rachida s’implique dans des causes liées à l’éducation, à l’égalité des chances. Elle écrit, elle monte des projets pour les jeunes comédiens issus de quartiers oubliés. Cantona, lui, ne cache pas ses prises de position politiques : soutien aux sans-abri, dénonciation des injustices sociales, critique du système économique. “Le monde me révolte, mais l’art me permet de transformer cette révolte en quelque chose de vivant”, dit-il.

Interrogés sur les concessions qu’impose la vie de couple, ils rient. “Aucune. Ou alors, elles se font naturellement, sans douleur”, affirme Rachida. “La clé, c’est de ne jamais chercher à changer l’autre. Juste le comprendre, et l’aimer tel qu’il est.”

À l’écran, ils sont rarement apparus ensemble. Et c’est volontaire. “Nous ne sommes pas un couple marketing. On ne vend pas une image. On partage des valeurs”, insiste Éric. Pourtant, le public rêve secrètement d’un film réunissant leurs deux présences si différentes et pourtant complémentaires. Un projet serait d’ailleurs en cours, selon certaines sources proches du couple, mêlant fiction et poésie, tourné en partie dans le sud du Portugal.

Quand on les interroge sur leur définition de l’audace, les réponses divergent mais se rejoignent.

Pour Rachida : “C’est oser être soi, même quand le monde attend autre chose.”
Pour Éric : “C’est refuser la facilité. Dire non. Et parfois, dire oui à ce qui fait peur.”

Être deux, pour eux, ce n’est donc pas se reposer. C’est avancer ensemble, plus vite, plus loin, plus profondément. C’est créer sans se brider. C’est être libre, mais jamais seul.

À une époque où les couples médiatiques se déchirent en public ou s’exposent jusqu’à l’épuisement, Éric Cantona et Rachida Brakni tracent leur route, droite, pudique, incandescente. Ils ne ressemblent à personne. Et c’est sans doute pour cela qu’ils fascinent.